Voir la fiche complète du film : Club Dread (Jay Chandrasekhar - 2004)
[[

Club Dread

Club Dread allie avec un certain talent humour et slasher, tout en restant dans les limites du genre et sans dépasser les bornes...
Publié le 1 Décembre 2012 par AqMEVoir la fiche de Club Dread
6
Tueur en série
Pour tous les fans de films d'horreur, le slasher est un genre bien particulier. Il s'agit de mettre en avant un tueur psychopathe, de préférence masqué, et qui tue avec une violence inouïe et avec une arme plus ou moins originale. Ainsi, on connait la saga Halloween ou Vendredi 13, ou bien plus récemment la saga Scream. Parfois, l'horreur est tellement poussée loin que cela vire au grand guignol et les parodies ont vu le jour depuis Scary Movie jusqu'à Tucker et Dale fightent le mal.
Club Dread est une parodie de slasher, jouant avec les codes et détournant le genre avec un humour potache. Passé inaperçu dans notre beau pays, le film peut paraître grossier, grotesque et absolument débile, mais il faut dire qu'il s'assume à 100% et qu'il propose certains passages assez savoureux.
Alors s'agit-il encore d'un film au ras des pâquerettes avec un humour pour adolescent pré-puberts ? Avons-nous droit à un film sympathiquement débile ? Prenons une bonne téquila et allons sur l'île des plaisirs pour voir Coconut Pete et ses potes se faire dézinguer.

Quand on regarde les scénarios de films d'horreur et souvent de slasher, on reste dans quelque chose de simpliste et de binaire. En gros, on a tueur que l'on a vu dès le début du film, des jeunes gens qui doivent se faire déboîter, de la donzelle aux seins nus et un héros ou une héroïne qui va trouver l'identité du tueur et qui va le tuer ou l'arrêter. C'est simple, on a du sexe, du sang et parfois du rock. Seulement, avec Club Dread, on a aussi un humour en dessous de la ceinture et des paysages plutôt jolis. En fait, un jeune masseur se rend sur l'île des plaisirs au Costa Rica, lieu de villégiature de Coconut Pete, un ancien chanteur. Il fait la connaissance de toute l'équipe, de Putman le prof de tennis à la coiffure improbable à Emy la sexy prof de fitness. Sauf qu'une légende raconte qu'un tueur à la machette sans pénis se cache dans la forêt et tue tous ceux qui s'y aventurent. Quand les animateurs se font buter les uns après les autres, la psychose commence à gagner le groupe et la paranoïa n'est jamais loin.
Jusque-là, le scénario reste basique, mais le scénariste décide d'en faire une grosse parodie et les moments débiles vont se succéder à grande vitesse et tous les codes du genre vont être détournés pour en faire un pastiche parfois lourd, parfois savoureux. Préférant enfoncer des portes déjà ouvertes, le film va se lancer à corps perdus dans des situations classiques du genre et va faire en sorte de les tourner en dérision pour faire rire le spectateur. Si cela marche assez souvent, c'est parfois très gros et à la limite de la bêtise. Seulement le film possède un charme particulier, ne serait-ce que pour son environnement et ses personnages tous aussi bêtes les uns que les autres. L'ambiance reflète la bonne humeur du réalisateur et on se sent en vacances quand on regarde ce métrage. De ce point de vue, c'est plutôt réussi, d'autant plus que la fin reste vraiment bien foutue. Alors il ne faut pas chercher une once de philosophie dans ce genre de film, mais il donne la banane et change des très mauvais Scary Movie 3 et 4.


Sacrée éjac faciale, mec !

Le seul problème avec ce genre de film c'est que parfois cela va trop loin dans l'humour sexuel et que bien souvent on se lasse avant la fin du métrage. Il suffit de regarder 41 ans toujours puceau pour comprendre ce que je veux dire. De plus, bien souvent, les acteurs se révèlent être mauvais et hors de propos. Ce qui est bizarre dans ce film, c'est que le plus mauvais acteur est le réalisateur. Interprétant Putman, le rasta prof de tennis, il incarne la mollesse et la plus grosse bêtise du film. Dans ce genre de métrage, il y a toujours une guest star, et ici, il s'agit de Bill Paxton, jouant Coconut Pete, le gérant alcoolique de l'île et il le fait avec un certain brio. S'amusant comme un petit fou à faire le débile, il transmet sa bonne humeur et son humour en dessous de la ceinture. Le film ne serait rien sans des présences féminines aguicheuses, comme Brittany Daniel, magnifique prof de fitness au postérieur fort attirant, ou encore l'actrice incarnant la gymnaste qui a une poitrine des plus mignonnes. Pour les autres acteurs, c'est assez inégal, mais ce n'est pas trop mal et ça reste burlesque sans surjouer.

Bien entendu, comme dans tout slasher, l'identité du meurtrier est à découvrir et chaque personnage à ses secrets. Ainsi, on aura droit à une palette de personnage plus ou moins stupides allant du mexicain qui a niqué une chèvre au masseur obèse qui arrive à se faire maigrir pour se planquer sous un lit. Tout cela fleure bon l'idiotie, mais ça se laisse regarder avec un certain plaisir et je serai incapable de dire pourquoi ! Sans pour autant être gore, le film sait tout de même se faire stressant, notamment sur la fin avec l'identité du tueur et l'acteur qui se trouve être assez bon dans son regard fou et son attitude psychopathe. Si les raisons des meurtres restent débiles, la fin reste très forte et bien gore, alliant humour et saloperie. Alors oui, c'est idiot, oui c'est en dessous de la ceinture, mais il se dégage quelque chose d'agréable de ce métrage que je ne serai expliquer.

Au final, Club Dread allie avec un certain talent humour et slasher, tout en restant dans les limites du genre et sans dépasser les bornes. Si certains passages sont très drôles (le passage des deux gonzesses pour échapper au tueur, ou encore le pac-man dans le labyrinthe) d'autres sont assez lourdingues (le prof de tennis qui essaye de faire reculer le tueur avec des balles), et le tout donne un film sympathique qui ne fera pas date dans le cinéma mais qui a le mérite de divertir et de rendre de bonne humeur. A mille lieux d'un Shaun of the dead, il reste tout de même divertissant et un plaisir pour les yeux des garçons, car les petits culs et les paires de nichons sont légions

Autres critiques

The legend of Boggy Creek
Les films relatant les méfaits du bigfoot ou du sasquatch ont pris leur essor dans les années 1970. The Legend of Boggy Creek s’avance comme le fer de lance de ce sous-genre du survival animalier. Son succès a suscité bon nombre de vocations par la suite ; certaines plus dispensables que d’autres. S’appuyant sur de véritables témoignages et des faits divers, l’intrigue...
Space Battleship : L'Ultime Espoir
En France, Leiji Matsumoto est synonyme d' Albator et des dérivés de son univers. Normal, tant les aventures du corsaire de l'espace ont marqué une génération. C'est cependant loin d'être la seule œuvre majeure de M. Matsumoto et j'en veux pour preuve l'épopée du Yamato qui compte de nombreux films et séries. Cette saga, injustement méconnue chez nous, mérite pourtant le détour et le film de...
Le Dernier Maître de l'air
Il n'y a pas si longtemps, chaque nouveau film de M. Night Shyamalan déclenchait une vive attente chez les spectateurs et la plupart des critiques de cinéma. Ce temps semble désormais révolu puisque outre le désamour des critiques depuis Le Village , Shyamalan doit aussi faire face à la défection du public. Il faut dire que ledit Village , ainsi que le film suivant, La Jeune Fille de l'...
The Dead
Alors que son avion se crashe en pleine mer, Brian Murphy, un soldat américain, est contraint de parcourir le sol africain infesté de morts-vivants. Nombreux sont les cinéastes à avoir tenté l'aventure du film de zombies après avoir vu les maîtres du genre à l’½uvre (qui a dit Romero ?). Le résultat : des productions souvent bancales, parfois risibles et, de temps à autre,...
A Girl Walks Home Alone at Night
Récompensée du Prix Kiehl's de la Révélation au Festival du cinéma américain de Deauville de 2014, Ana Lily Amirpour ( The Bad Batch ) tentait pourtant un pari risqué en donnant à son métrage des aires de film d’auteur sur fond de romance vampirique. Combinaison alléchante ou rebutante, au choix. Qu’importe, car la réalisation inspirée et le bon goût de sa narration méritent que l...
Club Dread
Réalisateur:
Durée:
104 min., 119 min. (uncut)
7.16667
Moyenne : 7.2 (12 votes)

Thématiques