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Star Trek: Générations

Un épisode de transition un peu douloureux qui laissera sur le carreau les non-intiés... ainsi que pas mal de fans.
Publié le 1 Janvier 2008 par GeoffreyVoir la fiche de Star Trek: Générations
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Voyage dans le Temps Extra-Terrestre Robot

L'équipage légendaire de la série originelle se faisant plus que vieillissant et bedonnant (Kirk et Scotty en tête), il était temps pour ce septième film de donner un nouveau souffle à la saga Star Trek en introduisant enfin l'équipage de la bien nommée série Next Generation. Mais pour que la transition se fasse en douceur, quoi de mieux que de faire se rencontrer les deux capitaines pourtant séparés par 80 années dans la chronologie Star Trek? L'idée n'était pas mauvaise en soi et aurait pu donner quelque chose d'épique mais le traitement qui en est fait dans ce Star Trek Generations ne peut que laisser sceptiques même les fans les plus endurcis...


Qu'est-ce que je fais dans cette galère moi?

Les officiers de Starfleet à la retraite James T. Kirk, Montgomery Scott et Pavel Chekov sont invités à l'inauguration du nouveau vaisseau : l’Enterprise NCC-1701-B. Lors de la parade le navire reçoit un appel de détresse de deux vaisseaux transportant des réfugiés El-Aurian dont la planète vient d'étre ravagée par les Borgs pris au piège dans le Nexus, un ruban énergétique mystérieux. L'opération de sauvetage tourne mal et, si l'Enterprise B est sauvée, le capitaine Kirk est porté disparu...

Près de quatre-vingts ans plus tard, les membres de l'équipage de l’Enterprise NCC-1701-D sauvent un physicien nommé Tolian Soran de la destruction de sa base stellaire. Ce dernier, rescapé de la mission qui coûta la vie à James Kirk, est bien décidé à tout faire pour retourner dans le Nexus. Mais son plan passe par la destruction d'une étoile, ce qui couterait la vie à quelques 250 millions d'habitants...


OVNI en approche. Ca va faire mal...

Le film commence plutôt bien avec une séquence de sauvetage assez réussie qui coutera la vie à James T. Kirk. Enfin, on se doute qu'il n'est pas réellement mort mais le premier quart d'heure est réussi et donne le tempo de ce qui va suivre. Du moins c'est ce qu'on espére car la suite de Generations va s'ingénier à nous présenter un refus du spectaculaire assez étonnant. Mis à part la destruction de l'Enterprise suivit du crash de la soucoupe (la meilleure scène du film), rien ou presque ne viendra sortir le spectateur de sa torpeur.

La rencontre programmée de Picard et Kirk était pourtant propice à une aventure épique mais le scénario choisit de faire la part belle aux réflexions sur la vie et l'humanité, symbolisés d'une part par les deux capitaines et d'autre part par l'androïde Data. Ceci est loin d'être inintéressant sur le fond mais le blabla finit par lasser le spectateur qui ne souhaite qu'une chose: que des scènes d'action pointent enfin le bout de leur nez.


Ne t'inquiète pas mon petit Malcolm, après tu pourras encore jouer dans Ken le survivant et les Visiteurs en Amérique...

Las! Le combat spatial annoncé entre un oiseau de proie Klingon et l'Enterprise qui s'annonçait prometteur (les Klingons ont un gros avantage tactique) tourne court et est expédié en une minute 30 montre en main. Dommage, d'autant plus que les adversaires sont les célèbres (et d'habitude plus coriaces) soeurs klingonnes Lursa et B'Etor.
Dommge donc, tout comme la fameuse rencontre entre les deux capitaines qui se fera finalement... dans une cuisine! Kirk se prépare tranquillement une omelette pendant que Picard essaye de le convaincre de l'aider.

Honnêtement, et même si le fond de la métaphore est intéressant, on s'attendait à autre chose. Tout comme pour la mort de Kirk, laquelle est rapidement expédiée en fin de métrage de la manière la plus anti-spectaculaire qui soit. Pour mettre fin à la vie aussi trépidante du bouillonnant capitaine de Starfleet, on aurait préféré une fin plus héroïque, à l'image de celle de Spock dans La Colère de Khan, mais il n'en sera rien. Kirk n'était finalement qu'un mortel comme les autres et Star Trek Generations nous montre bien que même les héros peuvent mourir sans artifice.


Pas vraiment comme ça qu'on imaginait la rencontre des 2 capitaines...

La réalisation de David Carson est au diapason du scénario, contemplative et un peu endormie. Le suspense n'est que rarement présent mais heureusement les quelques séquences spectaculaires sont correctement emballées. Rien de particulier à signaler à ce niveau.
Tout comme les acteurs qui sont, comme à leur habitude, très bons dans des rôles qu'ils connaissent par coeur. Signalons tout de même la performance de Malcolm MacDowell qui cabotine joyeusement mais tout en restant très crédible dans la peau du grand méchant de l'histoire. Dommage par contre que l'équipage de l'Enterprise, excepté Data, soit contraint de jouer les figurants et ne possède pas plus de quelques minutes à l'écran.

Bref, un film dans le plus pur esprit Star Trek mais dont le scénario aurait sans doute mieux convenu à un double-épisode plutôt qu'à un film sur grand écran.
Geoffrey Claustriaux

A propos de l'auteur : Geoffrey
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