Judge Dredd
En 2139, dans la ville de Mega City One, aux USA, le taux de criminalité est incroyablement élevé. Pour faire face à la recrudescence de ces malfrats, le gouvernement a décidé de créer une unité d’élite : les Juges. Ils sont à même de dispenser la loi sur le terrain. Le plus redouté d’entre eux est le juge Joseph Dredd (Sylvester Stallone). Ce dernier applique une justice expéditive qui n’est pas très bien perçue par les Juges du Haut Conseil, qui dirigent la ville. Lorsqu’un reporter est assassiné et qu’une vidéo ainsi que des empreintes génétiques prouvent que Dredd est le meurtrier, ce dernier est exilé de la ville. Avec l’aide d’un détenu, Fergie (Rob Shneider), il va s’échapper et tenter de retrouver le véritable meurtrier, un certain Rico (Armand Assante)…
Avant de s’adonner aux joies du slasher de seconde zone avec le pitoyable Souviens-toi… l’été dernier 2, Danny Cannon s’était sentit à la hauteur pour adapter la bande-dessiné Judge Dredd sur grand écran. Bonne ou mauvaise idée ? A la vision du film de Cannon, on pourrait plutôt pencher pour la seconde solution. Mais ce serait faire l’impasse sur les quelques vraies bonnes idées qui traversent le film…
Evoquons dans un premier temps l’un des « grands » atouts du film : son casting. Que dire lorsque, lors de la scène d’ouverture, on voit débarquer Stallone dans le costume (superbe) du Judge Dredd ? Il était sans doute l’un des rares acteurs à posséder la stature physique et la « tronche » de l’emploi pour camper un Judge Dredd en bonne et due forme. Entouré des vétérans Max Von Sydow et Jurgen Prochnow, Sylvester Stallone donne la réplique à la craquante Diane Lane et à son « sidekick » dans le film, Rob Schneider. Ce dernier est sans conteste l’élément comique du film (avec Stallone par moment). Même s’il ne remplit son contrat qu’à moitié, sa présence ne nuit pas au métrage et ses pitreries n’empiètent pas trop sur le reste de l’action.
Tant qu’on parle d’action, venons-en aux scènes d’action du film. Sans être époustouflantes ou survoltés, je les qualifierais de « distrayantes » dans la mesure où elles sont assez bien réparties tout au long du métrage. Une petite mention particulière à la poursuite en moto volante vers la fin du film, qui est sans nul doute la plus entraînante de toutes. Les effets spéciaux sont correctement torchés et les décors, bien qu’inférieurs à ceux d’un Blade Runner (pourtant antérieur à Judge Dredd) par exemple, nous plongent relativement bien dans l’univers de Judge Dredd (en un peu moins crasseux cependant par rapport à la BD) même s’ils paraissent un peu trop « propres » par moment.
Judge Dredd n’est certainement pas le meilleur film de Stallone (on lui préférera le plus sympathique et bourrin Demolition Man dans lequel il se frotte à Wesley Snipes) mais constitue un honnête film de science-fiction qui, s’il avait été dans les mains d’un cinéaste plus « chevronné », aurait sans doute été un peu plus consistant dans le fond comme dans la forme…
Un film de Danny Cannon
Avec : Sylvester Stallone, Armand Assante, Diane Lane, Jürgen Prochnow