Mon nom est personne

Peut-être que ce film marque en effet un coup d'arrêt au sous genre western-spaghetti et pourquoi pas au genre tout court !

Il semblerait que le réalisateur ait voulu mixer un western-spaghetti avec sa parodie. le film s'articulant entre Henri Fonda , star du western et Terrence Hill icône de parodie de western.

les personnages sont d'ailleurs très typés , Fonda en cow-boy tireur d'élite et terreur légendaire de l'ouest et Hill en crow-boy plaisantin et sympathique .L'un veut devenir personne et personne veut que quelqu'un devienne une légende.

Mais voilà dans l'ouest on ne" devient qu'une légende uniquement après avoir périt lors d'un duel,surtout si des chroniqueurs sont là pour déformer la réalité .

Mais quelqu'un ne veut pas finir ainsi !.

En fait le film reprend les codes du western ,mais dans leur réalité .les héros de l'ouest ne sont que des légendes .Billy the Kid n'était qu'une petite ordure sans éducation qui tuait par traîtrise et qui fut tué par plus traître que lui .

Alors le film donne lieu a des dialogues limites sorti d'un gag de Bedos les deux acteurs arrivent très bien à tirer le meilleur d'eux-même.

Evidement on sent une pointe de nostgalgie....de l'impression d'un monde qui est en train de mourir et qu'un autre se créer....mais là encore c'est un cliché recherché .lorsque l'on évoque les Etats-Unis du 19 ème siècle on a l'impression que le pays n'est qu'un gigantesque désert .Les villes actuelles n'existant pas !

Un petit reproche quand même, les séquences peuvent être assez longues ...notamment la scène des miroirs et celle du saloon .

Mais néanmoins le film a pour mérite de remettre les pendules a l'heure et signe en effet la mort du western légendaire .

Sergio Leone n'est pas réalisateur (à part sur quelques scènes), et c'est donc Tonino Valerii qui met en scène à la façon de Leone. Le film fait rencontrer deux figures du western : Terence Hill qui assure alors au box-office avec des westerns comiques et Henry Fonda, les tempes grisonnantes, qui songe à prendre sa retraite des westerns. La rencontre est explosive, mais pas à trop à coup de duels, mais plus d'histoires sur le genre western.

Il y a un second degré dans ce film, même si le sérieux du propos sur le genre est présent : hommage permanent au genre western (reprise d'éléments des films de Leone et Peckinpah). Ce film est souvent regardé de haut, considéré juste par un aspect comique, mais le sujet du film va bien au delà et ravira les amoureux des westerns de Leone et Peckinpah.

Le score d'Ennion Morricone tout en reprise de ses grands classiques est formidable et colle comme toujours parfaitement au propos du film.

Quel film ce western! malheureusement il passe trop souvent sous silence auprès des fans de western. Un film qui en dit long sur la mort des séries westerns du cinéma. Il n'y a évidement plus de place pour le western ds les années 90 et le genre meurt rapidement croyant que tous les thèmes on été abordés et que le public réclamme un nouveau spectacle. Même Sergio Leone n'a plus la flamme d'autre fois pour les westerns puisqu'il laisse le soin à un de ses supposés successeur faire le travail à sa place et ne signe à la réalisation que de bref séquence filmique. Par-contre cela ne lui enlève pas son titre de film magnifique, qui aborde comme theme principale la mort du genre. Terence Hill est épatant dans le rôle d'un Pistoleros endiablé qui veut immortaliser son héro d'enfance dans les livres d'histoire. Comme toujours Henry Fonda est majesteux dans le rôle de Beauregard, qui ne souhaite qu'une seule chose, se retirer de l'ouest ;devenu trop grande pour lui et qui est envahit par un avenir qui ne lui ressemble pas. Métaphoriquement, Beauregard quitte l'ouest afin de s'évader sur les eaux de l'antlantique et change radicalement de style de vie; un clin d'oeil au western qui se désintègre mais, qui fait peau neuve sous d'autre style. Un western loufoque et qui est très sous estimé.A voir absolument pour tous les fans de western spaghetti.