Merantau

S’étant fait passer pour une énième version d’Ong-Bak, Merantau est en fait bien plus qu’un simple film de baston. Tout d’abord, il est indonésien, ce qui n’est vraiment pas courant. Le penchak silat est donc à l’honneur et ceux qui croient connaître cette discipline se trompe lourdement (!). Ensuite et cela saute aux yeux, le récit du film est à cent lieux de l’habituelle histoire de vengeance de ce type de long-métrage. Il s’agit bel et bien d’un voyage initiatique vers la connaissance de soi et du monde. Mais il est déjà difficile de s’accrocher au cinéma asiatique quand ont n’est pas préparer. Avec Merantau, la tâche fut difficile car il sort de là ou on ne l’attend pas. C’est toujours ce problème de culture à laquelle nous avons tous un peu de mal à nous identifier. Mais les comédiens restent convaincants et pour une fois, ils ne se font pas entièrement volés la vedette par les scènes de combats. Qui sont toutes réussies dont une particulièrement monstrueuse se déroulant dans un ascenseur. Mais le scénario reste sans surprises et malgré la justesse des acteurs et la sincérité de l’ensemble, il y a trop de longueurs et de situations téléphonées. Mais le plus important est fait car la machine tourne malgré tout. Et puis Merantau se termine dans un final très touchant emportant l’adhésion. Il n’est pas aussi fracassant que prévu mais il possède beaucoup de mérites.