Voir la fiche complète du film : New York 1997 (John Carpenter - 1981)
[[

New York 1997

Après Halloween et Fog, John Carpenter s'essayait avec brio à la série B de science-fiction. Sans fioritures et efficace. Un must.
Publié le 1 Janvier 2008 par JulienVoir la fiche de New York 1997
10
Prison

1997, dans le futur, l'avion du président des Etats-Unis s'écrase au beau milieu de l'île de New York, devenue un gigantesque quartier de haute sécurité aux mains du "Duke". Avant que l'avion ne s'écrase, le président (Donald Pleasence) a eu le temps de s'enfuir à bord d'une petite capsule. Les autorités décident de ne pas envoyer leurs propres troupes sur place et dépêchent plutôt Snake Plissken (Kurt Russel), un condamné à perpétuité que tout le monde croyait mort. Contre la promesse de la clémence du président, il doit retrouver ce dernier...

 

 

Nanti d'un budget dérisoire (comme d'habitude, serait-on tenté de dire), John Carpenter fit encore avec trois fois rien ce que d'autres réalisateurs ne parviennent qu'à effleurer avec cent fois plus. Certes, le film n'est pas récent (1981) et cela s'en ressent tout au long du film (surtout au niveau des effets-spéciaux). Malgré tout, John Carpenter nous offrait avec New York 1997 une épatante série B qui, encore aujourd'hui, mérite que l'on s'y attarde.

 

 

Comme dans la plupart de ses films, le personnage principal stigmatise tout l'anticonformisme qui caractérise si bien Carpenter. Ainsi, Snake Plissken (Kurt Russel, en grande forme à l'époque) incarne un condamné réfractaire à toute forme d'autorité et qui se fiche pas mal du devenir du président des Etats-Unis comme du reste. Méfiant, constamment sur la défensive, il sera pourtant "berné" par son pays (il a 24 heures pour retrouver le président avant que les deux petites capsules implantées dans son cou n'explosent et l'empoisonnent).

Si le scénario est somme toute assez linéaire (quoique par forcément prévisible), Carpenter s'attarde beaucoup plus sur ce qu'il sait le mieux faire, à savoir créer une ambiance et un climat sombre et assurer une mise en scène efficace appuyée par un sens du rythme évident et une musique métronomique (signée Carpenter).

 

 

New York 1997 apparaît comme un véritable western (genre qu'affectionne tout particulièrement Carpenter) urbain, où la violence est omniprésente et où l'homme n'a finalement pas beaucoup évolué (on pourrait même parler de régression). Plissken, dont la principale préoccupation est de rester en vie, va même en être réduit à se battre dans une arène, devant une foule en délire, sous le regard amusé du "Duke", dans une séquence assez violente où l'homme en est réduit à son stade le plus basique (barbare). Conscient de réaliser un film avec les moyens du bord, Carpenter n'oublie pas qu'il tourne une série B et offre donc au spectateur quelques séquences d'actions bien troussées (la poursuite finale sur le pont truffé de mines est exemplaire). Carpenter appuiera un dernier coup sur le côté anticonformiste de son antihéros dans un final emprunt d'un certain humour qui témoigne du regard désabusé qu'il porte à l'égard du "système".

 

 

Le film vaut également le détour pour les nombreux et savoureux second-rôles : d'Ernest Borgnine (le Dominic Santini de la série Supercopter) à Isaac Hayes (compositeur du fameux thème de la série Shaft), en passant par une fidèle de Carpenter, Adrienne Barbeau (Fog, La Créature du Marais, Creepshow), Harry Dean Stanton (Alien), Lee Van Cleef, Donald Pleasance (Halloween)...

 

 

New York 1997 malgré le poids des années demeure un classique dans la filmographie d'un réalisateur qui en accumule plus d'un.

 

 

Autres critiques

L'Inspecteur Harry
Au début des années 70, l'inspecteur Harry Callahan tente de mettre un terme aux agissements d'un psychopathe, surnommé Scorpio. Inspiré du célèbre Tueur du Zodiaque , l'histoire de ce premier Dirty Harry est un tournant décisif dans la carrière de Clint Eastwood. En 1971, l'acteur vient de fêter ses quarante ans en réalisant son premier long-métrage, un thriller inventif et...
Waterworld
Dans un futur lointain, la Terre est recouverte d'eau de part et d'autre du globe. Chacun tente de survivre à sa manière tandis qu'un groupe de rebelles poursuit une jeune fille dont le tatouage indiquerait une île, véritable Eldorado. En 1995, doté d'un budget monumental, Waterworld se présente comme le Blockbuster de la décennie. Figure du moment à Hollywood, Kevin Costner était...
Ergo Proxy
À Romdo, ville futuriste où les humains cohabitent avec les Autoreivs, une série de meurtres commise par l'un d’eux va ébranler les certitudes de cette société en apparence paisible. En compagnie d'Iggy, Re-l est chargé de l'enquête. Mais ses supérieurs ne sont pas décidés à lui dévoiler tous les secrets de leurs précieuses cités. Alors qu'un virus contamine les Autoreivs, Re-l va devoir quitter...
Godzilla (2014)
*** Attention spoilers *** Godzilla , célèbre monstre du cinéma japonais. Godzilla et ses nombreuses suites. Godzilla et ses remakes américains. Godzilla en 1954 En 1998, Roland Emmerich offrait sa première conversion occidentale au lézard géant en le transposant de Tokyo à Manhattan. L’ambition de cette superproduction était notamment de renouveler l’image du monstre en lui donnant une apparence...
La Mort au bout du fil
Je dois bien vous l'avouer: je n'attendais pas grand chose de ce film. A ma décharge, il faut reconnaître que les thrillers médiocres, sans envergure et plus efficaces qu'une boîte de somnifères sont aussi nombreux que les points noirs sur le front d'un adolescent. Donc, en mettant Mort au Bout du Fil dans le lecteur, je m'attendais à passer 1h30 devant une histoire mille fois...
New York 1997
Réalisateur:
Sortie France:
Durée:
99 min
8.66
Moyenne : 8.7 (50 votes)

NEW YORK 1997 de John Carpenter en 4K - Le 19 décembre au cinéma

Thématiques