Voir la fiche complète du film : Berserk - L'âge d’or Partie 1 : L'Oeuf du Roi Conquérant (Toshiyuki Kubooka - 2011)
[[

Berserk - L'âge d’or Partie 1 : L'Oeuf du Roi Conquérant

Une très bonne adaptation du chef d'oeuvre de Kentaro Miura.
Publié le 24 Juillet 2012 par GeoffreyVoir la fiche de Berserk - L'âge d’or Partie 1 : L'Oeuf du Roi Conquérant
8
Adaptation de manga

Au sein de la galaxie des mangas et de la Fantasy en général, Berserk tient une place de choix. Fouillée, imaginative, dure et sans concession, l'histoire de Guts, imaginée par Kentaro Miura, est unanimement reconnue comme un authentique chef-d'oeuvre. C'est dire si une adaptation pouvait s'avérer délicate.

Le film conçu par Studio 4°C se base sur le même segment du manga que l'anime sorti en 1997, c'est-à-dire le long flash-back retraçant la jeunesse de Guts et sa rencontre avec la troupe du faucon menée par Griffith. Cet arc s'étalant sur pas moins de 9 volumes est sans conteste l'un des moments forts de l’œuvre papier et certainement celui qui se prête le mieux à une adaptation cinématographique.


Ces chefs... toujours à glander...

Première surprise, Berserk - L'âge d'or Partie 1 : l'oeuf du Roi Conquérant s'ouvre, non pas sur la découverte de bébé Guts dans les tripes de sa mère pendue, mais sur une épique séquence d'assaut de château-fort. Un choix étonnant, qui a cependant le mérite de nous scotcher directement à notre siège. Car graphiquement, c'est splendide. L'animation est époustouflante, de même que certaines séquences impossibles à réaliser dans un film Live, et le souffle épique dégagé par l'ensemble laisse présager de belles choses quant à la suite des événements. Ceci ne sera jamais démenti.


Guuuuuuuuuuuuuuuts !

Pourtant, on comprend rapidement que le film n'a pas de temps à perdre. Il enchâine les scènes épiques et les moments forts sans prendre le temps de s'attarder sur les personnages. Et c'est là son gros point faible.
Le scénario fait presque l'impasse sur la prime jeunesse de Guts (celle-ci n'est évoquée qu'au travers d'un bref flash-back qui ne parlera qu'aux lecteurs du manga, car incompréhensible pour les autres) et du coup le personnage perd beaucoup de l'empathie qu'il suscitait dans les livres.
C'est d'autant plus frustrante qu'il n'apparaît plus ici que comme une brute guidée par son instinct guerrier, et non plus comme une victime de ses traumatismes. Gageons que ce point sera rectifié dans les deux suites annoncées.
Même chose pour les membres de la troupe du Faucon, qui font office de figurants, ainsi que pour Casca qui n'est plus qu'une vague touche féminine sans grand intérêt.
Seul Griffith conserve son charisme inégalable, même si son personnage est également moins fouillé que dans le manga.

Bref, il est dommage que le film soit si court (seulement 69 minutes) et qu'il préfère se concentrer sur les combats homériques au détriment des personnages et de leurs relations.
Ceci dit, il faut aussi reconnaître que chaque combat est une promesse tenue et que la musique qui les accompagne, signée Shiro Sagisu, augmente l’intensité de chaque coup d’épée.


Sale type. On lui donnerait le bon Dieu sans confession...

Cela étant, comme je l'ai déjà dit, exception faite du scénario, tout est parfait. L'animation est soignée, ainsi que la réalisation, et les intégrations informatiques sont quasiment invisibles et se marient parfaitement avec les dessins traditionnels. A ce niveau, la rencontre avec Zodd l'immortel est exemplaire.

Le côté violent du manga n'a été que très peu édulcoré: les membres tranchés volent toujours, le sang gicle avec force, les enfants meurent et les traîtres pullulent. Oubliez Narnia et Harry Potter, bienvenue dans l'univers de la Dark Fantasy.


Il est pas énorme mon Zodd ?

C'est un peu dommage que le film soit si court (69 min), car on en voulait plus. L'attente des suites sera insoutenable, surtout si les qualités graphiques se maintiennent à ce niveau. Espérons juste que la narration se voie étoffée au niveau des relations inter-personnages.

A propos de l'auteur : Geoffrey
Portrait de Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

Autres critiques

Devil May Cry
Bien connu des amateurs d'action « stylée », la saga Devil may cry s'est tissée une solide réputation auprès des joueurs. Une décennie où Dante a combattu les démons de tout poil et s'est octroyé quelques petits caméos dans d'autres jeux vidéo (Viewtiful Joe, Lucifer's call). Un personnage emblématique, à l'identité forte et au charisme indéniable. Pendant que nous attendons toujours l'adaptation...
The Prodigies
Dans un avenir incertain, Jimbo, un talentueux professeur, réunit un groupe de cinq enfants aux dons très particuliers. Raillés pour leurs différences, tourmentés et bientôt victimes d’une sauvage agression, les cinq vont fomenter une vengeance froide implacable contre la société. Seul Jimbo est capable de les raisonner, mais le veut-il vraiment ? Adaptation du roman « La nuit des...
L'attaque du requin à cinq têtes
Aussi improbable que cela puisse paraître, L’attaque du requin à deux têtes , production méphitique s’il en est, semble avoir lancé une franchise inutile et idiote. À l’instar de Sharknado , cette coproduction SyFy/Asylum massacre le survival animalier dans les grandes largeurs. La bêtise du concept associé à des moyens (budgétaires et mentaux) restreints suffit à fournir des...
Godzilla (2014)
*** Attention spoilers *** Godzilla , célèbre monstre du cinéma japonais. Godzilla et ses nombreuses suites. Godzilla et ses remakes américains. Godzilla en 1954 En 1998, Roland Emmerich offrait sa première conversion occidentale au lézard géant en le transposant de Tokyo à Manhattan. L’ambition de cette superproduction était notamment de renouveler l’image du monstre en lui donnant une apparence...
Retro Puppet Master
Comme les animaux venimeux ou dangereux, comme les clowns ou encore comme les tarés qui aiment manier la hachette, les poupées font partie intégrante du folklore phobique de tout un chacun. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le fameux Chucky soit aussi populaire chez nos amis fans de sang et de décapitations en tout genre. La poupée fait peur, car elle est une représentation de l'...
Berserk - L'âge d’or Partie 1 : L'Oeuf du Roi Conquérant
Réalisateur:
Avec
Durée:
75 min
8
Moyenne : 8 (1 vote)

Trailer; Berserk Ōgon Jidai-Hen I: Haō no Tamago

Thématiques