Voir la fiche complète du film : Once Upon a Time at Christmas (Paul Tanter - 2017)
[[

Once Upon a Time at Christmas

Si les lieux relativement vastes laissaient augurer un massacre âpre, Once Upon a Time at Christmas demeure un film d’horreur basique sans la moindre idée ni identité. Évolution mal maîtrisée, rythme capricieux, crimes sans intérêt, personnages indigents et désolants… Il en résulte une tentative ennuyeuse, embarrassante, prétentieuse et totalement dénuée de tout second degré.
Publié le 31 Décembre 2019 par Dante_1984Voir la fiche de Once Upon a Time at Christmas
3
Noël

Hormis quelques sympathiques transpositions et détournements, comme Krampus, il est difficile de trouver des productions horrifiques de qualité lorsqu’on évoque Noël. À la manière d’un calendrier de l’avent dégénéré (et peu savoureux), il est possible de patienter jusqu’au réveillon avec pléthores de métrages de seconde zone. D’ailleurs, Once Upon a Time at Christmas use d’un procédé similaire pour échelonner le massacre en règle sur les douze derniers jours qui précèdent le réveillon. Une idée assez vaine qui démontre des limites narratives évidentes. Au vu de sa tonalité, le film de Paul Tanter n’est pourtant pas un slasher comme on pourrait s’y attendre.

 

Le réveillon s'annonce sanglant...

Le simple fait d’étendre la trame temporelle à près d’une quinzaine de jours rend l’évolution aussi chaotique que lénifiante. Si le démarrage tend à se montrer généreux en matière de carnage, la suite s’essouffle rapidement. Dépeindre le quotidien des victimes, introduire les scènes de crime, appréhender les investigations… La multiplication des points de vue se révèle laborieuse et rarement nécessaire. Outre la linéarité du récit, on dénombre plusieurs incohérences et échanges stériles. Les dialogues sont navrants de stupidité, tandis que l’interprétation est à l’aune des personnages : d’une grande pénibilité. Mention spéciale au doublage d’une indigence totale.

De l’irruption des bras cassés du FBI à l’enquête improvisée pour découvrir les véritables motivations du duo de psychopathes, tout respire le déjà-vu et l’amateurisme à peine voilé. Cela vaut également pour les assassinats qui se contentent du minimum en matière de violence et de morts. En complément de l’indétrônable hache, on peut évoquer une immolation et une énucléation par flèche d’arbalète. Les trucages sont grossiers, surtout quand il s’agit de faire gicler de l’hémoglobine en image de synthèse. Le nombre de victimes a beau croître, il n’en demeure pas moins que leur trépas laisse le spectateur indifférent.

 

Notre duo de psychopathes prêt à entretenir la magie de Noël

Mais les personnages prétextes ne se cantonnent pas uniquement aux seconds rôles. Dans de telles circonstances, il est indispensable de trouver un antagoniste (ou deux, en l’occurrence) charismatique, à tout le moins doté d’une singularité autre qu’un œil torve et une brûlure sur le visage. Chaque apparition résonne alors avec le même écho. À savoir, une gestuelle saugrenue et des rires agaçants qui précèdent les coups de haches. On peut également s’attarder sur l’allure et le style de Mrs Claus. Cette dernière n’est qu’un clone du pauvre d’Harley Quinn dans Suicide Squad. Batte de baseball à l’appui ! C’en est tellement flagrant que sa présence lorgne dangereusement vers le plagiat.

L’un des rares points sympathiques, pour ne pas dire le seul, reste cette volonté de fournir une justification sous-jacente au carnage. Cette initiative de complexifier l’histoire est si inattendue pour un tel métrage que cette « surprise » en deviendrait presque surprenante. Pour autant, l’explication demeure sommaire et assez alambiquée dans ce qu’elle suggère. Elle a le mérite d’amoindrir la médiocrité omnipotente de la bobine. On peut néanmoins déplorer un dénouement interminable qui insiste sur cette pseudo-révélation, censée étonner le spectateur. De là à parler de prétentions intellectuelles de la part du cinéaste et des scénaristes, il n’y a qu’un pas.

 

Un cadeau bien emballé, ça fait toujours plaisir !

Au final, Once Upon a Time at Christmas est un mélange pour le moins maladroit entre thriller horrifique et slasher « traditionnel ». Le premier sous-tend des investigations laborieuses sans compétences aucunes (scénarisation, mise en scène...). Pour le second genre, on assiste à un massacre inconstant qui manque de violence graphique et d’imagination. De même, le schéma temporel de la narration ralentit l’action sans jamais savoir instaurer un suspense de rigueur ou une atmosphère inquiétante à défaut d’être véritablement oppressante. Il en ressort une initiative globalement pénible qui s’affuble d’un duo d’antagonistes à l’image du métrage : surfait et agaçant.  

A propos de l'auteur : Dante_1984
Portrait de Dante_1984

J'ai découvert le site en 2008 et j'ai été immédiatement séduit par l'opportunité de participer à la vie d'un site qui a pour objectif de faire vivre le cinéma de genre. J'ai commencé par ajouter des fiches. Puis, j'ai souhaité faire partager mes dernières découvertes en laissant des avis sur les films que je voyais.

Autres critiques

Phantasm Ravager
Alors qu'il tente encore d'échapper au Tall Man, Reggie se retrouve dans un fauteuil roulant, en compagnie de Mike, dans une maison de retraite. Ce dernier lui annonce qu'il est gravement malade. Débutée en 1979, la saga Phantasm est à part dans l'univers du film d'horreur. Fidèle au casting originel, restant bien ancré dans un style série B des eighties clairement assumé, le...
Le Dernier Templier
En décembre 1999, peu avant le début du nouveau millénaire, on retrouve dans le métro new-yorkais la tombe d'un templier. Celle-ci renferme une clé qui, selon la légende, pourrait ramener sur Terre l'Antéchrist. Depuis quelques années, le mythe des Templiers a donné quelques idées au scénaristes. Concernant le Septième Art, il s'agit surtout de téléfilms jouant sur la crainte de la...
Aliens vs. Predator : Requiem
Après la vision du film des Frères Strause, difficile de ne pas rehausser un peu le niveau déjà pas très élevé du film de Paul Anderson, spectacle divertissant (et encore…) mais qui n’exploitait pas particulièrement les possibilités que lui offraient les deux franchises de la 20th Century Fox, Alien et Predator. Et ce n’est pas avec ce Requiem que la donne va donc changer. En effet, même avec la...
Maléfique
La belle au bois dormant est sans aucun doute l’un des contes les plus populaires et connus. Entre le célèbre dessin animé de Disney, un ballet, un album de musique ou les apparitions des personnages en tant que guest-stars ( Shrek 3 ou Once upon a time ), l’histoire ne cesse de se perpétuer pour un public principalement jeune, mais pas seulement. Aussi, la volonté de produire une adaptation live...
Amityville 3D : Le démon
Alors que les années 1980 sont particulièrement plébiscitées pour mettre des figures emblématiques du slasher sur le devant de la scène, la saga Amityville se poursuit d’une manière plus ou moins régulière. Cela vaut autant pour la sortie des films respectifs que pour leur constance qualitative. Bien qu’il soit toujours possible d’émettre des réserves sur la véracité des faits,...
Once Upon a Time at Christmas
Réalisateur:
Sortie France:
Durée:
97 min
3.5
Moyenne : 3.5 (4 votes)

ONCE UPON A TIME AT CHRISTMAS (2017) Official Trailer (HD) KILLER SANTA

Thématiques