The Lady (2011)

The Lady
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Réalisé par Luc Besson

The Lady 2011

Synopsis

The Lady" est une histoire d’amour hors du commun, celle d’un homme, Michael Aris, et surtout d’une femme d’exception, Aung San Suu Kyi, qui sacrifiera son bonheur personnel pour celui de son peuple. Rien pourtant ne fera vaciller l’amour infini qui lie ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence, l’isolement et l’inhumanité d’une junte politique toujours en place en Birmanie.

"The Lady" est également l’histoire d’une femme devenue l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie...

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Anecdotes

Biographie / Drame / Aventures

Daw Aung San Suu Kyi, née le 19 juin 1945 à Rangoon, est une femme politique birmane, figure de l'opposition non-violente à la dictature militaire de son pays, prix Nobel de la paix en 1991.
Elle est secrétaire générale de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), opposée à la dictature en place et qui remporte les élections générales en 1990, élections annulées par la junte.
Elle ne peut exercer son activité politique, étant placée en résidence surveillée par la junte militaire au pouvoir, mais bénéficie d'un important soutien international (comme celui de neuf lauréats du prix Nobel) contre la junte birmane.

Elle est libérée de sa détention surveillée en juillet 1995, cependant il est très clair que si elle quittait le pays afin de rendre visite à sa famille au Royaume-Uni, elle se verrait refuser le droit de revenir en Birmanie.
En 1997, son mari Michael Aris est atteint du cancer de la prostate, cependant le gouvernement birman lui refuse le droit d’entrer pour visiter sa femme. La junte militaire essaie clairement de faire partir Suu Kyi afin de s’en « débarrasser ». Suu Kyi ne reverra jamais son mari qui meurt en 1999. De plus elle reste séparée de ses enfants, qui vivent toujours au Royaume-Uni.

Elle se voit refuser le droit de rencontrer les membres de son parti plusieurs fois. En septembre 2000, elle est mise une fois de plus en maison d’arrêt. Le 6 mai 2002, après une négociation secrète entre les Nations unies et la junte militaire, elle est libérée. Suu Kyi a alors déclaré : « C’est une nouvelle ère pour le pays ».
Manifestation au siège de l'ONU à New York, le 9 mai 2003. Cependant le 30 mai 2003, sa caravane est attaquée dans le village de Depayin par un groupe paramilitaire payé par la junte au pouvoir. Beaucoup de ses supporters sont tués ou blessés durant cette embuscade. Suu Kyi réussit à s’échapper grâce à son chauffeur Ko Kyaw Soe Lin, mais est arrêtée un peu plus tard. Elle est alors à nouveau emprisonnée à la prison d'Insein à Rangoon. Elle est ensuite transférée en maison d’arrêt en septembre 2003 à cause de ses problèmes de santé et d’une hystérectomie.

En mars 2004, Razali Ismail, un envoyé spécial des Nations unies, a pu rencontrer Aung San Suu Kyi. Ismail a démissionné de son poste l’année suivante, en partie parce qu’il s’est vu refuser l’entrée en Birmanie par la suite.
Le 28 novembre 2005, la junte militaire birmane prolonge de six mois l’assignation à résidence de la chef de l’opposition. Une prolongation prise en vertu de la loi de 1975 de la protection de l’État (Article 10b) visant à « protéger l’État d’éléments destructeurs » qui permet à l’État d’emprisonner quelqu’un pendant cinq ans sans jugement.

Le 20 mai 2006, Ibrahim Gambari, un autre envoyé spécial des Nations unies a pu rencontrer Suu Kyi, la première visite étrangère depuis 2004.
Le 27 mai 2006, l'assignation à résidence de Aung San Suu Kyi est prolongée d'un an, ce qui provoque l’appel de Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, à Than Shwe le dirigeant de la junte militaire.
Le 9 juin 2006, Suu Kyi est hospitalisée suite à de sévères diarrhées, selon un représentant des Nations unies pour un gouvernement de coalition nationale pour l’union de la Birmanie. La junte militaire dénie ces informations.

Le 19 juin 2006, Suu Kyi passe son soixante et unième anniversaire en maison d'arrêt, sa ligne téléphonique est coupée, son courrier filtré et elle n'a pas accès aux soins médicaux qu'elle désire. Des manifestations sont organisées devant les ambassades birmanes.
Le 14 mai 2007, un appel est lancé par une cinquantaine d'anciens dirigeants du monde entier pour la libération d'Aung San Suu Kyi.
Le 25 mai 2007, le régime militaire birman a une nouvelle fois prolongé d'un an l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi.
Le 22 septembre 2007, l'opposante birmane assignée à résidence depuis 2003, est exceptionnellement sortie brièvement en pleurs de sa maison à Rangoun pour saluer des moines bouddhistes qui manifestent contre la junte militaire, pour la cinquième journée consécutive.
Le 24 septembre 2007, Aung San Suu Kyi a été enfermée à la prison d'Insein6. L'assignation à résidence expire le dimanche 27 mai 2007, mais est reconduite sans autre forme de procès pour un an, et l'est de nouveau le 27 mai 2008, totalisant ainsi sept ans d'assignation à résidence forcée.

En septembre 2008, des inquiétudes s'expriment quant à sa santé, elle refuserait la nourriture qui lui est apportée par la junte militaire.
En mai 2009, son état de santé est de plus en plus inquiétant (« Elle ne peut pas manger, sa tension est faible, et elle souffre de déshydratation », d'après son assistante médicale).
Aung San Suu Kyi est à nouveau placée en détention le 7 mai 2009 par les autorités birmanes. Selon la secrétaire d'État française Rama Yade, l’arrestation d’Aung San Suu Kyi, accusée d’activité subversive à quelques jours de sa libération, est un « prétexte manifestement recherché pour l’écarter du processus électoral, d’autant plus que la LND, le parti politique d’Aung San Suu Kyi, est totalement laminé ». L’objectif du régime est de « tout mettre en place pour arriver aux élections législatives de 2010 sans gêne, sans entrave ». La présence d’une entreprise comme Total n’y peut rien, car « c'est un État qui vit sous la terreur depuis vingt ans ».

Le 10 août 2009, Aung San Suu Kyi est condamnée à 18 mois de détention, ce qui la prive de tout moyen de participer à l'élection générale de 2010.
L'Union européenne menace la junte birmane de sanctions, et la Malaisie a appelé à une réunion d'urgence de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). L'opposante birmane a décidé de faire appel.

Le 13 novembre 2010, aux alentours de 12 heures (heure française), la police birmane enlève les barrières posées devant la résidence d'Aung San Suu Kyi permettant sa libération, après de longues années dans sa résidence sous surveillance permanente

"The Lady" est au départ un scénario écrit par la romancière Rebecca Frayn, femme du producteur Andy Harries.
En 2007, le couple l'envoie à l'actrice Michelle Yeoh. Séduite, cette dernière en parle à un ami de son compagnon Jean Todt, Luc Besson.
Le réalisateur retravaille alors le script, qui manquait selon lui d'une réelle trame et d'un méchant emblématique.

Une fois le scénario achevé, Luc Besson tente de contacter Aung San Suu Kyi, à l'époque en résidence surveillée. « Il fallait compter deux mois pour qu'elle reçoive une missive. Et autant pour obtenir une réponse. »
Aung San Suu Kyi donne alors son autorisation, après avoir visionné quelques films du réalisateur.

Le tournage a débuté de manière très secrète en Thaïlande à l'été 2010. Aucune information n'avait filtré dans la presse, car Luc Besson ne voulait pas que le gouvernement birman ne fasse pression sur la Thaïlande pour expulser l'équipe. Le réalisateur y a donc débuté un tournage de manière incognito:
« J'y suis allé cet été avec un visa que j'avais demandé, il y a un an, et muni d'une petite caméra numérique dont les images sont remarquables. En bermuda et en tongs, j'ai pu mettre en boîte des plans sur lesquels on incrustera, en postproduction, les comédiens et des figurants. »

À l'automne 2010, Luc Besson est rejoint par une équipe plus importante et engage de nombreux figurants. Malgré l'importance grandissante du tournage, rien ne filtre dans la presse, même pas en France. « J'avais demandé à tout le monde de rester discret sur ce projet, afin que les dirigeants birmans n'en aient pas connaissance et ne fassent pas pression sur le gouvernement thaïlandais pour nous expulser. (…) Chez nous, l'information serait sortie rapidement. En Orient, non. C'est une question de philosophie et de respect. »

Le titre "The Lady" est également très préservé au début du tournage, car il aurait alerté les autorités birmanes puisque c'est également le surnom d'Aung San Suu Kyi.

L'équipe s'envole ensuite pour Oxford en Angleterre. Luc Besson y invite d'ailleurs de nombreux journalistes, pour enfin présenter son film et faire taire de nombreuses rumeurs. Ce fait est rare dans la carrière du réalisateur, très opposé aux journalistes depuis certaines critiques assassines envers son film "Le Grand Bleu" en 1988.

Après l'Angleterre, Luc Besson rejoint les studios de Bry-sur-Marne dans le Val-de-Marne.

Lieux de tournage:
. Birmanie
. Bangkok, Thaïlande
. Oxford, Oxfordshire, Angleterre, Royaume-Uni
. Paris, France

Pays : France
Durée : 140 mn
Budget : 22 000 000 euros

Comment voir le film ?

The Lady
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Critiques Spectateurs

"Tu es formidable..."

L'histoire vraie d'une femme exceptionnelle... Une Aung San Suu Kyi qui restera quoi qu'il arrive dans la grande histoire de l'humanité, jouée par une grande Michelle Yeoh. Le reste du casting est d'ailleurs très bon également avec, notamment, un très juste David Thewlis. Luc Besson nous offre ici la seule occasion cinématographique d'en apprendre un peu plus sur Suu...Lire la suite

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