2012: Supernova

3.0/10
2012: Supernova

Critiques spectateurs

Réalisateur: Anthony Fankhauser Avec Brian Krause, Heather McComb, Najarra Townsend, Allura Lee, Alan Poe

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Portrait de LeWolfer LeWolfer
Graine de psychopathe - 89 critiques
publié le 27/05/2014 - 10:46

2012 - Supernavet

Les premiers mots qui s'affichent annoncent le pire : "Production Asylum". Soyons forts, courageux (profondément amnésiques), oublions tout ce que ces mots signifient, et n'appuyons pas sur le bouton stop.

Au début, c'est joli. Quelques plans spatiaux d'une supernova (au rabais, d'accord, mais supernova quand même). Viennent ensuite les défauts du film, sagement alignés les uns derrière les autres (z'ont eu pitié, ils nous ont évité l'overdose brutale).

Le premier truc qu'on voit, évidemment, c'est les acteurs, choisis d'avantage pour leurs physiques que pour quelque autre qualité : le savant ressemble à tout sauf à un savant, sa femme et sa fille pourraient concourir pour un titre de miss, les gus de la sécurité ont tous les mêmes fournisseurs de costards, lunettes et brushings.

Ensuite, on les entend débiter sans grande convaincance leurs dialogues plats et convenus, probablement écrits à la va-vite par le fils du producteur.

L'intrigue pointe le bout de son nez, donnant très vite au spectateur l'envie de balancer n'importe quoi du moment que c'est contondant sur ledit museau pour lui donner un peu de relief.

Heureusement, le réalisateur nous esbrouffe très vite de sa totale absence de talent en nous montrant des cascades presque aussi bluffantes que les scènes d'action de Derrick.

Faut-il vraiment en dire plus ? Ah si, j'y pense. Etant donné que rien de moins que l'avenir de la planète est en jeu, combien de savants sont réunis ? Trois. Un ricain, un russe, une chinoise. Devinette : lequel est le héros, lequel est has-been, lequel est traitre ?

Finalement, le bouton stop est une bonne option.

Portrait de AqME AqME
America's Most Wanted - 604 critiques
publié le 15/08/2011 - 20:05
2
 

De la bêtise assumée

La firme Asylum s'est donnée pour mission de fournir aux téléspectateurs un maximum de films pourris et d'en tirer un maximum de bénéfices. On ne peut pas le nier quand on voit qu'ils ont osé sortir Titanic 2! C'est donc avec une petite idée en tête que j'entre dans cet univers nanardesque dont Asylum en a le secret. J'avais d'un coté un petit peu peur que le film soit finalement bon, et qu'il fallait que je révise mon avis péjoratif sur cette firme. Mais d'un autre coté, j'étais assez enthousiaste dans l'idée de voir un navet pur jus qui ne s'assume pas et qui propose un scénario d'une bêtise inhumaine. Alors quel est le constat? Cette supernova signe-t-elle encore une fois la mort du cinéma tant voulu par Asylum?

Le scénario est comme toujours apocalyptique dans tous les sens du terme. Pour faire simple, une étoile a explosé et a formé une supernova. Mais cette supernova se dirige droit sur la Terre en détruisant tout sur son passage. Le seul espoir de l'humanité repose sur les épaules d'une poignée de scientifiques qui s'efforce à faire des calculs pour bien lancer leurs ogives nucléaires, dans l'espoir de former un bouclier. Bien entendu, l'arrivée de cette supernova influe sur le climat terrestre et nous aurons droit à notre pléthore de catastrophes naturelles. Il faut aussi rajouter une petite dose d'espionnage et implanter dans le tout une chinoise patriotique et des iraniens pas contents. Bref, le scénario est un imbroglio de conneries.

Mais cette connerie nous est balancée à la gueule sans vergogne. On a même droit à des explications scientifiques, qui sont bien entendues foireuses et complètement débilitantes. A ce niveau là, ce n'est plus de la vulgarisation scientifique, et de la science vulgaire et honteuse. On peut aussi rajouter les incohérences scénaristiques et le peu de crédibilité de créer un bouclier avec des ogives nucléaires dans l'espace. Saupoudrons le tout avec un soupçon d'Armaggedon (de merde) pour obtenir la plus grosse bêtise que j'ai pu voir sur mon écran.

Je ne parle même pas des acteurs qui sont vraiment très mauvais. Brian Krause, qui doit accuser le coup après l'arrêt de Charmed est très peu crédible et m'a bien fait de la peine. Il faut dire aussi que la VF ne l'aidait pas le pauvre bougre. La scientifique chinoise est risible, et le russe est encore plus que risible, il est pitoyable. Par contre, Asylum sait choisir ses femmes et les deux présences féminines sont très charmantes (surtout Najarra Townsend). Quoi, leur jeu d'actrice? Ben c'est nul.

Et que dire sur les faux raccords à gogo, les sons décalés ou encore les effets spéciaux foireux. Le pire étant les situations sérieuses qui sont plombées par une mise en scène approximative et de l'action filmée à deux à l'heure. Néanmoins, tout fan de nanars devraient y trouver son compte avec son lot de coup de feu aléatoires alors que les mecs ne tirent pas ou encore quand la voiture sort de la route et que l'on entend les acteurs dirent "aïe", "ouille", "ouf". Les effets spéciaux sont au rabais même s'il sont peut être un poil mieux que d'habitude (du moins chez Asylum). Chapeau bas aussi aux deux femmes qui évitent les éclairs, une tornade, un tremblement de terre j'en passe et des meilleurs.

Au final, on peut dire que 2012 supernova est une fresque épique dans la médiocrité et que même s'il peut paraître marrant par quelques aspects, il demeure un film sans âme et qui se targue de balancer des conneries scientifiques douteuses et surtout fausse, prenant le spectateur pour un débile mental. A croire qu'Asylum ne recrute pas au CV mais à la pipe...

Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 10/03/2011 - 13:17
4
 

Les carottes sont cuites

Le monde est menacé par le souffle d’une Supernova qui va traverser le système solaire. Le professeur Kelvin travaille sur un moyen de protéger notre planète grâce à un bouclier de son cru, mais c’est sans compter l’intervention de forces extérieures qui risquent de mettre à mal son plan pour sauver la Terre. L’année 2012 approche à grands pas et, avec elle, pléthores de films et d’ouvrages sur le sujet. L’invasion est tel qu’il faut batailler sévère pour dénicher quelques livres intéressants. Cette impression se vérifie encore plus avec le cinéma puisque l’on nous inflige à peu près tout et n’importe quoi sur ce qui peut nous arriver d’ici 650 jours environ.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Asylum n’est pas à son coup d’essai avec la folie 2012. Certes, il tente de surfer sur le tsunami provoqué par le film de Roland Emmerich (les deux films sont sortis presque en même temps aux USA), mais l’on avait déjà eu droit à 2012 doomsday, demeuré inédit dans nos contrées et l’on se demande bien pourquoi. Sans doute souhaitent-ils nous préserver d’un énième navet sans nom. Toujours est-il que l’histoire démarrait sur de bonnes bases pour une production Asylum. Au niveau du scénario, on ne criera pas au génie, mais 2012 – Supernova entretient le rythme et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas de second degré outrancier ou une quelconque dérision dans les propos rapportés.

Toutefois, ce départ correct n’empêche nullement le jeune cinéaste de tomber dans les travers de la firme. On passera outre des effets spéciaux hautement perfectibles où de rares astéroïdes et autres satellites bombardent un Los Angeles désert où l’on entraperçoit que la cime des gratte-ciel. Aucun mouvement de foules ou d’une panique générale, le réalisateur se concentre simplement sur ses protagonistes et le problème qui manque plutôt de rigueur scientifique soit dit en passant. On n’échappe à un déluge de mièvreries patriotiques à la sauce américaine qui finit de décrédibiliser un film qui part en roue libre une fois la demi-heure écoulée. Exit également pour ce qui est de la cohérence entre les catastrophes naturelles et le cataclysme qui nous guette.

Si l’on se garde de toute comparaison avec des blockbusters qui le ridiculisent, nous sommes en présence d’une production Asylum légèrement au-dessus des idioties dont la firme nous a déjà affublés. Il le doit principalement à un traitement plus sérieux qu’à l’accoutumée et à des acteurs impliqués, bien que médiocre. Il n’empêche que le film d’Anthony Frankhauser se révèle une piètre tentative de tenir la dragée haute à de plus ambitieux concurrents. Enfin, ajoutons à cela qu’il n’est fait nulle mention du 21 décembre 2012 durant toute l’histoire. Un procédé purement commercial (à l’instar de 2012 – Terre brûlée) destiné à flouer le spectateur, mais surtout à engranger un maximum de bénéfices. Un film catastrophe aussi médiocre que ses intentions. Dommage, il y avait pourtant matière.

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