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Le Temple d'Or

Deux aventuriers malchanceux sont contactés par une jeune femme désireuse de les engager pour retrouver un fabuleux trésor. Malgré de nombreux défauts, Le Temple d'Or n'en demeure pas moins une série B d'aventures agréable à suivre.
Publié le 4 Avril 2013 par GORE MANIACVoir la fiche de Le Temple d'Or
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Deux aventuriers malchanceux, Max et Leo, sont contactés par une jeune femme désireuse de les engager pour retrouver un fabuleux trésor caché dans un temple au Mexique.

Dans les années 80, le succès populaire de la série des Indiana Jones relança les films d'aventures, en Europe (les Aventuriers du Cobra d'Or, Gwendoline), mais surtout aux Etats-Unis.
Au pays de l'Oncle Sam, on redonna par exemple des couleurs au poussiéreux Allan Quatermain (la première adaptation cinéma du roman de H. Rider Haggard datait de 1937). Malgré le capital sympathie de Richard Chamberlain, ces deux aventures des eighties ne marquèrent pas beaucoup de cinéphiles (malgré la présence d'une certaine Sharon Stone au générique).
Réalisateur du premier opus, l'expérimenté Jack Lee Thompson (les Nerfs à Vif, les Canons de Navarone) n'arrivait donc pas en terre inconnue lorsqu'on lui confia le Temple d'Or, en 1986, entre deux films d'action avec Charles Bronson, son acteur fétiche.

Censé valoriser le "produit" Chuck Norris, mis à mal par la concurrence des Stallone et autres Schwarzenegger, le Temple d'Or a le mérite de ne pas vouloir marcher sur les plates bandes d'Indy. Doté d'un scénario plutôt mince, ce film compte sur l'habileté de Thompson et sur un solide casting de série B pour se démarquer.
Aux côtés de l'ami Chuck, on retrouve donc avec plaisir quelques gueules du cinéma de genre, tels Louis Gossett Jr (Aigle de Fer), Will Sampson (l'épatant indien muet de Vol au dessus d'un Nid de Coucou), John Rhys Davies (un habitué du film d'aventures), la carte charme étant jouée par la jolie Melody Anderson (Manimal, Flash Gordon).

En fait, le cinéaste compte surtout sur l'effet buddy movie afin d'adoucir l'image d'un Norris jusqu'ici monolitique. Force est de constater que cet objectif est atteint, Norris trouvant ici un rôle d'aventurier loser qui le change de ses rôles habituels de baroudeur flegmatique (Portés Disparus, Delta Force). Son personnage va même jusqu'à se déguiser en prêtre pour les beaux yeux de Patricia. Toutefois, le septuple champion du monde de karaté s'offre quelques scènes de combat dont il a le secret (dont celle du bar).
L'autre point positif de ce métrage est l'évocation de certaines légendes indiennes apportant un souffle de mystère et d'exotisme à cette série B aux moyens limités mais qui s'offre tout de même quelques paysages dépaysants. Sonny Landham (Predator) s'en tire avec les honneurs dans le rôle du sempiternel ennemi indien et Will Sampson, dans un de ses derniers rôles, apporte sa malice à un film qui en manque indubitablement.

Produit par Menahem Golan et Yoram Globus, rois du film d'action dans les années 80, le Temple d'Or fleure bon les eighties. Ses détracteurs insisteront sur le manque d'ambition et le rythme inégal du film, tandis que les nostalgiques loueront le côté bricoleur amusant et la richesse des décors extérieurs, aujourd'hui remplacé par le déshumanisé fond bleu (ou vert).
Pour ma part, ayant grandi en suivant avec impatience les nouveaux exploits de Rambo et autres Terminator, sur grand et petit écran, c'est toujours avec un certain plaisir que je redécouvre aux détours de certaines brocantes les héros de notre enfance dans des oeuvres aujourd'hui quelque peu désuètes, mais qui au moins ne se prennent guère au sérieux, assumant parfaitement leur aspect Bis.

Véritable icône pour certains, faisant régulièrement le buzz sur internet avec ses célèbres "Chuck Norris Facts", l'ami Chuck ne sera certes jamais un fabuleux acteur, mais celui qui avait commencé sa carrière au cinéma aux côtés du légendaire Bruce Lee (la Fureur du Dragon) est parvenu à réussir une carrière honorable dans le film d'action.

Malgré de nombreux défauts, le Temple d'Or n'en demeure pas moins une série B d'aventures agréable à suivre, à réserver toutefois à ceux qui ont baigné dans cette époque bénie que sont les années 80 !

A propos de l'auteur : GORE MANIAC
Portrait de GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

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Réalisateur:
Durée:
104 min
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