Dernières critiques spectateurs

In a Violent Nature

In a Violent Nature

par Geoffrey

Ouh, que voici un film difficile à chroniquer, tant il a divisé le public. Et pour être honnête, il me divise aussi intérieurement (j'ai une scission avec moi-même, auraient dit les inconnus)

Pourquoi ce déchirement ? Probablement parce que tout le monde attendait beaucoup de ce IN A VIOLENT NATURE qui nous arrivait précédé d'une excellente réputation de slasher atypique et violent, et atypique, c'est certain qu'il l'est. Violent aussi, d'ailleurs.

En revanche, il est bien moins jouissif qu'attendu puisque pour mériter les quelques meurtres graphiques, il faudra supporter de longues déambulations du tueur dans les bois, filmées en plan-séquence.

C'est un parti pris du réalisateur, et c'est certain que cette façon de faire pose une ambiance et qu'elle donne une identité au film comme A GHOST STORY en son temps, mais on frôle parfois l'ennui pur et simple.
Ce qui, au final, ne m'a pas empêché d'aimer le métrage dans son ensemble, d'ailleurs j'ai hâte de le revoir, tout en redoutant de me farcir à nouveau les promenades de ce clone de Jason Voorhees.

Assurément une expérience à tenter pour quiconque cherche des slashers sortant de l'ordinaire.

Publié le 22 Avril 2024

Concrete Utopia

Concrete Utopia

par Geoffrey

Il y a 7 ans, j'avais vu (et adoré) au BIFFF un film coréen nommé "Vanishing Time: A Boy Who Returned", aussi quand j'ai appris que ce réalisateur (Tae-hwa Eom) revenait cette année avec un film d'anticipation mâtiné de critique sociale, je ne me suis dit que je ne pouvais pas rater ça, et Concrete Utopia ne m'a pas déçu.

Une catastrophe démolit l'ensemble des immeubles d'une vaste cité... tous, sauf un, qui va devenir l'enjeu de toutes les convoitises, ses habitants faisant en sorte d'en expulser les étrangers et d’en condamner l’accès via un mur d’enceinte.

Inutile d'en dire plus, je crois que vous avez compris la métaphore.

Concrete Utopia tape juste, avec subtilité la plupart du temps, et il est juste regrettable qu'une justification tardive vienne légèrement affaiblir l'ensemble avec une révélation manichéenne. À mon sens, ne pas faire du grand méchant un grand méchant (oui, je reste vague pour ne pas spoiler) aurait été plus judicieux, mais bon, nul n'est parfait, et en l'état Concrete Utopia n'en demeure pas moins excellent.

Et cerise sur le gâteau, il sort le 1er mai en DVD chez The Jokers.

Vivement le prochain film de Tae-hwa Eom !

Publié le 22 Avril 2024

Canceled

Canceled

par Geoffrey

Des chasseurs de fantômes se rendent dans une maison hantée pour y réaliser l'émission de leur vie...

Bon, la prémisse ne brille pas par son originalité, mais elle reste la promesse d'un joli moment de trouille si le tout s'avère bien réalisé. Las ! Si la photographie est très jolie, la réalisation se plante dans les grandes largeurs en faisant le choix d'essayer d'instaurer une atmosphère pesante à travers des plans-séquences qui durent, qui durent, qui durent..., mais ne réussissent qu'à provoquer l'ennui (et l'amusement des spectateurs du bifff pour ce qui restera comme l'une des séances les plus amusantes de cette édition 2024).

Publié le 22 Avril 2024

Devils

Devils

par Geoffrey

Ce film, on me l'a vendu comme le Volte/Face coréen, et force est de constater que l'on ne m'a pas menti sur la marchandise puisque le concept rappelle sans conteste le chef-d'oeuvre de John Woo.

Toutefois, la comparaison s'arrête là, tant le film qui nous occupe s'avère bien plus méchant et graphique que son homologue US.

Dans Devils, la violence fait mal, on grince des dents et on reste en tension devant cette histoire tendue comme un string qui n'a comme défaut que de tomber un brin dans la facilité sur sa fin, ce qui n'entache qu'à peine sa réussite.

Le cinéma de genre coréen dans toute sa splendeur.

Publié le 22 Avril 2024

Joker

Joker

par Hades

On pourrait reprocher à ce film un opportunisme flagrant de par l'exploitation de l'aura du petsonnage du Joker, antagoniste iconique du super héros Batman, qui se retrouve dans une histoire beaucoup plus orienté thriller que film de Super-héros.

Il est bien vrai qu'hormis l'apparition de quelques personnages emblématiques du comics d'origine, l'histoire s'écarte beaucoup du monde des super-héros et tend plus à dresser un cadre social dans lequel Arthur Fleck, le futur joker, est un paria.

Faire du Joker une figure tragique et pathétique était un pari risqué au vu du personnage d'origine, mais sa descente progressive vers une folie croissante et les répercussions sur cette même société ou il est rejeté en tant qu'homme mais adulé en tant que symbole, voilà la vraie force de ce film.

Il s'agit ici vraiment d'un film ou se mêle le tragique et le chaos dans une lutte des classes qui dresse un miroir assez malaisant de notre propre société. Arthur est ici le levier qui libère une violence sociale bien malgré lui car à la diffèrence du Joker de "The Dark knight " ce n'est pas un criminel recherchant le chaos mais plus une victime/psychopathe se complaisant petit à petit dans ce brasier.

Joaquin Phoenix interprète ici une figure bien plus humaine du Joker . Ne pas oublier que Arthur reste néanmoins un être dangereux et instable dont les actions demeurent imprévisibles. Cette ambiguïté du personnage renforce l'intérêt du film.

Ceux qui voudraient voir un face à face du Joker et de Batman vont étre déçu car celui-ci est encore un enfant mais la seule interaction entre les deux va néanmoins demeurer très intéressante et renforcer la complexité de cette dualité.

Un film bien structuré qui offre un récit très fort et un joker troublant. L'action y est peu présente mais est compensé par une approche sociologique assez crue qui ne laisse pas indifférent. On peut avoir plusieurs lectures du film au vu de ce qui est montré, ce qui donne un visionnage complexe mais riche en détails.

Publié le 22 Avril 2024

Le Monde Perdu

Le Monde Perdu

par Hades

Suite directe au premier film, cet opus se focalise d'avantage sur le personnage de Ian Malcolm qui est ici le protagoniste principal de l'histoire.

La question de la nature capitalisée par l'homme revient ici en force avec une approche plus agressive des actes humains envers les dinosaures, notamment via le personnage du neveu de Hammond qui est le symbole même de ce capitalisme amoral.

Les dinosaures ne sont pas en reste puisqu'on peut voir un couple de T-rex et leur petit, sans compter les incontournables velociraptors et d'autre espèces.

Le message écologique du film est ici bien manifeste, notamment via les discours de Hammond.

Si ce film possède de très grandes qualités narratives et visuelles, il demeure à mon sens moins réussi que son auguste aîné. La corde émotive du film est bien moins présente, notamment car Malcolm à la différence de Gram est un personnage jouant beaucoup la carte de l'humour, de plus son côté défaitiste assumé et son manque de connexion au monde des dinosaures n'aide pas à l'émerveillement qu'avait su créer le premier film.

Encore une fois un très bon casting, les acteurs offrent de tres bonnes performances même si il est à regretter par contre certaines séquences qui tombent un peu trop dans l'humour alors que la situation ne s'y prête pas, n'aidant clairement pas à éprouver une vraie tension.

Malgré tout, le film reste bon et captivant à suivre. Une suite qui ne déçoit pas mais qui aurait pu être qualitativement mieux en se portant un peu moins sur l'humour, difficile avec le personnage de Malcolm au premier plan, je le conçois bien.

Publié le 20 Avril 2024

The Angry Black Girl and Her Monster

The Angry Black Girl and Her Monster

par Geoffrey

Une relecture du Frankenstein de Mary Shelley en mode ghetto afro-americain, c'était la promesse du film, et c'est malheureusement tout ce qu'il a à offrir.

Pour être honnête, cet effort de Bomani J. Story m'a beaucoup déçu, car je l'ai trouvé brouillon avec des situations qui n'aboutissent à rien, et surtout assez peu clair par rapport au message ce qu'il souhaitait nous faire passer : par exemple, qu'est sensée symboliser la créature dans sa version ?

C'est bien sûr possible que je sois passé à côté du sens du film, mais pour couronner le tout, la réalisation m'a semble peu convaincante.

Bref, pour moi, THE ANGRY BLACK GIRL AND HER MONSTER constitue une déception, ce qui est d'autant plus rageant qu'une relecture du livre originel dans le contexte racial américain pouvait avoir du sens.

Publié le 20 Avril 2024

Jurassic Park

Jurassic Park

par Hades

Un film au récit palpitant, aux enjeux à la fois écologiques et humanistes, et une ouverture au monde des dinosaures.

Ce qui est intéressant déjà à noter est la mégalomanie du personnage de Hammond tellement obnubilé par son besoin de faire rêver les gens qu'il en oublie les dangers de son projet. Son conflit avec Malcolm est un des points les plus importants du récit opposant le rêve et la réalité. A noter que le personnage de Hammond est ici bien plus sympathique que dans sa version littéraire, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Le personnage le plus important et le plus touchant reste le personnage de Grant qui ici vit un parcours initiatique l'amenant à reconsidérer son rapport à l'enfance et sa vision des dinosaures.

La musique est en parfaire adéquation avec son récit, elle apporte une harmonie singulière et au combien prenante.

Le film en lui-même apporte des questions cruciales : La science peut elle tout se permettre? La nature peut elle être ainsi capitaliser ?

Les dinosaures sont ici un vraie réussite pour l'époque, rien que la scène de l'entrée du Tyranosaure rex reste un des moments marquants du cinéma.

Bravo à un casting très réussi et une réalisation impeccable. Un vrai joyau du cinéma!

Publié le 19 Avril 2024

S.O.S. Fantômes: L'Héritage

S.O.S. Fantômes: L'Héritage

par Hades

Suite des deux premiers films de la saga, aucun rapport avec le reboot de 2016. Je n'en attendais pas grand chose, les suites se déroulant plusieurs années plus tard ayant une tendance pour moi à s'écarter un peu trop du schéma de base. Mais je dois dire que ce film m'a convaincu du début à la fin.

Tout en respectant les évènements du passé, le récit initie une nouvelle page à la saga avec des protagonistes beaucoup plus jeunes mais qui ont chacun et chacune leur apport à l'histoire.

Un vrai plaisir de revoir Gozer, il y a à ce titre beaucoup de clin d'oeil au premier film. Quelle surprise de revoir aussi l'ancienne bande, dommage qu'ils soient peu présent.

Les effets sont vraiment bien réussi, l'immersion est là.

Je dirai que ce film réussi la ou le reboot à échoué, rendre un hommage et une continuité à la saga sans chercher à s'en moquer.

Mon seul point négatif c'est ce prof jouer par Paul Rudd dont on ne sait pas trop ce qu'il enseigne vu qu'il se contente de montrer des films d'horreurs à des collégiens..., pas vraiment une bonne introduction pour ce personnage, heureusement que par la suite il se rattrape.

En voyant ce film je me dis que la saga a prit un bon tournant. Ce fut un agréable visionnage qui a su réveillé mon côté nostalgique.

Publié le 19 Avril 2024

Alien 3

Alien 3

par Hades

Nouveau film, nouvelle ambiance avec David Fincher a la réalisation. On ressent dans ce nouvel opus une autre vision beaucoup plus humaniste et religieuse.

Pour moi, l'arc Ripley avait eu une conclusion satisfaisante dans "Aliens le retour" de Cameron mais malheureusement le personnage était devenu tellement lié à la saga qu'il était difficile de s'en soustraire. Néanmoins, le parti prit ici offre une alternative plutôt intéressante au destin de Ripley lui donnant un côté christique.

Faire évoluer le récit sur une planète carcérale offre une nouvelle vision à la saga, Ripley devant cohabiter et survivre avec des criminels. Cela donne une ambiance assez sombre et malsaine, en contraste avec l'opus précèdent.

Comme le premier film, ici il n'y a qu'un seul Xenomorphe mais sur une planète dépourvu d'armements ce qui ramène presque à la même situation que sur le Nostromo.

Je trouve le récit assez long et s'etirant beaucoup trop mais j'apprécie l'idée d'associer la religion et le milieu carcéral dans une ambiance SF.

C'est un bon film mais que je trouve moins captivant que les deux premiers. Cela dit, il est une étape importante dans la saga et offre une fin très digne au personnage de Ripley.

Publié le 16 Avril 2024

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