Mad Max 2 : Le Défi

Une suite qui va plus loin dans l'approche du chaos puisque on se retrouve ici dans un monde post-apocalyptique.

On a un bon rappel en intro des événements du premier film ce qui est plutôt pertinent pour rappeler l'état d'esprit du protagoniste.

On est bien mieux servi niveau action dans le film et il y a des scènes de violence assez crues. De plus, les enjeux montent ici d'un cran car Max est confronté à une menace plus grande et se retrouve dans une position de sauveur, la ou dans le premier film il était avant tout un justicier vengeur.

Ce qui est intéressant c'est le grand antagoniste qui, outre son look qui le démarque naturellement de ses subalternes, dispose d'un vaste groupe et d'un certain machiavélisme. Je trouve sa fin encore une fois un peu expédié mais ça reste un très bon méchant, notamment illustré dans sa dualité avec son second qui lui est beaucoup plus dans l'émotion.

Par contre, le coup du gamin sauvage que personne n'arrive à gérer et fait ce qui lui plait je trouve ça assez abusé même si le personnage n'est pas sans intérêt dans sa relation avec le protagoniste.

Plus d'actions et de sensationnel, au détriment un peu d'un impact psychologique fort qu'incarnait le premier film. Il rattrape des défauts de son prédécesseurs tout en étant moins profond, ce qui me fait placer les deux films au même niveau.

Max erre ainsi telle une âme damnée sur les routes au volant de son interceptor, hanté par ses souvenirs d'un monde révolu. L'archétype du héros solitaire, sorte de cowboy des temps modernes, qui préfère la compagnie de son chien à celle des hommes, devenus pour lui une source de méfiance. Mel Gibson avait hérité par hasard du rôle de Max en 1979, et ce personnage charismatique et emblématique l'a fait entrer dans la légende. Max est typiquement ce genre de personnage que l'on admire, tant par sa prestance que par la part de mystère qui émane de lui, un peu à la manière d'un Clint Eastwood dans Pale Rider par exemple : charismatique, fort, solitaire, mystérieux...

L'atmosphère de Mad Max 2 sert aujourd'hui de référence absolue dans le genre post-apocalyptique. Le film a été tourné dans l'ouest de l'Australie, et il n'est pas difficile d'en comprendre la raison : paysages vides et désolés, route rectiligne interminable, sensation d'isolement et de solitude... Le cadre idéal pour représenter un monde dévasté par la guerre ! Le film de George Miller a traversé les décennies de manière remarquable, et à moins d'être pointilleux et sans imagination, la pilule passe très bien ! Les décors et les costumes font ainsi partie intégrante de la réussite du film, en particulier le style "punk-warrior" des méchants.

La mise en scène inspirée de George Miller met parfaitement en valeur les scènes de poursuites, qui ont fait la renommée du film à travers le monde entier. Les bolides, motos et autres buggies rugissent sur le bitume et la caméra nous réserve d'excellentes sensations de vitesse. Car l'action est au coeur de ce deuxième opus, avec un rythme soutenu qui ne laisse aucun temps mort et va toujours droit à l'essentiel. En terme d'efficacité , le film n'a rien à envier à bon nombre de productions récentes.

Bref, Max assure dans cette suite qui surpasse allègrement son prédécesseur, et ce même si le traitement entre les deux films est tout de même différent. Un film qui mérite largement le statut d'oeuvre culte.