Voir la fiche complète du film : Paranormal Activity : The Marked Ones (Christopher Landon - 2014)
[[

Paranormal Activity : The Marked Ones

Un nouveau spin-off d’une nullité effarante à mettre au compte de la saga Paranormal activity. Avec son lot d’incohérences, de longueurs et de stupidités ambiantes, The marked ones n’est rien d’autre qu’un produit stéréotypé et opportuniste.
Publié le 27 Mai 2014 par Dante_1984Voir la fiche de Paranormal Activity : The Marked Ones
2

À l’instar de la franchise Saw, Paranormal activity semble avoir trouvé le filon juteux pour nous offrir (presque) tous les ans un épisode aux qualités déclinantes. Après un premier volet qui valait relativement le coup d’œil, la suite ne mérite clairement pas le succès commercial dont elle a bénéficié. En marge de la saga, l’on a eu droit à un spin off made in Japan des plus dispensables et, en ce début d’année 2014, une version mexicaine des fantômes et autres démons qui terrorisent de malheureux amateurs en herbe de la bobine facile et tremblotante. Peut-on espérer un sursaut d’orgueil ou cet opus ancre-t-il définitivement la saga dans les affres de la médiocrité ?


Ouais, mec. C’est mal barré.

À la barre, nous avons Christopher Landon, réalisateur d’un thriller peu remarquable (et remarqué), mais surtout le producteur du troisième et quatrième film. Dès lors, l’on se dit que l’entreprise n’est pas forcément entre de mauvaises mains, mais plutôt mal partie. Et ce ne sont pas les premières images qui contrediront cette triste considération. The marked ones contient à peu près tous les défauts à éviter dans un long-métrage et, plus particulièrement, dans un faux documentaire. Même en laissant le temps à l’intrigue d’avancer et de se développer progressivement vers un sentiment d’angoisse palpable, rien ne décollera jamais.

Le quotidien de deux potes, meilleurs amis du monde, est d’une affligeante banalité. Alors que l’un d’eux a acheté un nouveau joujou, la succession de séquences recèle autant d’ennuis que d’exaspérations. Entre les conneries de jeunesse, les petits moments voyeuristes ou, plus tard chez la voisine, sorcière défunte de son état, on a droit à pléthore de clichés dans des passages lénifiants et prévisibles. Une progression lente et lourde qui accroît davantage la frustration du spectateur que la peur inhérente aux phénomènes paranormaux. D’ailleurs, cette narration chaotique souffre d’un montage poussif et brouillon.


Ca craint, allons-y !

Comme cela n’était pas suffisant, la trame principale est truffée d’une multitude d’incohérences aussi incompréhensibles que pathétiques. Même si l’on n’a pas deux sous de jugeotes, on ne réitère pas la frousse de sa vie en sachant que l’on touche à un domaine qui dépasse notre entendement. Fouilles du domicile, explorations du sous-sol et autres bizarreries font que l’on n’insiste pas (même pour le bien du film). Il aurait fallu apporter un semblant de crédibilité au lieu de jouir des pseudo-pouvoirs octroyés par l’entité maléfique. Au moins, essayer de comprendre ou d’élucider un mystère. Mais non, on s’amuse avec détachement et insouciance sans se préoccuper des conséquences.

Les personnages sont, à l’image de leurs réactions et de leurs comportements, assez irritants. Nullement attachants, ils multiplient les tares ou les décisions plus débiles les unes que les autres. « Jouons à faire les cons en invoquant les démons de l’au-delà » « Partons s’envoyer en l’air dans une baraque où l’on a tué une vieille sorcière » C’en est tellement énervant qu’on aspire à ce que leurs bêtises soient payées au juste prix (sans oublier la monnaie de leur pièce, bien sûr). Pour ce qui est des jeunes acteurs, on reste dans l’amateurisme total. Interprétation minimaliste avec des expressions limitées qui n’évoquent pas l’effroi.


Regardez ! Je tiens le fil de l’histoire !

À ce titre, l’aspect épouvante ne fonctionne pas du tout. Outre l’utilisation de subterfuges éculés, les sursauts de circonstances ne procurent à aucun moment l’effroi ou ne surprennent en nous étreignant d’une terrible appréhension. Il est vrai que les effets spéciaux s’avèrent assez réussis dans l’ensemble (notamment en dernière partie). Toute proportion mesurée étant donné qu’il s’agit d’un faux documentaire, la qualité visuelle est assez plaisante sans pour autant rattraper l’absence d’atmosphère. Autrement dit, n’escomptez pas vous retrouver sous vos couvertures ou la chair de poule parcourant votre corps. Hormis deux séquences intéressantes, c’est le calme plat.

À l’instar de Tokyo Night, The marked ones est un spin off inutile. Il tente d’exploiter la fructueuse saga sans jamais renouveler ses ficelles de base, à tout le moins avec un minimum d’efficacité au niveau de l’ambiance. Ennuyeuse, pénible et prévisible, l’intrigue se targue de multiplier les incohérences et de plagier les épisodes "originaux"(comme ce fut également le cas avec Tokyo Night) sa conclusion en y apportant sa touche d’incongruité. Il s’agit donc d’un faux documentaire à la limite du risible tant l’entreprise est vide de sens. Une énième déclinaison médiocre qui joue sur l’éventualité de révélations, mais n’offre finalement qu’un piètre spectacle.

A propos de l'auteur : Dante_1984
Portrait de Dante_1984

J'ai découvert le site en 2008 et j'ai été immédiatement séduit par l'opportunité de participer à la vie d'un site qui a pour objectif de faire vivre le cinéma de genre. J'ai commencé par ajouter des fiches. Puis, j'ai souhaité faire partager mes dernières découvertes en laissant des avis sur les films que je voyais.

Autres critiques

L'Effet Papillon 3
Après un Effet Papillon 2 de sinistre mémoire, on n'était pas vraiment impatient à l'idée de voir débarquer un nouvel épisode de cette saga spatio-temporelle. Pourtant, l'idée de base (pouvoir modifier le présent en interagissant sur le passé) est propice à tous les délires et peut faire partir le scénario dans des directions imprévisibles pour autant que le concept soit bien exploité...
Lake Placid - L'héritage
Quand on se penche sur le passif de la saga Lake Placid , on retient surtout un premier métrage réjouissant au possible. D’ailleurs, on peut même le considérer comme l’un des meilleurs (et trop rare) films de crocodiliens de ces deux dernières décennies. Presque vingt ans après sa sortie, on en est à trois suites toutes plus abominables les unes que les autres et un crossover des plus...
Amityville : Darkforce
Depuis le second volet, la saga Amityville n’a plus grand-chose à offrir. Les suites se sont enchaînées et se sont révélées au mieux moyennes, au pire d’une infâme nullité. Le fait de voir arriver une septième itération relève donc plus de la gageure cinématographique que d’une nécessité à fournir une nouvelle pierre au mythe du 112 Ocean Avenue. La qualité déclinante, le manque...
Resident Evil Damnation
En règle générale, les films d’animation issus de jeux vidéo tiennent davantage du fan service un rien opportuniste que d’une réelle nécessité à étendre un univers en dehors du format vidéoludique. Preuve en est avec Dead Space ou encore Devil May Cry pour ne citer que deux exemples. Cela vaut également pour les adaptations live, mais celles-ci coïncident moins avec la sortie «...
Big Legend
Qu’il s’agisse du sasquatch ou du bigfoot, la créature des bois fait les jours heureux des cryptozoologues et des séries B, souvent officiant dans le survival animalier. Depuis les années1970 et le surestimé The Legend of Boggy Creek , elle est l’objet d’une surexploitation cinématographique qui a donné peu d’incursions notables. Cela sans compter les tentatives peu...
Paranormal Activity : The Marked Ones
Réalisateur:
Sortie France:
Durée:
3
Moyenne : 3 (5 votes)

Paranormal Activity: The Marked Ones Trailer 2014 Movie - Official [HD]

Thématiques