Voir la fiche complète du film : Wolfboy (Martin Krejci - 2019)
[[

Wolfboy

Un jolie fable affaiblie par un rythme erratique, mais qui mérite néanmoins le coup d'oeil pour ses acteurs et sa beauté plastique.
Publié le 17 Janvier 2022 par GeoffreyVoir la fiche de Wolfboy
7

Je ne savais rien de ce film lorsque j’ai eu l’occasion de le voir en avant-première (sortie officielle en VOD le 15 février 2022 chez l'Atelier d'Images). Naïvement, j’ai cru qu’il s’agissait d’une histoire de loup-garou. Grossière erreur, puisque WOLFBOY nous présente en réalité les déboires d’un jeune garçon affligé d'hypertrichose (la maladie qui a justement donné naissance au mythe du lycanthrope). Au final, cette méprise m’a permis de découvrir une œuvre à laquelle je ne me serais probablement pas intéressé par ailleurs, et je serais passé à côté d'une agréable surprise.

Prenez de quoi grignoter, ça commence.

WOLFBOY prend la forme d’un road-movie et, comme souvent dans ce genre de films, les séquences s’enchainent au gré des rencontres faites par le protagoniste principal, rencontres d’autant plus marquées qu’elles sont toujours précédées d’un carton illustré à la façon des contes pour enfants. Certaines sont plus dispensables que d’autres, mais toutes présentent un certain intérêt en rapport avec le message de tolérance du film.

La réalisation de Martin Krejci, si elle n'est pas la plus impressionnante du monde, reste efficace, mais il convient surtout de signaler la superbe photographie signée Andrew Droz Palermo qui transforme chaque photogramme en tableau de maître (j'exagère un peu, mais de nombreuses séquences flattent vraiment la rétine).

Alors ? Elle est pas belle ma photographie ?

Au casting, le génial John Turturro prête ses traits à un inquiétant directeur de cirque, tandis que Chloë Sevigny, Eve Hewson et Sophie Giannamore assurent dans des rôles féminins intéressants. Le point fort reste toutefois l’excellente prestation de Jaeden Martell en Wolfboy, qui porte vraiment le film sur ses épaules malgré son maquillage.

Joie et bonne humeur avec John Turturro

Tout n’est cependant pas parfait dans la proposition de Martin Krejci. La structure en vignettes, à l’instar des films à sketches, prend le risque d’aligner les parties inégales, et c’est malheureusement le cas ici.

Malgré sa courte durée, quelques longueurs et sautes de rythme sont à noter, mais rien de rédhibitoire, fort heureusement, et il serait donc dommage de laisser ces quelques scories vous empêcher d’apprécier cette jolie fable.

 

A propos de l'auteur : Geoffrey
Portrait de Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

Autres critiques

Conjuring : les Dossiers Warren
On ne présente plus James Wan, grand talent du cinéma de genre révélé dans les années 2000 par la plus célèbre saga du torture-porn, Saw . Fort heureusement pour lui, il s'en détourne assez rapidement pour se tourner vers des films plus intimistes, mais non dénués d'ambitions. Après Insidious en 2010 qui avait partagé la communauté (il en ressortait tout de même un métrage à l'...
Temple
Le cinéma d’épouvante asiatique est réputé pour proposer des productions angoissantes et anxiogènes au possible. Le succès est tel que l’opportunisme hollywoodien a tôt fait de l’exploiter par le biais de remakes inégaux. On songe notamment à Dark Water , Pulse , The Ring ou encore Les Intrus . Certaines productions américaines prennent pour cadre l’archipel nippon, comme...
Tous les garçons aiment Mandy Lane
On peut dire qu'elle s'est faite attendre cette Mandy Lane! En effet, le film, qui date de 2006, a mis presque quatre ans pour arriver en France, si l'on excepte l'un ou l'autre passage dans des festivals. Généralement, cet état de fait découle d'une qualité très moyenne, mais dans le cas de All the Boys Love Mandy Lane , les critiques étaient plutôt flatteuses. Il avait...
La Sentinelle des Maudits
Attention, cette critique contient des spoilers. Mannequin à succès, la belle Alison Parker, fragilisée par un passé trouble, souhaite emménager seule dans un appartement. Elle trouve refuge dans un vieil immeuble new-yorkais, et fait la connaissance d'étranges voisins. Les années 70 marquent un tournant majeur dans le fantastique, avec de nouvelles thématiques et des effets visuels plus...
L'homme au masque de cire
Pour des raisons de qualité et d’opportunisme, on a tendance à rejeter les remakes, basses initiatives mercantiles peu inspirées. Pourtant, le procédé a pour volonté de proposer un regard différent sur une histoire particulière, en y apportant quelques ajustements pour la «moderniser». Les véritables réussites, celles où le remake est supérieur à son modèle, sont rares, mais...
Wolfboy
Réalisateur:
Durée:
7
Moyenne : 7 (1 vote)

Thématiques