Voir la fiche complète du film : Ghost Game (Sarawut Wichiensarn - 2006)
[[

Ghost Game

Un début en fanfare pour un film qui ne tient pas la distance et plonge finalement le spectateur dans l'ennui...
Publié le 1 Janvier 2008 par GeoffreyVoir la fiche de Ghost Game
6
Fantôme Bateau Prison
Tiens, un film asiatique avec des fantômes. Un de plus... C'est que depuis le succès de Ring 1er du nom, on en bouffe jusqu'à plus soif (The Grudge, Réincarnations, Dark Water, et j'en passe) et si les qualités sont souvent présentes, il devient franchement dur de s'exciter sur ces productions qui s'empilent à n'en plus finir.

Toutefois le pitch de Ghost Game pouvait s'avérer excitant avec sa bande de crétins envoyés dans un ancien camp hanté et surveillés par les caméras d'une émission de télé-réalité. Las, 1h40 plus tard on se dit que franchement, il faudrait qu'ils cessent de nous abreuver de ces productions insipides calibrées pour surfer sur le succès des films précités...


Noooooon! Pas encore un film de fantômes asiatique!

Onze candidats sont sélectionnés pour participer à un nouveau jeu, le GHOST GAME dont les règles consistent à rester le plus longtemps possible dans un camp de prisonniers Cambodgiens soit disant hanté, le tout filmé par une équipe d'une émission de TV réalité...


Derrière vous, c'est affreux!

Pourtant tout commence plutôt bien. Les quarante-cinq premières minutes passent à toute vitesse et l'ambiance fonctionne à merveille avec les premières apparitions de fantômes dans de jolis décors. On regrette juste de ne pas tout bien voir à cause de l'obscurité mais ce n'est pas grave, les scènes sont efficaces et s'enchaînent à toute vitesse.

Car s'il y a bien quelque chose que l'on ne peut reprocher à ce début de film, c'est de nous faire languir. En effet, à peine dix minutes après le début du film, générique compris, l'action est déjà lancée et les spectres font leur apparition. Le revers de la médaille c'est qu'aucun des personnages ne nous est présenté et qu'une heure après le début du film, on ne sait toujours pas qui est qui (ce qui est très mauvais pour l'identification et la sympathie du spectateur).

C'est d'autant plus gênant que la grande majorité des scènes sont noyées dans la pénombre et que l'on a du mal à distinguer qui fait quoi. Ce procédé finit par lasser le spectateur et par le désintéresser totalement de l'action et c'est dommage car le coté télé-réalité est assez bien retranscrit avec les épreuves débiles que doivent accomplir les candidats et qui ne sont pas sans rappeler les âneries façon Loft Story ou autre Secret Story, dans un tout autre registre évidemment.


Profitez-en, vous ne les verrez plus aussi bien.

De son coté, la réalisation est bonne mais comme déjà dit plus haut, on ne peut pas trop apprécier ses effets puisque tout se passe dans la pénombre. C'est frustrant aussi car les rares scènes qui se passent dans la lumière du jour parviennent à créer l'effroi encore plus que les séquences de nuit (le pétage de plomb de la fille pendant le repas du début).

Le scénario est au diapason du reste, il commence bien puis finit par tourner en rond en répétant ses effets jusqu'à la nausée (on n'ose compter le nombre d'apparitions de spectres dans la lumière des torches!) et finit par devenir franchement nébuleux puisqu'on ne sait plus qui est déjà mort et qui il nous reste comme "héros". Certains réapparaissent d'on ne sait où alors qu'ils étaient censés avoir quitté le jeu et y reviennent sans rencontrer de problème. Bref, une fois de plus, ceci forcera le spectateur à s'enfoncer dans la torpeur surtout que les mises à mort graphiques se font très rares.

Heureusement les quelques unes qui nous sont offertes valent le coup (je pense au coup du tourniquet notamment). Ce sera toutefois loin d'être suffisant pour les amateurs du genre.


Lui-même n'est pas certain de bien voir ce qui est devant lui...

Mais le comble est atteint lors du générique final qui nous montre la vidéo de présentation de chaque personnage alors que l'on a attendu pendant des plombes pour en savoir un peu sur les andouilles que l'on voit à l'écran!

N'en jetez plus! Le film terminera probablement sa carrière de la même manière qu'il est filmé, c'est-à-dire dans l'ombre et c'est plus que dommage car il y avait du gros potentiel à tous les niveaux (casting, réalisation, décors,...) mais le tout a été assez mal maitrisé.
Geoffrey Claustriaux

A propos de l'auteur : Geoffrey
Portrait de Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

Autres critiques

Die : Le Châtiment
En Anglais, Die signifie mourir , mais désigne également les dés à jouer . D'où, le double-sens du titre du film de Dominic James . Die : le Châtiment est décrit par son le dossier de presse comme la rencontre entre Saw et Cube . Les références sont costaudes et si la filiation avec le premier est indéniable (elle crève même les yeux), je pencherais, pour ma part, pour une sorte de Saw "light"...
L'Autoroute de l'Enfer
Il existe de nombreuses façons de représenter l’Enfer. Le cinéphile averti aura déjà eu l’occasion d’en apercevoir des bribes dans la saga Hellraiser , dans Constantine , dans le found footage Catacombes , et j’en passe. Sorti en 1991, L’Autoroute de l’Enfer s’amuse quant à lui à représenter le monde des ténèbres comme une sorte de version déformée et...
The Lure
Dans la ville de Varsovie, Or et Argent, deux sirènes à la voix enjôleuse, intègrent une troupe d’artistes dans un cabaret. Bien sûr, l’ambiguïté naissante entre l’une de ces deux dernières et un jeune homme du groupe va, comme tout bon élément perturbateur qui se respecte, entraîner une série de complications. Cette relecture du conte "La Petite Sirène" de Hans...
Doom
La saga Doom est connue de tous les fans de jeux vidéo pour avoir popularisé tout un genre : le FPS (First Person Shooter). Certes, il y avait bien Wolfenstein , mais Doom était tellement novateur et supérieur à son aîné de seulement un an qu'on lui donna son nom pour caractériser les jeux de tirs à la première personne, soit "Doom-like". Des couloirs labyrinthiques, des beuglements...
Bad Kids go to Hell
Le slasher est un genre qui fut répandu durant les années 2000, largement remis au goût du jour grâce au Scream de Wes Craven et décliné sous plusieurs emballages : Souviens-Toi l'été Dernier , Urban Legend , Cherry Falls ... Malgré des meurtres différents, des lieux différents, des mobiles différents, tous ces films semblaient semblables. Ce genre, qui plaisait fortement aux adolescents de l'...
Ghost Game
Réalisateur:
Durée:
100 min
6.30769
Moyenne : 6.3 (13 votes)

Ghost Game (Trailer)

Thématiques