Cobra

J'ai acheté Cobra en DVD sur un vide-grenier en 2007. Je l'ai vu. Je l'ai revendu. Nul.

"Nul ?" m'a dit un ami dont c'est l'un des films préférés. Bon. J'y suis peut-être allé un peu fort. Et puis un deuxième visionnage, pourquoi pas !

Cobra est donc un film très apprécié de ceux qui l'ont vu (et revu) dans les années 80 / 90. Je comprends cela. En me resituant dans le contexte, traitement Blu Ray en prime, il est vrai que le film rassemble plusieurs points appréciables. Je dirais même que c'est un fourre-tout où se croisent films de gros bras, de bikers, d'horreur, thriller et même western. Le mélange est surprenant. Peut être que c'est aussi ce mélange douteux qui lui confère son charme. D'ailleurs, il n'y a pas d'ambiance particulière dans Cobra. Il y en a plusieurs, issues de ces différents styles.

Je ne vais pas défoncer le métrage sur son histoire. Tout le monde sait qu'elle est mince, peu approfondie, quelque peu merdique et déséquilibrée (pour rester correcte). Stallone semble avoir voulu faire un patchwork des trucs qu'il aimait bien. Après, que ça se suive ou pas, du moment que c'est jouissif... Voilà pourquoi on reconnaîtra un peu Robocop, Mad Max, et autres classiques à travers tout cà.

Après que Stallone ait créé Rocky, mystifié Rambo, il a imaginé Marion Cobretti: justicier cool et ultra-violent à la dégaine inoubliable: jeans moule-bite, lunettes 70's, gun prêt des couilles et surtout allumette au coin des lèvres. Le plus remarquable, c'est que le perso a une gestuelle bien à lui: mouvements rapides et contre-nature. Un vrai plaisir pour les yeux car c'est un peu la touche finale du tableau.

Étrangement, ce qu'on retient de Cobra, c'est son allure, le fait qu'il défonce tout, et ses conseils nutritionnels. Très franchement, le killer Brian Thomson est bien plus marquant avec sa gueule façon Louis de Ghostbusters qui aurait pris des stéroïdes. Et je ne m'étendrai pas sur le rôle monumental de Brigitte Nielsen, toujours aussi expressive.

Que reste-t-il de cet improbable film de 1986 aujourd'hui ? Pas de suite, comme c'était initialement prévu, mais une accumulations de moments généreusement nanardesques et un valeureux justicier qui déglingue tout aussi généreusement de vilains tueurs sans scrupule. C'est vraiment très con, mais qu'est ce que ça détend ! Cobra peut donc être considéré comme une sorte de miracle du cinéma dans la catégorie WTF.

Stallone, le monsieur muscle du cinéma d'action des années 80 début 90, trouve ici en ce rôle, celui de justicier, face à une horde de tarés qui veulent refaire le monde, le monde nouveau comme ils aiment à le rappeler. Si le film reste d'une efficacité sans faille, l'originalité ici n'a pas sa place. Stallone fait le minimum je dirai, mais sa seule présence suffit à combler le manque de dialogues de celui-ci, par une force de tous les instants qui dans le fond colle à son personnage. Comme toujours un justicier ne suffit pas si il n'y a pas face à lui un méchant comme il se doit. Pour le coup, ils ont réussi à dénicher une vraie gueule de méchant en la personne de Brian Thompson, qui en impose et fait froid dans le dos. Cobra est le film typique des années 80, avec ce flic bourrin bien au-dessus des lois en tout cas celles de sa hiérarchie, qui en fait n'applique que la sienne et avec la manière s'il vous plaît. Bref, Cobra est un cinéma qui ne se fait plus, décomplexé, primaire, n'ayant d'autre but que de divertir.

Marion Cobretti, flic aux méthodes très controversés par ses collègues, se voit en charge de la protection du témoin d’un assassinat. Un groupe de fanatiques les pourchassent sans relâche. Cobretti va devoir employer les grands moyens afin de s’en sortir vivant. Au cours des années 1980, le cinéma d’action sans fioritures était à son apogée. L’émergence de stars charismatique. Inutile de citer leur nom, tout le monde les connaît parfaitement. Un âge d’or qui aura procuré son lot d’icônes, de films sympathiques, mais également des navets voués à l’oubli. Cobra fait partie de la seconde catégorie. Certes, le personnage de Cobretti semble bien édulcoré, 24 ans plus tard. Il pourrait même faire pâle figure en comparaison du mythique Rambo. Néanmoins, le plaisir est toujours présent. Pas de prises de têtes, une bonne dose de cascades et de fusillades et le tour est joué. C’est divertissant et jouissif. On met de côté le réalisme de l’ensemble – Cobra, seul, face à toute une secte de cinglés – pour laisser place uniquement à l’action et à rien d’autres. Il n’y a pas grand-chose à dire de plus, si ce n’est que Cobra demeure un film d’action au rythme effréné. Une histoire anecdotique au service d’un Stallone en colère contre ces fanatiques d’un autre-âge. Distrayant, le film de George Pan Cosmatos dispose de 80 minutes pour vous vider l’esprit et le remplir à satiété de fusillades en tout genre, de règlement de comptes et d’une mince idylle entre le protecteur et la protégée. Actuellement, une production qui ne disposerait que de ces ingrédients ne laisserait pas un souvenir impérissable, mais avec un film où Stallone est en vedette, cela fonctionne parfaitement. Etant donné que Cobra a déjà 24 ans, on tolère davantage ce déferlement d’action et de violence. Simple, classique, mais indéniablement efficace.

J'ai plusieurs personnes de mon entourage qui me disent que Cobra n'est pas terrible voirr carrément nanar et moi je leur réponds non. Carrément pas car ce film est original dans ses scènes d'actions surtout a la fin car Stallone se fait poursuivre par toute la secte du début et Mr Cobra les zigouille tous meme le gourou qu'il élimine avec un crochet dans le dos.Bref un bon Stallone qui mérite d'être vu.

Il est des oeuvres qui sont faites pour marquer les mémoires et le 7e Art à tout jamais ! Ce film, que dis-je, ce chef-d'oeuvre absolu est de celles-ci... Il dégage une aura, une intelligence unique qui vous marqueront pour l'éternité !!! D'abord un scénario, brillant et original: des "méchants pas boÔo" foutent le bordel, mais un justicier au grand coeur, sans peur et sans reproche, va leur expliquer les bonnes manières, et les remettre dans le droit chemin, définitivement...

Stallone est exceptionnel en justicier qui a tout compris, seul contre tous, et qui va devoir lutter de toutes ses forces pour faire régner l'ordre et la justice. On peut voir dans ce film exceptionnel, un parallèle très intelligent avec notre société en pleine déliquescence, avec des forces de l'ordre inadaptées ! Heureusement, un gardien de l'ordre veille efficacement, pas totalement seul car épaulé par un flic, et ami fidèle, aussi intègre que lui (Reni Santoni). Tel un ange investi d'une mission divine, Cobra va protéger une société paradisiaque de ses anges déchus.

De nombreuses images du film, absolument bouleversantes, mettent en avant la fragilité et l'humanité de Cobra, comme cette très belle séquence, où la pétasse qu'il protège devine que sous cette carapace de muscles, il y a un coeur qui bat, et que Cobra n'est finalement qu'un petit enfant perdu, et l'invite à la rejoindre: "- Je ne vais pas te mordre!" lui dit-elle doucement. Et là, Cobra comprend qu'il peut la tirer, pardon l'attirer...

Et d'humanité, Cobra sait en faire preuve, comme dans cette magnifique scène de négociation où il déclare à un psychopathe haineux: "- Je ne traite avec les caractériels, je les supprime !". Non sans avoir fait preuve auparavant d'un humour approprié, quand le méchant qui retient des otages dans le supermarché lui annonce fébrilement: "- J'vais tout faire sauter !", "- M'en fous, j'irais faire mes courses ailleurs !", lui rétorque alors un Cobra au meilleur de sa forme intellectuelle ! Mouaaaahahahaha, putain, excellent !!! Pardon...

Cette dimension spirituelle se retrouve constamment, tout le long de cette oeuvre gigantesque. D'abord la présence d'un ange jaloux (Andrew Robinson) qui va contester l'oeuvre humanitaire de Cobra. Heureusement notre ami aura la présence d'esprit de lui foutre son poing dans la gueule ! Puis, Cobra, l'ange protecteur de l'humanité, attaqué par les anges déchus qui tentent de reprendre possession de ce si bel Eden, n'a pas d'autre choix que de les exterminer tous les uns après les autres... Et bordel, comment il te les défonce ces p***** d'enc**** de fils de p*** !!! Pardon...

Enfin, Cobra va faire face au mal à l'état pur (Brian Thomson), et va devoir se résigner à l'empaler sur un crochet, pour ensuite le purifier par le feu, comme au bon vieux temps de l'inquisition!!! Un très beau film, très spirituel, qui vous fera vous remettre en question... Et des questions, après ce film, vous allez vous en poser, croyez-moi...

Ce n'est pas pour rien si cette oeuvre unique a ramassé pas moins de 13 Prix aux prestigieux "GORY FREDDY AWARDS": *"Meilleur film de tous les temps": Cobra, *"Meilleur script mongolo-facho": Sylvester Stallone, *"Plus belle affiche bien débile": Cobra, *"Meilleure accroche de la mort qui tue": "Le crime est un poison, voici l'antidote!", *"Meilleure révélation dans un 1er rôle": Les Ray-Ban de Cobra, *"Meilleure cool-attitude à 2 balles": Sylvester Stallone, *"Meilleure potiche pistonnée avec des gros nibards et pas de cervelle": Brigitte Nielsen, *"Meilleur accessoire à la con qui sert à rien": L'allumette plantée dans le bec de Cobra, *"Meilleur toutou à son pèpère qui sait donner la papate": Reni Santoni, *"Meilleure tête de malade mental": Brian Thomson, *"Meilleur défenseur des putains de droits de ces enfoirés de criminels": Andrew Robinson, *"Meilleures tueries sans respecter les putains de droits de ces enfoirés de criminels": Cobra, *"Meilleure vanne": "J'irais faire mes courses ailleurs!".

Voilà, et cette oeuvre exceptionnelle mérite bien plus encore... En tout cas, elle tient une place à part dans mon coeur !!! D'ailleurs, je tiens à dire au passage à quel point je suis choqué et déçu, que les membres du staff de ce merveilleux site, n'aient même pas pris la peine de répertorier toutes ces glorieuses récompenses décernées à cette oeuvre majeure, essentielle ! Y'a du relâchement, les gars...