BIFFF 2018 : Nouveau membre + Avis à chaud

Bonjour à tous,

A l'occasion du BIFFF 2018, la grande famille d'Horreur.net accueille un nouveau membre en la personne de Malko Tolley.

(c'est lui, au début du BIFFF)

(C'est lui aussi, un peu moins au début du BIFFF)

Fidèle du festival depuis plusieurs années et évidemment cinéphile, ainsi que journaliste bénévole pour une foule de médias, il a proposé ses services à notre site afin de nous permettre d'étendre la sélection des films dont nous pouvons parler.

Vous trouverez donc ci-dessous ses avis sur certains des films que je n'ai pas eu l'occasion de voir en salle.

Merci à lui pour son aide, et bienvenue !

Et surtout, bonne lecture à vous !

 

Jungle (Greg Mc Lean)

En 1981, Yossi Ghinsberg fête ses 21 ans et il est globe-trotte depuis quelques mois. Ce film, inspiré d'une histoire vraie, retrace le calvaire d'un groupe de backpackers partis à la découverte de la jungle amazonienne...

Jungle m'avait tapé dans l'oeil par la présence de Daniel Radcliffe sur l'affiche. Cet acteur, que l'on pensait maudit à tout jamais par la malédiction de Voldemort et le poids du rôle d'Harry Potter, en avait surpris plus d'un au BIFFF 2017 par son incroyable rôle de pétomane dans Swiss Army Man. Malheureusement, le talent de l'acteur britannique ne suffit pas, cette fois-ci, à faire de Jungle un inoubliable de la cuvée 2018.

Si l'histoire est tout bonnement incroyable et mérite qu'on s'y attarde (wikipédia est ton ami), MC Lean (Wolf Creek, The Darkness) déçoit dans ses choix alors qu'il nous avait habitués à mieux par le passé. Les liens entre les protagonistes auraient mérités d'être plus développés durant la première heure du film, hors ce n'est pas le cas. Il en résulte que la suite d'évènements tragiques qui arrivent au groupe n'émeut pas beaucoup... voire par du tout.

Au final, le spectateur assiste à une jolie performance de Radcliffe mais à un film sans âme. Une petite déception de ce début de BIFFF...

(Ma note : 5/10)

 

Downrange (Ryuhei Kitamura)

Adeptes du co-voiturage, six jeunes se partagent un van sur les routes ensoleillées de la Californie...

Le réalisateur nippon Ryuhei Kitamura a connu quelques années de gloire à la fin des années 90 (Heat After Dark, Down to Hell). Nombreux sont ceux qui se souviennent de son film culte du début des années 2000, Versus, l'utime guerrier.

Downrange marque le retour sur le devant de la scène de Kitamura après plusieurs années d'absence dans les festivals de genre. Si le scénario est limité, voir quasi inexistant (un face à face entre un groupe de jeunes et un sniper sur une roue déserte en pleine nature) et que le jeu des acteurs est plutôt basique, ce film réussit sa mission principale qui est de divertir.

D'autant plus que l'on se rend vite compte que les défauts mentionnés plus haut résultent d'un choix conscient du réalisateur. Celui-ci veut aller jusqu'au bout de son concept: faire rire par l'absurde et le gore.

Et c'est là qu'on assiste à la magie du BIFFF. Le public survolté a rebondi sur chacune des perches tendues par Kitamura pour faire de cette projection une réussite totale dans le ciné 1. Et que dire si ce n'est que la fin est tout bonnement magistrale et qu'elle a fait rugir la salle entière !

(Ma note : 7/10 pour le film mais 9/10 pour sa projection au BIFFF !)

 

White Chamber (Paul Raschid)

La guerre civile fait rage au Royaume-Uni. Nous sommes dans un futur proche et l'ancien empire est tombé dans la tourmente à force de se couper du reste du monde...

Du haut de ses 25 bougies, Paul Raschid propose ici son deuxième long métrage. L'actrice principale de White Chamber n'est autre que Shauna Mac Donald (Descent, Nails, Star Wars 8, etc). Nous les avons rencontrés dans les allées du Bozar afin de mieux décrypter l'idée qui sous-tend cette dystopie.

Lors de notre entrevue, Paul Raschid a dévoilé que l'idée lui est venue lors d'un vol en avion entre le moment où le Brexit a été voté et l’élection de Donald Trump. Ce jeune réalisateur prometteur s'essaie cette fois-ci à film anxiogène dont l’esthétique est très épurée et minimaliste. Le projet a été mis en boite de a à z en moins de deux semaines, une véritable prouesse possible uniquement grâce à la solidarité et au sérieux de toute l’équipe sur le tournage. S’il a réussi son pari de créer une ambiance intéressante (costumes, décors, voix dans la cellule) digne de 1984 d'Orwell, il faut admettre qu'il manque quelques éléments essentiels et de la profondeur à ce long métrage pour rivaliser avec les grosses pointures de la science-fiction.

On assiste finalement à une sorte d'expérience de Milgram durant les 89 minutes de ce huis-clos pessimiste sur la nature humaine et le futur de nos sociétés. Nous entendrons encore parler de Paul Raschid dans les prochaines années à n'en pas douter. Pour sa part, Shauna Macdonald n'a plus à démontrer son talent. Ce fut un réel plaisir de rencontrer cette actrice dans les allées du Bozar à l’occasion du BIFFF 2018. 

(Ma note pour White Chamber : 6/10)

 

Ruin me (Preston Defrancis)

Ruin me est un slasher d’horreur qui exploite le filon « Escape Room ». La trame consiste à suivre le week-end d’un groupe de participants au Slasher Sleepout, le tout nouveau jeu grandeur nature à la mode. Le but du jeu ? Solutionner des énigmes disséminées dans une forêt grâce à des indices. Les évènements sont scénarisés et tout est fait pour effrayer les participants.

Mais le jeu est-il vraiment un jeu ? A quel moment bascule-t-on dans l’horreur ?

Si le scénario semble basique, il est foutrement efficace. On salue le casting du film avec des choix de personnages crédibles. Le gothique louche, le geek obsédé, la bimbo sexy nymphomane, le petit écolier amoureux, la nana timide et peureuse, tous ont une personnalité bien distincte.

Finalement, on s’attache assez vite aux différents protagonistes et on ne sait jamais vraiment ce qui est vrai ou faux, et ce du début à la fin. Le suspense et le rythme sont maintenus jusqu’au finish qui est excellent !  Avec quelques scènes gores et plusieurs bonnes idées, ce film a ravi le public du BIFFF. Pas étonnant que ce long métrage ait remporté plusieurs prix dans d’autres festivals. BON FILM !

(Ma note : 7/10)

 

Dhogs (Andres Goteira)

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le film de Andres Goteira divise le public. Alors que certains l’ont adoré, d’autres l’ont vraiment détesté. On suit les péripéties de plusieurs personnages qui souffrent tous de diverses tares sociétales de notre temps. Si la réalisation n’est pas mauvaise et que les acteurs sont plutôt bons dans leurs rôles respectifs, l’abondance de dialogues et la lenteur du film en a abattu plus d’un dans le ciné 2 du Bozar. 

Alors oui, on sent bien la volonté du réalisateur de mettre en avant l’importance du hasard et des coïncidences dans la vie. Oui les sujets traités sont intéressants. Oui la volonté est de mettre le spectateur mal à l’aise et il y arrive. Mais que de longueurs et de faux rythme…

Si l’on doit retenir une chose de ce film, c’est qu’il ne laisse pas le spectateur indifférent, soit on aime, soit on déteste ! A voir pour vous faire votre opinion car nous avons sondé 10 personnes et on arrive plus ou moins à du 50/50 !

(Ma note : 6/10)

 

Rendel (Jesse Haaja)

Rendel est le super héros finlandais mélange de Batman et Punisher. Les fans de DC comics remarqueront directement les nombreuses influences du réalisateur qui propose un film fidèle à son synopsis : "Un homme devient RENDEL, super-héros justicier et masqué pour se venger de l’organisation criminelle VALA, responsable du meurtre de sa famille..."

Là où le film surprend, c’est dans la violence de certaines scènes qui sont vraiment très trash. Les méchants sont très mauvais… mais alors vraiment très mauvais. Le héros n’est pas plus gentil qu’eux, mais c’est le gentil. Ajoutez à cela une équipe commando russe badass et vous obtenez un Rendel projeté en ciné 2 !

En résumé, si vous aimez l’univers DC Comics, vous passerez probablement un bon moment… Les autres, passez votre chemin !

(Ma note : 6/10)

 

Mon Mon Mon Monsters (Giddens Ko)

Alors que le harcèlement scolaire est un fléau des temps moderne, Giddens Ko pousse à l’extrême le concept de Bullying. Le petit Lin est martyrisé par ses camarades de classe sans relâche pendant la première partie du film. Les professeurs vont même jusqu’à prendre partis pour les agresseurs

Assez rapidement, le film intègre de la science-fiction avec l’apparition d’une sorte de goule zombie souffre-douleur des tortionnaires. Si l’esthétique du film est irréprochable, que l’ambiance est sombre à souhait, et que de nombreuses séquences d’humour font mouche, il n’aurait pas été inutile de raccourcir un peu le supplice afin de garder plus de dynamisme et moins de répétition dans les séquences d’horreur. On se demande parfois si les réalisateurs n’allongent pas les films uniquement afin de justifier le prix du ticket de cinéma et du blu-ray auprès du public…

En y repensant, je n’ai pas grand-chose à reprocher à ce film si ce n’est que j’ai perdu le fil en cours de route. Le finish est malgré tout spectaculaire et ceux qui s’accrocheront jusqu’au bout en auront pour leur argent ! Maintenant, avouons qu’on n’en attendait pas moins ni plus de ce slasher lycéen chinois qui vise clairement à concurrencer la J-Horror.

(Ma note : 6/10)

 

Dead Ant (Ron Carlson)

Ça sent bon l’Amérique profonde avec ce road movie déjanté. Ron Carlson est venu au BIFFF à la séance de 00h30 et le moins qu’on puisse dire, c’est que le gars en a sous la pédale ! Sex, drugs & Rock’n Roll au programme de ce film explosif de 87 minutes.

Ce film démarre sur les chapeaux de roue avec un flashback. Une véritable bombe se shoot grâce à la drogue d’un indien illuminé. Elle commence ensuite à avoir des hallucinations. C’est là que des araignées géantes décident de la pourchasser pour la tuer. Comment se défendre ? En leur jetant tout ce qu’elle peut à la gueule. On commence par le tee-shirt, puis le soutien-gorge et on finit par la petite culotte. Pas fort efficace mais vachement divertissant pour le public présent en masse dans le ciné 2 !

Le film bascule ensuite dans le présent et l’on suit dès lors les péripéties d’un groupe de rockstars qui se rend en van à un festival dans le désert américain. Bien entendu,  arrêt obligé par le dealer indien du coin qui propose toujours la même marchandise. La suite se passe de commentaires : blagues à profusion, délires débiles, morts sanguinolentes… et un finish en musique bien entendu !

Ce film qui me rappelle les soirées VHS des années 90 plaira assurément aux fans de nanars de série B. Le tout est bien réalisé et les personnages sont plus que crédibles. Si vous avez aimé Sharknado et tous ces vieux films avec des bêbêtes qui tuent et des blagues grivoises, ruez-vous sur ce petit bijoux made in USA ! Et si je vous dis que les fourmis sont vachement bien foutues, what else !

(Ma note : 8/10)

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

Merci de l'accueil que vous réserverez à notre nouveau collaborateurs et à bientôt pour de nouveaux avis !

(Retrouvez ici la première salve d'avis à chaud)

Geoffrey

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