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Saw 5

Encore un opus médiocre dans une série qui reste trop attaché à un personnage que les producteurs exploitent telle une poule aux œufs d'or. Si vous n'avez pas vu les films précédents, vous aurez du mal à suivre. Si vous les avez vus... ce sera la même chose !
Publié le 1 Janvier 2008 par JulienVoir la fiche de Saw 5
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Tueur en série

Après un quatrième volet assez dispensable, les producteurs continuent de faire marcher la machine à dollars que représente la désormais célèbre série Saw. John Kramer (Tobin Bell) a beau être mort à la fin du troisième film, il n’a jamais été aussi présent à l’écran que dans les derniers opus et ce cinquième film ne change pas la donne…

Malheureusement, force est de constater qu’une nouvelle fois, c’est à un nouveau bordel faussement organisé que le duo de scénaristes Patrick Melton et Marcus Dunstan (déjà à côté de leurs pompes sur le précédent film et qui ont remis le couvert pour le Saw 6) nous invitent. L’intrigue reprend donc où celle du précédent s’était arrêté et nous retrouvons l’agent spécial du FBI Strahm (le « charismatique » acteur Scott Patterson) sur les lieux du final de Saw 3. Et tandis que l’inspecteur Hoffman (Costas Mandylor) s’en sort avec les honneurs en ayant sauvé une fillette, Strahm retombe dans un piège du tueur au puzzle (qui est mort mais qui a tout prévu quand même)…

On peut observer plusieurs constantes dans la série depuis qu’elle a été reprise en main par Darren Lynn Bousman : un montage cut souvent abusif et inutile, un casting composé d’acteurs de seconde zone souvent mal choisis (difficile de décerner une palme à un acteur en particulier mais Costas Mandylor et Scott Patterson en tiennent quand même une bonne couche), une surenchère parfois grotesque et inutile dans le gore, des pièges de moins en moins inventif (surtout dans ce cinquième film)… On retrouve même des "gimmicks" que les fans attendent dans chaque opus maintenant : le fameux thème de Charlie Clouser en fin de métrage qui annonce LE twist final (qui, encore une fois, est sans surprise et même décevant puisque très similaire à celui de Saw 4).

Plus le scénaristes nous dévoilent d’éléments sur le tueur au puzzle (Jigsaw pour les intimes), plus les choses empirent. Certes, le personnage est intéressant et approfondir sur son passé n’était pas une mauvaise idée. Mais à trop vouloir en montrer, les scénaristes désamorcent tout le mystère qui pouvait planer sur le personnage et ses motivations. Et leurs idées de "pièges simultanés" entamés avec Saw 4 sont peu crédibles et surtout difficiles à suivre (on finit par ne plus savoir à quel moment se déroule telle ou telle scène).

Je n’évoquerais pas le cas du nouveau réalisateur David Hackl qui a du suivre la même école du clip que Bousman tant on ne voit que peu de différences entre la mise en scène de Saw 4 et de Saw 5. Le temps d’une petite séquence, la caméra se calme un peu et la "formation" dispensée par le Jigsaw à Hoffman éveille un peu l’intérêt du spectateur. Avec un acteur plus crédible que Costas Mandylor, ça aurait pu donner quelque chose de passionnant…

Ainsi, plus la série avance, plus on a l’impression de suivre des direct-to-video de luxe avec toujours les mêmes gimmicks qui reviennent, les mêmes acteurs de seconde zone, les mêmes intrigues alambiquées et surchargées. Les scénaristes et producteurs s'entêtent à insérer des images des précédents films pour établir une sorte de lien donnant à la série un aspect "global", comme si tout était planifié depuis le début. Malheureusement, c'est vraiment trop gros à avaler et peu crédible.

Peut-être que le sixième film s'orientera (enfin) différemment et que l'on se détachera un peu du personnage de Jigsaw pour retrouver un peu de sang neuf. Mais il y a fort à parier que non. La preuve probablement avec cette dernière image tirée du film (ci-dessus) qui nous dévoile le fil conducteur pour le prochain film sans doute puisque le contenu de la boîte légué par John Kramer à sa femme Jill Tuck ne nous est pas dévoilé dans le film... La tension est à son comble !

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Saw 5
Réalisateur:
Sortie France:
Durée:
92 min.
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