Arachnid
Les araignées et le cinéma, c'est une histoire qui ne date pas d'hier ! On pourrait remonter au Tarantula de Jack Arnold, en passant par le Tarantulas : Cargo de la Mort de Stuart Hagmann, ou encore L'Horrible Invasion et, plus récemment, Arac Attack, Arachnophobie... C'est vrai qu'une araignée, déjà en taille réelle, c'est pas le genre de bestiole qu'on aime avoir à ses côtés mais alors si vous la grossissez... Bref, de l'or en barre pour rédiger des scénarios teinté de SF et d'horreur avec un bon gros zeste de mutation (au choix : génétique, radioctive...). Produit par la Fantastic Factory de Brian Yuzna, Arachnid joue la carte de l'exotisme et nous entraîne donc à suivre une expédition à caractère scientifique au beau milieu d'une île sur laquelle une araignée ayant subit des mutations traîne ses savates. La suite, pas besoin de vous en dire davantage, vous la connaissez par coeur...
Arachnid a tout de la petite production fauchée : un décor principal unique (la forêt), un casting serré (cinq persos principaux et quelques figurants basta), effets-spéciaux au rabais (une heure d'attente avant de voir l'araignée en "action", images de synthèses péraves) , mise en scène sans âme (on dirait un mauvais téléfilm)... Les dialogues sont inintéressants et plats, les situations convenues et l'on a du mal à rester scotcher à l'écran. Pourtant, le film n'est pas spécialement ennuyeux mais une seule vision est amplement suffisante. Les acteurs font ce qu'ils peuvent pour nous faire croire à une histoire qui ne réserve aucun rebondissement. Le pire c'est que le scénariste, un certain Mark Sevi, n'en était pas à son coup d'essai...
Derrière la caméra, le vétéran Jack Sholder a été en meilleure forme (on se souviendra d'Hidden et, à la rigueur, de Wishmaster 2). Sa mise en scène est bancale et les plans de l'araignée en train de courir en plafond ("glisser" serait un terme plus approprié) sont parmi les plus mauvais plans qu'il m'ait été donné de voir. La musique est aussi vite entendue qu'oubliée. Bref, une petite série B assez anodine sur laquelle il est bien difficile et laborieux de s'étendre plus longtemps.