Voir la fiche complète du film : Jack l'Éventreur (Jesús Franco - 1976)
[[

Jack l'Eventreur

Jack l'Eventreur vu par Jess Franco et Klaus Kinski. Le produit fini est assez mou du genou et l'on s'ennuie ferme malgré une volonté évidente du réalisateur de créer une ambiance glauque.
Publié le 1 Janvier 2008 Voir la fiche de Jack l'Éventreur
5
Tueur en série

Scotland Yard est sur les dents depuis qu'un maniaque sévit dans les ruelles de Londres. S'attaquant aux prostitués, il met en échec la police...

La version de Jess Franco de Jack l'Eventreur est dans l'ensemble assez décevante. La présence en tête d'affiche de Klaus Kinski n'arrange pas vraiment les choses puisque l'acteur se révèle peu convaincant dans le rôle de Jack l'Eventreur. Il faut dire que le scénario ne lui laisse pas vraiment le choix (et sans doute trop de liberté) : entre une scène où il prend du thé et articule deux ou trois mots face à une vieille ménagère qui cherche à se faire ramoner la cheminée et une poursuite interminable entre lui et une prostituée dans des bois où il fait clair comme en plein jour avec des tonnes de fumée artificielle dans les arbres... La volonté de créer une ambiance de la part de Franco est bien là, certes. Las, c'est malheureusement maladroitement fait. Au même rayon, on retrouve une mise en scène peu inspirée et un rythme en dents de scie tout au long du métrage, le spectateur a du mal à s'y retrouver...

De la violence, du gore ou de la fesse ? On retrouve ces trois ingrédients en effet. Le problème n'émane pas des "ingrédients" mais de leur "dosage". Pour la violence comme pour le gore, il faut patienter une bonne heure pour voir l'éventreur en action. Et cela vaut son pesant de cacahuète : après avoir courru dans les bois enfumés, il coince une prostituée contre un arbre, la poignarde au bide et la viole. Par miracle, elle survit (!) assez pour arriver jusqu'à l'antre de Jack l'Eventreur. Elle ne décedera qu'après s'être fait arracher un nibard par ce bon vieux Kinski... Tout cela étant naturellement mal joué, mal filmé et peu effrayant (et encore moins captivant).

On s'ennuie ferme devant le film de Franco et rien n'est là pour nous divertir un tant soit peu. En revanche, on a tout le temps de s'attarder sur le pitoyable jeu d'Andreas Mannkopff, l'acteur (le terme est osé vu sa prestation) qui interprète avec une conviction inébranlable le rôle de l'inspecteur Selby, en charge des meurtres de Jack l'Eventreur. Et si encore il était le seul à jouer comme un pied... La plupart des acteurs fournit le minimum syndical (et encore...) mais le spectateur n'est pas dupe (il est surtout déçu). Kinski avait les épaules pour camper un très bon Jack l'Eventreur mais, allez savoir pourquoi, il passe un peu à côté du personnage, sans lui insuffler ce grain de folie qu'il aurait pu brillamment lui prêter...

Jack l'Eventreur, version Jess Franco, est sans nul doute l'une des plus médiocres variations sur le célèbre meurtrier de White Chapel. On lui préferera de loin la version (plus récente, certes) des Frères Hughes, From Hell, ou encore celle un peu moins connu mais tout aussi géniale sous la forme d'un téléfilm de David Wickes, Jack l'Eventreur, avec Michael Caine.

Autres critiques

Phantasm Ravager
Alors qu'il tente encore d'échapper au Tall Man, Reggie se retrouve dans un fauteuil roulant, en compagnie de Mike, dans une maison de retraite. Ce dernier lui annonce qu'il est gravement malade. Débutée en 1979, la saga Phantasm est à part dans l'univers du film d'horreur. Fidèle au casting originel, restant bien ancré dans un style série B des eighties clairement assumé, le...
La fureur du yéti
Figure emblématique de la cryptozoologie, le yéti a tôt fait d’investir les salles obscures. Du Redoutable homme des neiges de Val Guest aux dernières facéties des produits par SyFy et consorts, celui qu’on surnomme «l’abominable homme des neiges» ne cesse de faire les beaux (ou plutôt les mauvais) jours du cinéma de genre. Contrairement à d’autres créatures...
Douce Nuit - Sanglante Nuit 5: Les Jouets de la Mort
Après trois suites pour le moins catastrophiques, Douce nuit, sanglante nuit est le genre de franchise dont on ne saisit guère l’intérêt sur le long terme. Hormis le premier opus, on a droit à des productions nullissimes qui rivalisent de stupidité entre elles. Du Père Noël psychopathe à la secte d’illuminés en passant par la tête de bocal écervelée, on aura rarement autant vu une...
La Stratégie Ender
Adapté du formidable roman d' Orson Scott Card , la Stratégie Ender narre la trajectoire peu commune d'un apprenti soldat malmené par ses camarades : le jeune et surdoué Ender Wiggin, considéré comme une mauviette à cause de sa frêle constitution alors qu'il a, en réalité, du mal à refréner ses accès de violence. On pouvait craindre qu'une telle histoire, passée à la moulinette...
Detention
Il y a parfois des films qui sont injustement boudés dans les salles obscures, voire même privés de projection pour diverses raisons plus ou moins fallacieuses. Du coup, et c'est de plus en plus fréquent, en fouillant dans les sorties en direct to vidéo, on trouve des petits bijoux, des films indépendants bandants, ou même des pépites inventives et totalement loufoques. C'est le cas avec ce...
Jack l'Éventreur
Réalisateur:
Durée:
92 min
5.66667
Moyenne : 5.7 (3 votes)

Jack the Ripper (1976) Trailer [german]

Thématiques