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Space Battleship : L'Ultime Espoir

Un film science-fiction japonais à grand spectacle. A voir pour les amateurs...
Publié le 18 Octobre 2011 par GeoffreyVoir la fiche de Space Battleship : L'Ultime Espoir
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Extra-Terrestre
En France, Leiji Matsumoto est synonyme d'Albator et des dérivés de son univers. Normal, tant les aventures du corsaire de l'espace ont marqué une génération. C'est cependant loin d'être la seule œuvre majeure de M. Matsumoto et j'en veux pour preuve l'épopée du Yamato qui compte de nombreux films et séries.
Cette saga, injustement méconnue chez nous, mérite pourtant le détour et le film de Takashi Yamazaki constitue un excellent moyen de s'y atteler. Après le sympathique Dream Home, l'éditeur Wild Side nous offre donc un nouveau film japonais à ne pas rater.


Baaaastoooooooon!!!

2199. La galaxie a sombré dans la plus impitoyable des guerres. Les radiations ont rendu la terre inhabitable, et il n'y aura bientôt plus de refuge possible pour l'espèce humaine. Un seul vaisseau peut retrouver la machine de décontamination qui sauverait la Terre d'une extinction inévitable...


Le futur, c'est vraiment la zone...

Tout d'abord, pour apprécier Space Battleship Yamato, il faut bien être conscient que le film est l'adaptation d'un manga, avec ce que cela comprend de codes inaltérables et parfois désuets. On pourra toujours ergoter sur ce que doit modifier, ou pas, l'adaptation sur grand écran d'une œuvre papier, mais dans le cas présent, le scénariste a choisi de coller au plus près de l'oeuvre originale. Ce qui nous offre comme résultat un véritable manga live.
Par exemple, le scénario est manichéen au possible avec les gentils très gentils et invariablement héroïques d'un côté, et les méchants très méchants de l'autre. Ajoutez à cela un charme désuet saupoudré d'un zeste de romance guimauve, caricaturale et surtout inutile, et vous obtenez un cocktail qui ne plaira sans doute pas à tout le monde. Par contre, si vous vous sentez le courage de passer outre ces menus défauts, vous assisterez à un spectacle de qualité.


Le Yamato, bateau de l'espace.

Le plus évident: les graphismes époustouflants. Il faut bien reconnaître que malgré un budget bien moindre que les blockbusters américains (environ 25.000.000 $), les effets spéciaux n'ont rien à envier aux meilleures productions hollywoodiennes. Cela contraste avec des décors intérieurs un peu cheap et des costumes parfois kitsch (mais certainement hérités de la série originale). Néanmoins, cela confère à l'ensemble un charme rétro pas forcément désagréable.
A contrario, toutes les scènes en extérieurs bénéficient d'un soin particulier. Le design des vaisseaux notamment, ceux des extraterrestres en particulier, est de toute beauté, tout comme les décors de la planète Alien.
Les bastons spatiales sont également très agréables à l'oeil, même si parfois la réalisation de Takashi Yamazaki se montre chaotique et peu lisible.

La réalisation, justement, n'est pas exempte de tous reproches car comme souvent avec les blockbusters japonais, certaines séquences fleurent bon le téléfilm. Néanmoins, il faut savoir qu'au pays du soleil levant, les films sont calibrés pour passer non seulement au cinéma, mais aussi et surtout, en prime-time à la télévision. De fait, les réalisateurs doivent pouvoir s'adapter et les problèmes que l'on a pu remarquer dans les adaptations de, par exemple, 20th Century Boys sont également d'application ici. D'où certaines longueurs.
Malgré tout, les scènes à grand spectacle valent clairement le détour.


Un vaisseau alien qui a une put*** de classe.

Scénaristiquement parlant, la première partie, celle de l'odyssée spatiale, est plutôt convenue et classique, mais reste efficace. Par contre, dès l'arrivée sur Iscandar, le scénario prend une tournure tout à fait imprévisible et inattendue, avec des relents de Starship Troopers (qui est d'ailleurs cité visuellement au détour d'un plan sensiblement identique). C'est d'ailleurs dommage que cette dernière partie ne soit pas plus développée, car elle est bien plus intéressante point de vue thématique que tout ce qui a précédé. Il aurait mieux valu un rapport de 50-50 entre les deux parties du scénario en lieu et place de l'actuel 75-25.

Au rayon points noirs, signalons également un héros parfois monolithique et inexpressif. L'acteur Takuya Kimura a parfois du mal à faire passer les tourments intérieurs de son personnage. Regrettable, surtout quand une bonne partie des ressorts dramatiques reposent sur ses épaules.


L'homme de glace. Toujours la classe !

Je critique, je critique, mais malgré tous ses défauts, ce film a pour ma part été un vrai coup de coeur et les habitués d'animation japonaise devraient apprécier également. De manière plus générale, je le recommande aussi à tous les fanas de SF à grand spectacle.
Space Battleship Yamato, un véritable manga live.
Geoffrey Claustriaux
A propos de l'auteur : Geoffrey
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Réalisateur:
Durée:
131 min
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