The Collector

"Saw" est une série de "torture-movie" qui est devenue putassière à l'excès. Eliminant au fur et à mesure toute forme de crédibilité, avec en plus la prétention d'être intelligence, elle ne propose plus à l'heure actuelle que des séquences de tortures de plus en plus élaborées et spectaculaires, devenant finalement les seuls éléments intéressants des films, sauf si on regarde le tout avec un 2nd degré amusé devant l'accumulation d'explications plus abracadabrantes les unes que les autres...

"The Collector" fait l'extraordinaire performance de pomper "Saw", mais pour en éliminer tous les défauts, en garder que ce qui en fait le succès, et lui rajouter tout ce qui lui manque depuis longtemps: un scénario, un vrai, intelligent et cohérent, des personnages attachants, et du suspense... un putain de suspense! Bref, un fois n'est pas coutume, la photocopie est largement meilleure que l'original...

Tout d'abord, les personnages sont furieusement attachants, ce qui fait que l'on s'inquiète vraiment pour eux. La mise en scène n'est pas une suite de plans ultra-cuts, clippés à l'excès et fatiguants pour les yeux; mais une vraie mise en scène, de quelqu'un qui sait tenir une caméra, instaurer un ambiance et raconter une histoire.

En dehors de scènes de barbaques bien dégueulasses pour notre plus grand plaisir, nous avons le droit à un suspense de très grande qualité, mené de main de maître par un réalisateur qui sait détourner tous les écueils des "scènes de couloir", et maintenir une tension permanente, grâce à des choix de mise en scène et un montage réllement brillants et inventifs. Du grand art! Vraiment!!!

Les interprètes sont très talentueux, et leurs performances participent également beaucoup à l'ambiance de terreur distillée tout au long du film.

La fin, effroyable et ouverte, appelle un deuxième film, paraît-il déjà prévu, et on espère que notre héros si courageux et sympathique, trouvera un moyen de rester vivant de manière plus confortable...

… Et surtout cela lui à pris combien de temps?

La principale chose qui ma fait « tiquer » et malheureusement à retiré beaucoup à ce film, très classique et sans vrai surprise, c’est : « l’échelle du temps ».

Je m’explique : « Donc les ouvriers ont terminé leur journée, vers 17h… les parents et le reste de la petite famille ont quitté la maison (ou pas) vers 18-19h… et notre « héro » est venu commettre son forfait vers 22h30. Donc notre super collectionneur, qui maîtrise la distorsion temporelle, a réussi en plus ou moins 4 heures à installer tout ses pièges et à torturer joyeusement ses victimes… WTF ?! Au moins, dans SAW les pièges sont réalisés pendant plus longtemps... Oui, je sais, c’est un film et c’est la même histoire ave le Zombie rampant qui rattrape toujours la championne universitaire de course à pied…

Sinon, on baigne dans le classique, les pièges, les scènes, l’ambiance… même « The Collector » ne brie pas par sa singularité. On notera aussi que les auteurs ne se sont pas risqués à briser le tabou de la violence impliquant les petites filles. La seule scène qui aurait pu émouvoir ou surprendre est une fausse prise de risque. Dommage.

Bref, un film « classique » comprendre moyen, qui n’invente rien, ni ne surprend.

En voilà une bonne surprise que ce petit torture porn (en apparence seulement...) dont on n'attendait -à priori- pas grand chose. Le réalisateur (également scénarisye de quelques Saw) grâce à une mise en scène inspirée et ambitieuse a réussi à transcender une histoire basique et archi rabattue de serial killer vicieux et sadique, pour en faire un haletant thriller en huis clos à la fois malsain, gratiné, et oppressant. Une sorte de mix de Saw -forcément- et de l'excellent Kolobos et sa demeure truffée de pièges hardcore, dont j' attends impatiemment une digne édition DVD et surtout BD...Le métrage est certes imparfait (vraiment pas original donc, personnages peu développés, sauf le "héros" voire superflus et inexistants -la femme de celui-ci- ainsi que 2 ou 3 belles incohérences scénaristiques) mais les nombreux atouts de celui-ci méritent qu'on s'y attarde. Les comédiens sont plutôt bons, malgré le peu d'envergure de leur rôle, et cela fait plaisir de retrouver Andrea Roth, belle et talentueuse actrice hélas trop discrète. On retrouve également la pétillante et fringante Madeline Zima (qui a bien grandi depuis son rôle de petite fille sage et précoce d'une nounou d'enfer!) qui semble vouloir se débarrasser de cette image d'enfant star modèle en enchainant les rôles osés et trash (Californication!). Quant au serial killer, il fait plutôt froid dans le dos, genre pervers sm masqué, méthodique et avide de sévices barbares, dont les exactions sont à la fois nébuleuses et intriguantes. Mention spéciale à la jeune et douée actrice jouant la fille du couple, particulièrement convaincante en petite fille apeurée mais combative! Image volontairement crade (grain bienvenu), pièges sadiques et travaillés (il se décarcasse quand même!), scènes de tortures/mises à morts glauques et faisant froid dans le dos, effets spéciaux très corrects et dégoulinants ainsi qu'une ambiance froide, travaillée et glauque font de ce petit bijou du genre un incontournable pour les amateurs cherchant un minimum d'efficacité avec un thriller horrifique bien emballé qui ne connaît pas de chute de tension. Saluons le bel effort du réalisateur/scénariste, décidément doué et très porté sur ce genre de production. Vivement le prochain!

The Collector où le rapprochement inévitable avec Saw, de par son réalisateur mais aussi car on le ressent assez pendant le film qu'il y a comme un aire de déjà vu car le film reprend un semblant de schéma concernant les pièges mais mise à part cela, The Collector est un brin meilleur que les derniers Saw à mon avis. D'une part car il y a une réelle ambiance qui se dégage du film, et une photographie très belle qui retranscrit à merveille cette atmosphère justement et d'autre part les acteurs présents sont tous crédibles et jouent justes. Dépourvu d'originalité niveau scénario mais ça reste globalement appréciable, ça n'empatit pas sur le résultat qui finalement est relevé par une mise en scène à la hauteur et se révèle très efficace.

Un cambrioleur tombe malencontreusement sur une demeure isolée où un psychopathe a séquestré toute la famille y habitant. Il oublie la raison pour laquelle il se trouve sur les lieux et tente de sauver la famille des griffes de ce collectionneur bien particulier. Première réalisation de Marcus Dunstan, qui n’est pourtant pas étranger au genre pour avoir œuvrer sur trois épisodes de la saga Saw, The collector a le mérite de tenter une approche un tant soit peu original dans le monde du film d’horreur. Bien que le scénario demeure assez convenu dans le fond, les moyens employés par notre psychopathe en question ont de quoi susciter l’enthousiasme chez le spectateur. Après une introduction quelque peu laborieuse, on entre dans le vif du sujet. Outre le danger omniprésent du fou furieux, se sont les pièges installés dans la maison qui attire toute notre attention. Original et bien pensé, il recèle des séquences de meurtres jouissives et variées. Ainsi, dans ce cadre délétère, une tension permanente s’installe entre le protagoniste et le tueur. Un jeu du chat et de la souris âpre où chaque faux pas devient synonyme d’une mort certaine. La musique monte crescendo au rythme des affrontements et des séquences de torture. Loin des clichés et autres effets faciles que l’on pourrait reprocher, The collector constitue une réelle surprise pour cette production que l’on n’attendait pas forcément au tournant. Malgré quelques défauts facilement pardonnables (un rythme parfois bringuebalement, le psychopathe trop taciturne…), le film de Marcus Dunstan demeure aisément au-dessus de bons nombres de productions où le simple fait d’évoquer une nouvelle approche dans le genre surexploité du torture-porn leur fait hérisser le poil. Une bonne pioche.