Rubber

7.0/10
Rubber

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Portrait de FesterCoffin FesterCoffin
America's Most Wanted - 344 critiques
publié le 15/03/2011 - 10:17
8
 

Déroutant

Je l'ai plus pris sur le coté déconne donc je m'abstiendrai de toutes remarques techniques. Je ne peut que saluer l'effort du réalisateur de nous pondre un ovni pareil. C'est vraiment dingue de chez dingue. Alors soit on trouve ça ringard soit on aime. Moi je trouve ça ringard et c'est pour ça que j'aime lol. Nan sérieux c'est admirablement bien filmé et c'est ça le plus fort,car l'histoire faut bien l'avouer même si c'est un choix du réal vire dans le grand n'importe quoi. On dirait un de ces nanards tellement absurde qu'il en devient drôle. Une curiosité à ne pas manquer même si c'est pour le voir 1 seule fois dans sa vie. Déroutant.
Portrait de Frank zito Frank zito
Graine de psychopathe - 103 critiques
publié le 18/12/2010 - 07:10
10
 

Rubber

Quentin Dupieux pose les jalons de son incroyable Rubber dans une scène d’exposition d’anthologie, où Stephen Pinella, flic et accessoirement monsieur loyal du film, sort du coffre d’une voiture qui vient d’écraser une dizaine de chaises en plein désert, pour faire un speech aux spectateurs -nous et nos d’alter-egos, une quinzaine d’américains moyens, panel édifiant du spectateur lambda- où il explique que la raison d’être de l’entreprise sera justement l'absence de raison. Introduction à la renaissance d’un pneu sérial killer que l’on va regarder faire de l’apnée, suivre des émissions de gymnastique matinale, boire à la rivière comme un prédateur, prendre une douche, s’interroger sur le sens de sa vie devant un miroir, draguer les filles, dormir à la belle étoile et bien sûr, éclater par télépathie pneumatique tout ce qui se trouve sur son passage, avec une prédilection certaine pour les têtes humaines. Tout cela sous l’œil avide de ces badauds qui nous incarnent, captivés par un spectacle qui n’en est même pas un. Loin d’être aussi nonsensique qu‘il le proclame, Rubber déroule tout un décor référentiel à l’histoire du cinéma d’horreur, citant tour à tour Massacre à la tronçonneuse, Psychose, l’enfer des zombies, Shinning, Scanner, j’en passe et des slashers. Motel miteux, désert inondé par un soleil de plomb, piscine à la fraîcheur enivrante, snack dépeuplé, redneck affublés de lunettes de soleil vintage, sergents interchangeables, station service désaffectée, transcontinentale goudronnée type 66, tous les stéréotypes du Texas des années 70 sont rassemblés sous l‘appareil photo de Dupieux. L’ambiance est également planante, à la grâce de la musique cosignée par Mr Oiso (le réalisateur) et Gaspard Augé (la moitié de Justice), qui colle au film de Quentin Dupieux comme un slim au cul d’un obèse. L’humour juste assez décalé, sonne toujours juste. Au final Rubber flirte à la lisière du cinéma Arty et de l’exploitation pure, et donne à voir un hybride quasi-parfait, véritable alliage alchimique d’audace et de divertissement. Une bombe…

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