Dernières critiques spectateurs

Predators

Predators

par Hades

On ne peut nier ici les qualités évidentes de cet opus dans la lignée de ses prédécesseurs. Tout en restant fidèle à ce qui a été développé avant, il élargit la mythologie du predator et nous offre une nouvelle pratique de la chasse de ce peuple extraterrestre.

La diversité de ce groupe de protagonistes aux capacités et cultures diverses offre un champs très élargi de possibilité. Le fait que les predators soient au nombre de trois et avec des designs distinctifs les uns des autres renforce d'autant plus cette marge de possibilité.

Par contre la révélation de fin sur l'un des protagonistes n'apporte pas grand chose si ce n'est une grosse confusion narrative.

Le personnage de Lawrence Fishburne est intéressant par ce qu'il incarne dans les bons et mauvais aspects de l'humanité, dommage qu'il ne soit pas plus présent.

Il aurait été intéressant de creuser plus ce conflit "ethnique " entre predators, c'est à peine abordé et du coup il est difficile de bien comprendre les origines ou motifs du conflit.

Le personnage joué par Adrien Brody, Royce, a tout du personnage antipathique mais efficace, se démarquant des autres figures mythiques de la saga incarner par Arnold Schwarzenneger et Danny Glover. Son évolution est un des points forts du film.

Un bon opus qui apporte du neuf à la saga tout en lui rendant hommage. Du bon divertissement avec des scènes dynamiques, des combats percutants et des retournements de situation assez jouissifs.

Publié le 17 Mars 2024

Le Masque de l'Araignée

Le Masque de l'Araignée

par Hades

Une intro assez classique dans le genre qui introduit le personnage de Morgan Freeman un profiler qui après avoir vécu un drame doit se relancer dans une enquête tortueuse et plus complexe qu'il n'y paraît.

Cette culpabilité du protagoniste jouera un rôle plus que notable dans la récit et amènera une conclusion symboliquement intéressante.

On va de surprise en surprise dans cette enquête qui prend une tournure assez innatendue mais qui est en adéquation avec le titre du film.

Sans être un film très rythmé Il joue tout de même sur un suspense bien construit et efficace.

Bon casting, autant du côté adulte que du côté enfant. Morgan Freeman est bien sûr indétrônable dans sa performance tout en finesse et précision.

Une enquête de qualité qui vaut d'être vu pour les amateurs du genre.

Publié le 17 Mars 2024

L'Exorciste: Dévotion

L'Exorciste: Dévotion

par Hades

Je suis partagé sur ce requel qui en soi a de bonnes idées, un bon casting et un récit qui se tient, quoique prévisible, mais qui sous couvert de progressisme commet un terrible affront narratif envers son prédécesseur.

Je vais donc commencer par le sujet fâcheux, à savoir ce côté culture progressiste qui ici cherche à façonner une forme de lutte contre le patriarcat, amenant à tourner en dérision un des moments cultes du film original qui n'avait rien de sexiste, à savoir le fameux exorcisme sur Megan ou les deux prêtres sont morts faut il le rappeler. La simple phrase de la mère de Megan sur son absence au rituel en dit long en peu de mots :"Sans doute à cause de ce foutu patriarcat ". Cela ne rend justice ni à son personnage ni au sacrifice des deux prêtres. Ce simple élément suffit à dévaloriser un film culte et surtout à essayer d'asseoir une prétention de supériorité artistique et culturelle sur cet auguste aîné que je trouve assez hypocrite.

Passer ce point de crispation, je reconnais à ce film un récit assez stimulant et un casting réussi. L'intro est prenante et amène un fil conducteur qui sera bien mit en avant lors de l'exorcisme. Le fait qu'on se retrouve avec deux possédés amène aussi une autre lecture de la possession et une dualité entre deux famille. Il y a aussi un mélange de plusieurs rituels d'exorcisme qui apporte du neuf.

Par contre, la fin n'est guère étonnante quand on est attentif à la mise en avant des familles dans l'histoire, l'une d'elle étant beaucoup plus central au récit. Ça fait un manque de suspense évident qui nuit en partie à la qualité de l'histoire. Une mise en valeur plus appuyé des deux familles en parallèle aurait permit une fin moins prévisible et plus audacieuse.

Globalement, le film est appréciable et offre quelques moments forts. Une double possession, un concept plutôt ingénieux qui permet d'offrir une nouveauté à la saga mais qui selon moi n'est pas suffisamment bien exploité au vu de son potentiel. Malheureusement, cette offense au premier film reste aberrante, cela nuit à sa qualité d'ensemble et n'offre pas une vision très flatteuse d'un film qui s'est en parti construit sur le succès de son aîné pour finalement le critiquer.

Publié le 16 Mars 2024

Smile

Smile

par Hades

Une oeuvre habile dans son récit et son démon de l'ombre, la trame rappelle quelque peu le film "Action ou vérité " en plus élaboré.

C'est un récit dense qui va plonger sa protagoniste dans une chute ou trauma et rancoeur vont alimenter une malédiction qui dans sa forme et son cycle offre plusieurs moments particulièrement marquant.

Sans être super effrayant, Smile arrive à jouer sur une ambiance de plus en plus tendue. Le réel et l'illusion s'entremêlent, rendant le tout imprévisible.

Le démon est un antagoniste très efficace, assumant un rôle de parasite qui va peu à peu isoler sa victime, l'actrice retranscrit très bien d'ailleurs la détresse de son personnage.

Film très intéressant qui explore le trauma psychologique sous un angle surnaturel et offre ici une description assez sombre et troublante, sous le biais d'une malédiction, de la dépression.

Publié le 15 Mars 2024

The Flying Dutchman

The Flying Dutchman

par Hades

Un thriller intéressant de par son récit et cette approche d'une vision artistique torturée.

L'intro fonctionne assez bien, posant les bases d'un drame aux lourdes conséquences. Cette image de l'enfant orphelin dans la tempête qui appelle sa mère est une vision absolument déchirante.

Eric Robert est excellent dans ce rôle d'artiste solitaire, mutique et mystérieux. Il donne tout une complexité à son personnage qui peut être à la fois attachant et effrayant.

Il y a aussi un regard sur l'art, sur les obsessions de l'artiste et ce rapport à la femme qui devient partie intégrante de l'oeuvre. La folie et le trauma se traduissent ainsi au travers de l'art, ce qui est une expérience narrative et visuelle fort intéressante.

On peut par contre reprocher une histoire pas approfondie et qui n'est que survoler.

Globalement ça reste un bon thriller à découvrir. Une réflexion sur l'art et la psyché torturée de l'homme, illustrée par des tableaux expressionnistes percutants et des sculptures à glacer le sang.

Publié le 13 Mars 2024

Saw 2

Saw 2

par Hades

Tout en restant fidèle aux règles établis dans le premier opus, cette suite arrive à trouver son autonomie et à ne pas reproduire basiquement les éléments de son auguste prédécesseur.

Le côté huis clos associé à une enquête policière est préservé mais la grande nouveauté c'est qu'il y a un face à face psychologique avec Jigsaw, donnant à ce film des airs du Silence des agneaux.

De plus, le nombre de protagoniste est beaucoup plus important. Si cela peut desservir l'attrait psychologique des nouvelles victimes de Jigsaw cela rend néanmoins le récit plus tendu.

La police qui faisait figure dans le premier film de rempart face à la menace Jigsaw devient ici victime de ce dernier, surtout l'inspecteur Matthew. Intéressante la manipulation assez ingénieuse orchestré par John Kramer.

Ici la philosophie nihiliste du tueur est beaucoup plus mise en avant, ainsi que son origine. Tobin Bell réalise une excellente performance, rendant son personnage iconique.

Une bonne suite qui ouvre la voie à la franchise Saw, notamment grâce à sa fin ouverte. Comme son prédécesseur, il sait jouer sur les attentes de son public et créer la surprise, sans compter la présence d'un Jigsaw complexe et machiavélique qui ici prend plus d'épaisseur.

Publié le 13 Mars 2024

Sweet Sixteen

Sweet Sixteen

par Hades

Un récit assez bancal mais pas sans intérêt. Il nous conte l'histoire d'une jeune adolescente séductrice qui attire à elle le regard de jeunes hommes qui par la suite se font tuer.

On se retrouve donc dans une enquête ou se mêle un shérif et ses enfants, l'adolescente et sa famille, un groupe d'amerindiens et un duo rasciste.

Le film joue sur les évidences pour finalement nous orienter ailleurs. Si il souffre d'un cruel manque de rythme il reste néanmoins efficace dans son ambiance.

Entre regard sur l'adolescence, conflit ethnique et trauma psychologique, on peut dire que ce long métrage est assez riche dans ce côté hybride. Reste que la synthèse de cet ensemble demeure assez maladroite, ou pas suffisamment bien exploité.

Petit divertissement horrifique sans plus mais qui vaut quand même d'être vu.

Publié le 13 Mars 2024

Five Nights at Freddy's

Five Nights at Freddy's

par Hades

Je ne suis pas un connaisseur du jeu vidéo, je vais donc m'en tenir au film en lui-même.

L'histoire est assez marquante de par le passif de son protagoniste principal et les difficultés qu'il a pour assumer ses responsabilités actuels, notamment vis à vis de sa soeur. Tout est fait pour appuyer une empathie sur ce grand frère à la limite de la rupture sociale et professionnelle. Cette rencontre avec le surnaturel peut être vu ici comme une métaphore du deuil et des épreuves à surmonter pour se reconstruire.

Après, la partie horrifique du film reste assez lisse et il y a certains aspects narratifs qui restent floues. Avec un tel concept le film aurait pu allé bien plus loin dans l'horreur, vraiment dommage. Pour autant, cette idée de tueur d'enfants déguisé en lapin jaune est malaisante au possible, accentué par les différents dessins présents dans la salle.

J'ai plutôt bien aimé le design des créatures qui contraste avec le danger qu'elles représentent.

Le lien fraternel du héros avec sa petite soeur est touchant et fait miroir à la tragédie qu'il a vécu. En soi, je trouve l'approche psychologique bien traité.

La fin paraît par contre un peu expéditive, la relation de l'antagoniste avec ses victimes maronnettes n'ayant pas été assez mit en avant leur révolte soudaine paraît un peu trop forcé même si le scénario fait au mieux pour justifier ce revirement soudain.

Pas un grand film d'horreur bien qu'il ne soit pas désagréable à regarder et que certains éléments du film passent plutôt bien, notamment l'évolution psychologique de ses protagonistes principaux.

Publié le 11 Mars 2024

Jeepers Creepers 2

Jeepers Creepers 2

par Hades

Une suite qui se montre dès son intro plus tendu que son aîné en terme de rythme et d'action.

On suit ici un groupe de sportifs qui va se retrouver confronter au monstre, ce qui va développer tout un climat de défiance entre eux. Une famille en deuil va leur prêter main forte et aider à renverser la situation pour autant le récit appuie bien les conséquences des actions de la créature sur l'ensemble des protagonistes sur le plan moral et psychologique. Si le premier film s'appuyer sur une approche très manichéene, ici ce n'est clairement pas le cas.

Ici le mythe Jeepers Creepers est développé, notamment sur cette question de temporalité. De plus, on en apprend beaucoup plus sur ses capacités de régénération qu'on pourrait assimiler à du recyclage organique.

La force du film reste cette analyse de la noirceur humaine tant au travers du monstre que des protagonistes.

Le jeepers Creepers est ici encore plus malaisant et bestial que dans le premier film. Sa façon de jouer avec le peurs de chacun et sa manière de tuer en font un excellent antagoniste. Sa capacité à se régénérer rend le personnage bien plus glauque dans son procédé.

Un défaut notable reste le côté très stéréotypé de la plupart des protagonistes qui manque parfois de nuance.

Film très dynamique et qui sait jouer sur les peurs de son public. La fin est représentative de ce qui à été instauré dans le film et offre une séquence finale ouverte.

Publié le 10 Mars 2024

Le Règne Animal

Le Règne Animal

par Hades

Un film qui est à la fois une métaphore de l'adolescence et une sensibilisation à la différence.

S'appuyant sur une relation père-fils qui se fissure tout du long du récit afin de mieux comprendre cette peur de l'inconnu mais aussi mettre à l'épreuve un père qui doit accepter l'inévitable, c'est ici tout un rite initiatique du passage à l'âge adulte que vit le fils au travers de sa mutation progressive. On doit beaucoup à la performance des deux acteurs principaux qui ont su sublimer cette relation complexe père-fils.

On voit d'ailleurs que c'est via principalement les adolescents que se pose un débat sur les créatures, une jeunesse qui s'interroge sur une coexistence qui intrigue et fait peur, qui questionne également nos valeurs morales. Le fils Emile se retrouve ainsi témoin et acteur de plusieurs facettes de l'humanité.

Esthétiquement, le film offre tout une série de créatures anthropormorphes très réussis. C'est via le regard d'Emile principalement qu'on apprend à voir différemment ces mutants et avoir de l'empathie pour eux. Certaines scènes à cet égard sont pleines d'émotions.

La fin est déchirante et belle à la fois, digne des plus grandes fins de l'histoire du cinéma.

Dommage que le personnage de la mère n'est pas été plus mit en avant, au vu de son importance symbolique et psychologique au récit.

Publié le 9 Mars 2024

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