Voir la fiche complète du film : Star Trek (J.J. Abrams - 2009)
[[

Star Trek

Un Star Trek à grand spectacle, époustouflant et qui relance une franchise qui avait perdu de sa superbe. Plus qu'un dépoussiérage, une renaissance!
Publié le 1 Janvier 2008 par GeoffreyVoir la fiche de Star Trek
8
Voyage dans le Temps Extra-Terrestre

Des années que les fans l’attendaient et il est enfin là, sept ans après Némésis, le dixième film de la saga. Avec à la barre J.J. Abrams, auteur d’un incroyable Mission impossible 3 et créateur des séries que sont LOST, Alias et la toute récente Fringe, Star Trek 11 a finalement débarqué sur nos écrans. Onzième film ? Pas tout à fait car le métrage est intitulé Star Trek, un titre simple mais qui en dit long sur la volonté de rebooter une série qui avait perdu de sa superbe et de son aura fédératrice au fil des années.

L’arrivée d’Abrams aux commandes du projet avait laissé un peu dubitatif quant au résultat final mais le film promettait au moins d’être du grand spectacle. Et sur ce point, c’est pleinement réussi ! Toutefois, ce nouveau Star Trek est plus que ça, beaucoup plus. Ce n’est pas un simple dépoussiérage mais carrément un renouveau, la renaissance d’un univers !


Une affiche qui fait drôlement envie...

L'USS Kelvin enquête sur un étrange phénomène spatial quand il est attaqué par un immense vaisseau romulien commandé par Nero. Le capitaine en second, George Kirk, n’a pas d’autre choix que de se sacrifier pour sauver la vie de son équipage ainsi que celle de sa femme enceinte de leur fils. Des années plus tard, devenu un adolescent rebelle, James Kirk finit par entrer à l'Académie de Starfleet après sa rencontre avec le capitaine Christopher Pike. Mais Nero finit par faire sa réapparition, bien décidé à détruire la fédération qu’il estime responsable de la destruction de son peuple…


Un nouveau méchant qui a de la gueule...

D’emblée, Abrams nous plonge au cœur d’un incroyable combat spatial qui se soldera par une séquence d’émotion mettant en parallèle le sacrifice de George Kirk avec la naissance de son fils James Tibérius Kirk, qui sera amené à devenir le capitaine mythique que nous connaissons tous. La suite nous présentera quelques petites scènes montrant l’enfance de Kirk qui deviendra une espèce de petite frappe, vivant dans l’ombre de l’acte héroïque de son père. Dans le même temps et de la même manière, Abrams nous montre l’enfance de Spock sur Vulcain et ses interrogations face à la culture vulcaine qui interdit les émotions.

A ce moment du film, après une petite vingtaine de minutes, Abrams est déjà parvenu à nous montrer du grand spectacle bourré d’humour mais profondément humain. Car c’est bien là que réside la plus grande force du film : dans son coté humain. Entre Spock qui se cherche, tiraillé entre sa part humaine et son coté Vulcain et Kirk qui apparait comme un adolescent perturbé, les personnages semblent vivants et non pas noyés au milieu d’une cascade d’effets spéciaux. Tous les personnages secondaires, McCoy, Sulu, Chekov, Uhura et Scotty auront d’ailleurs droit à leur scène d’importance ce qui contraste avec les anciens films où ils ne faisaient que de brèves apparitions. Tout ceci confère à l’ensemble une aura respectueuse du matériau original qui devrait séduire les fans.


Escalader une paroi de glace à mains nues? On dira qu'on n'a rien vu...

Mais on ne peut parler des personnages sans évoquer les acteurs qui les incarnent. Un seul mot peut résumer le casting : parfait. Chris Pine et Zachary Quinto sont les figures de proue du nouvel équipage dans les rôles Ô combien difficiles de Kirk et Spock mais les autres s’en sortent également avec les honneurs. Karl Urban incarne un McCoy savoureux et Simon Pegg (échappé de Shaun of the Dead et Hot Fuzz) nous présente un Scotty plutôt pittoresque.

Cette ribambelle de jeunots ne peut évidemment effacer l’interprétation de leurs prédécesseurs et il faut un temps d’adaptation pour le spectateur habitué à la bande de William Shatner mais compte tenu de l’importance de la tâche et de la pression qu’ils ont dû subir, les nouveaux acteurs s’en sortent très bien. Notons tout de même la présence de Léonard Nimoy en Spock original qui n’est pas là que pour satisfaire les fans mais participe pleinement à l’intrigue.


Spock n'a pas encore son futur self-control...

Le scénario est franchement bon et présente le double avantage d’être à la fois une séquelle en même temps qu’une préquelle. Quoique ce dernier mot soit un peu inapproprié dans ce cas-ci mais je m’en voudrais de tout vous révéler. Disons que c’est une renaissance.

La seule chose à déplorer sont quelques longueurs qui parsèment ça et là le métrage, comme ce passage un peu inutile sur une planète des glaces qui permet certes à Abrams de nous gratifier d’une séquence qui n’est pas sans rappeler Luke Skywalker sur Hoth mais dont l'utilité reste à prouver. Heureusement, ces petites baisses de rythme sont compensées par des morceaux de bravoure et des séquences de combat extraordinaires. C'est simple, jamais on n’avait vu de telles séquences spatiales ! En attendant le Avatar de Cameron, il ne fait aucun doute que Star Trek se pose comme référence en la matière : Georges Lucas peut aller se rhabiller !

En outre, la réalisation d’Abrams est excellente même si sa caméra devrait parfois se calmer au lieu de trembler pour un oui ou pour un non. Ce dernier point est sans doute le seul écueil qui pourrait rebuter les fans ; finies les mises en scène contemplatives et pour tout dire, parfois molles du genou qui étaient la marque de fabrique de la série. Ici ça explose, ça virevolte et ça nous en met plein les yeux. On est plongé au cœur de l’action et non plus de simples spectateurs. J’en veux pour preuve que les fameuses téléportations, jusqu’ici toujours filmées en plan fixes, nous sont montrées via des travellings rotatifs du plus bel effet.

Soulignons également l’excellence des effets spéciaux qui sont tout simplement époustouflants. Mais nous n’en attentions pas moins quand on voit la hauteur du budget. Star trek est un film qu’il faut absolument voir sur grand écran !


La joyeuse bande enfin réunie après quelques péripéties...

Bref, en théorie, le film devrait contenter tout le monde vu le soin apportés aux détails afin de satisfaire les fans et l’effort du scénario qui se veut grand public en nous présentant la jeunesse de héros connus. Espérons simplement que Star Trek remporte le succès qu’il mérite pour que nous puissions profiter d’autres spectacles de cette qualité sur grands écrans. Vivement la suite !

A propos de l'auteur : Geoffrey
Portrait de Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

Autres critiques

L'enfer des zombies
À plus d’un égard, L’enfer des zombies occupe une importance particulière dans le genre horrifique et le cinéma transalpin. Surfant sur la vague initiée par les films de Romero, le présent métrage est également considéré comme le premier film d’horreur de Lucio Fulci. Déjà versé dans le giallo et le thriller sulfureux, comme l’attestent Le venin de la peur et L’...
Freddy contre Jason
Le fameux crossover entre Freddy Krueger et Jason Voorhees a enfin vu le jour en 2003. Une rencontre attendue par des millions de fans. Le film aura connu un "development hell" qui a fait couler pas mal d'encre depuis l'annonce du projet. Au départ, le maquilleur Rob Bottin ( The Thing ) était pressenti pour être le réalisateur du film. Mais bon, comme toujours, les producteurs...
Megalodon
En parallèle de ses métrages vite faits mal fignolés, Asylum n’a pas son pareil pour produire des mockbusters au moment opportun. Le principe tient à surfer sur le succès d’un blockbuster tout en sortant son téléfilm fauché dans le même intervalle de temps; le plus souvent d’une bêtise affligeante. Bien entendu, un tel procédé flirte avec les frontières du plagiat et de la...
Sharknado 4 : The 4th Awakens
Pour Asylum et SyFy, sortir un nouvel opus de Sharknado chaque année est devenu une constante. Au fil du temps, on a progressé de l’absurde vers la nullité absolue en passant par différents stades. Incongru, mal fichu, dépouillé d’orgueil, aberrant et inutile, Sharknado essaye avec plus ou moins de brio de s’assumer dans le domaine du nanar de luxe. Une sorte de label qui porte haut et fort les...
Zombie Diaries 2: World of the Dead
De nos jours, en Grande-Bretagne, des militaires tentent de rallier la côte afin d'échapper à un virus mortel qui a transformé toute la population en morts-vivants. Cinq ans après Zombie Diaries , cette suite directe retrace le parcours des derniers survivants britanniques. Filmé caméra à l'épaule, Zombie Diaries 2 lorgne davantage vers le "shoot them up" que vers Rec 2 , en grande partie à cause...

Thématiques