Black Swan

8.9/10
Black Swan

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Portrait de ED13 ED13
Graine de psychopathe - 129 critiques
publié le 14/04/2011 - 19:59
10
 

Mon avis envouté

Mon sentiment était partagé avant le visionnage de ce métrage dans une salle obscure, son casting et sa réputation représentent à eux seuls des motivations suffisantes pour payer ma place, mais les états d’âmes d’une danseuse étoile, qui cherche à conquérir et conserver le rôle majeur dans le lac de cygnes, me laissent perplexe. Le monde de la danse en général, et des ballets en particulier, me semblent bien indignes d’intérêts.

Nina est donc une danseuse étoile qui brigue le rôle principal d’un ballet revisité par l’énigmatique Thomas. La concurrence est rude et une nouvelle arrivante, troublante et talentueuse, va renforcer le manque de confiance persistant de l’héroïne. Elle devra donc se surpasser techniquement mais aussi psychologiquement pour tenir son objectif…

Comme je le redoutais, le premier tiers nous installe malgré nous dans l’ambiance d’un milieu que m’est inconnu et qui ne m’attire guère, et à mon avis je ne suis pas le seul. Cependant, ce passage obligatoire nous immerge douloureusement mais magistralement dans la vie, à la fois vide et remplie, de cette danseuse jouée par la délicieuse Mlle Portman. Une fois passé ce cap, les novices et les désintéressés se surprendront, comme hypnotisés, à craindre l’échec pour l’héroïne et à frissonner lors de ses performances. Un élément n’y est pas étranger : la musique. En effet, la bande sonore connue et redécouverte, envoutante et frémissante, représente à elle seule un véritable personnage en soi. A l’instar des B.O de Barry Lyndon ou Midnight Express, la musique de Tchaïkovski, mélancolique mais puissante, sensuelle mais tendue, vous tiendra l’oreille quelques temps après la projection.

Je ne vais pas longuement m’attarder sur le casting que les médias ont largement encensé. N. Portman n’a pas volé son Oscar, Mila Kunis crève l’écran et W. Ryder fait preuve d’une humilité inhabituelle et bienvenue. En ce qui concerne V. Cassel, je pense que Vinz n’a plus vraiment la haine, il y avait peut être mieux à faire avec ce personnage… tant pis…

A condition de ne pas être trop exigeant sur le nombre de péripéties, qui seraient d’ailleurs parfaitement inutiles, il est inimaginable de ne pas succomber à cette métamorphose psychologique (et physique…) d’une artiste contrainte de vivre (trop) pleinement son rôle. L’image est sublime, magnifique, d’une beauté presque inqualifiable et les effets visuels sont saisissants ou ensorcelants, tant tôt horrifique, parfois juste insoutenable.

Un scénario inhabituel, une mise en image virtuose, un casting quasi parfait et des images irrémédiablement gravés dans la mémoire de tous cinéphiles, forment une œuvre forte, troublante et envoutante, probable film culte dès qu’il aura vieilli un peu. Malgré mes concessions dans cet avis, je ne vois que la note maximale.

Emmanu3
Newbie - 1 critiques
publié le 12/04/2011 - 21:17
10
 

Merveilleux !

Black Swan est un film qui m'a émerveillé. Il est à la fois terrifiant et passionnant. Cette histoire de passion pour la danse classique qui se termine par une possession complète et entraine la perte morale et physique de sa danseuse est juste ensorcelant. En allant le voir je ne m'attendais en rien à une telle histoire. Premièrement l'image: les plans sont justes même s'il y en a qui trouve à redire. La danse classique y est bien mise en valeur. La qualité de la prise de vu permet aussi d’amplifier cette univers fantastico-horrifique. Deuxièmement, la musique: étant une friande de bande originale de film, les morceaux réalisés par Clint Mansell nous permettent de ressentir les émotions éprouvées par Nina pour nous absorber dans le rôle. Et puis rien a dire pour la musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski qui est majestueuse lors de la scène finale, c'est d'ailleurs cette musique du lac des cygnes qui m'a transporté. Troisièmement, le scénario, qui est très casse-tête, en effet on ne comprend pas vraiment ce qui se passe au début, puis au fil du film les pièces du puzzle se mettent en place pour une fin grandiose. Du côté des dialogues (je l'ai vu en VOST), ils ne sont, en effet, pas très présent mais ce n'est pas un manque. Cela renvoi, quatrièmement, aux acteurs ; Natalie Portman a largement mérité l'oscar de la meilleure actrice. Quand on pense qu'elle a travaillé pendant un ans sans relâche et qu'elle exécute elle-même les pas, chapeau !, puis Vincent Cassel dans un rôle pas très sympathique, où je n'est rien a dire de particulier enfin les seconds rôles sont bien effectués, surtout Mila Kunis . Même si j'ai adoré ce film je retiens quelques bémols. Pour moi, l'entrée en la matière n'est pas assez explicite (mais c'est surement voulu par le réalisateur), puis certain moment sont assez long, ce qui parfois donne l'impression d'un film trop étendu dans le temps. Et c'est les seuls points faibles à mon sens bien sûr. Pour finir je soulignerai et surlignerai que c'est un film magnifique mêlant sexe, horreur, émotion qui nous transporte vers la fin d'une belle danseuse étoile. Le réalisateur Darren Aronofsky a réussi un chef d'oeuvre. Donc aller le voir si ce n'est pas déjà fait !
Lge
Newbie - 1 critiques
publié le 12/04/2011 - 21:10
10
 

La sublimation est un sacrifice !

« La sublimation est un sacrifice »

Définitions : En physique, la sublimation est le passage d'un corps de l'état solide à l'état gazeux, sans passer par l�état liquide. En psychanalyse, la sublimation est une dérivation de but de la pulsion sexuelle et/ou agressive, par exemple dans une création artistique.

Au début du film, Nina (extraordinaire Natalie Portman) est un corps simple, asexué, qui cherche la perfection. Parfaite pour le cygne blanc ! Son chorégraphe, Thomas (frenchy bloody Cassel !) cherche donc à la sublimer, à la rendre séductrice, sensuelle et dangereuse. Imparfaite pour le cygne noir !

La conscience de Nina la conduit à travailler et travailler encore, jusqu�à l�épuisement, son inconscient la fait basculer peu à peu dans une démence à la fois autodestructrice et créative (le syndrome de la chrysalide), que Nathalie Portman nous rend avec une intensité peu commune. Tandis qu�elle se sent de plus en plus mise en danger par cette supposée rivale, Lily, magnifiquement sexuelle, déjà « cygne noir », on vit ses hallucinations, ses tentatives pour comprendre, expérimenter ce qu�attend Thomas, on espère son émancipation de l�emprise de sa mère, possessive, forcément (Barbara Hershey, impeccable).

Ce film est dément ! Nouveau ! Emballant !

Il mélange avec virtuosité les codes « Bunuelo-Lynchiens » (pas de frontière entre rêve et réalité) et les codes du films d�horreur (la transformation, la torture) La caméra, prés des corps, tangue et nous rend mal à l�aise. Les couleurs sont pastels, délavées, oppressantes�

La séquence finale, le ballet du cygne noir, est à couper le souffle ! Peut-être une des plus belles scènes jamais tournée.

Un point que je voudrais souligner : dans la presse, on souligne souvent que la mère est ultra-protectrice, abusive, tyrannique, obsédée, oppressante,

Mais, si on y réfléchit bien n�est-elle pas abusée plutôt qu�abusive ?

Nous voyons l�histoire de « Black Swan » du point de vue exclusif de Nina. Ceux qui ont vu le film comprendront que ce point de vue peut être sujet à caution.

D�après la vision donnée par Nina, sa mère est une ancienne danseuse, plutôt ratée, qui a transféré ses espoirs de gloire sur sa fille et qui garde sa fille dans un cocon infantilisant. Mais est-ce tout ? Est-ce aussi simple ? Est-elle vraiment une mère tyrannique ? Est-ce que ce cliché, très cliché d�ailleurs, n�est pas un leurre ?

Est-ce qu�au contraire, la mère n�essaye pas de « sauver » sa fille ? Et Nina, tout à son émancipation, initiée par son chorégraphe (« Let it go!»), refuse cette aide.

Une très courte scène est particulièrement intéressante. Nina vient de rentrer. Elle entend un sanglot. Elle s�approche de l�entrée de la chambre de sa mère : celle-ci est en train de peindre un de ses hideux portraits de sa fille On la voit de dos. Elle pleure. Ces portraits sont les seuls éléments qui ne sont pas issus de la vision de Nina : ces portraits font peur, car Nina fait peur à sa mère. Et elle pleure car elle connait le mal de sa fille (je n�en dis pas plus car il faut voir le film).

Et ces pleurs sont encore là quand Nina, cygne blanc déchu, regarde le public avant de sauter dans le vide, comme Thomas l�a demandé, et voit sa mère dans le public, sidérée, le visage mouillé de larmes�

Solaje
Newbie - 1 critiques
publié le 12/04/2011 - 21:05
10
 

Sublime !

Il est souvent inutile de comparer les arts entre eux car chacun nous apporte une émotion différente avec le savoir faire que l’artiste veut bien nous faire ressentir, une chose est certaine ce film sublime le septième art. D’abord il s’appuie sur ce ballet magnifique de Tchaïkovski et l’envie, le désir, l’aspiration d’une danseuse d’avoir le rôle principal de ce ballet. Nina est danseuse et vie avec une mère possessive qui souhaite que sa fille soit ce qu’elle-même n’a pas été. Nina vit au rythme du « Lac des cygnes », elle s’endort le soir au son de quelques notes de l’ouverture du ballet égrainé par une boite à musique et même la sonnerie de son portable vibre au son de la même mélodie. Le début du film est ambigu et tout laisse croire que la rivalité entre Nina et Lily, qui postule pour le même rôle si elle est réelle, la paranoïa qui en découle est en partie justifiée. Par la suite il est difficile de discerner la fiction de la réalité tant la volonté de Nina est forte et son souhait de vivre le rôle qu’elle convoite est important, à tel point que à l’instar du conte germanique son corps a l’air de se transformer en laissant le spectateur dubitatif, le point d’orgue est au final où lors du la représentation elle se transforme complètement aux yeux de ceux qui regarde le film, tandis que les spectateurs voient une danseuse qui joue remarquablement son rôle tant sa passion semble réelle, en même temps la crise paranoïaque arrive à son terme, là, fiction et réalité sont laissées aux spectateurs, à l’imagination de faire le reste, moi je dirait que la passion s’est concrétisé avant le « chant du cygne », d’autre penseront que la fin est une illusion hallucinatoire, bref, c’est sûr ce film ne va laisser personne indifférent. Une belle performance de Natalie Portman surtout quand on sait que c’est elle qui danse, une bonne interprétation de Vincent Cassel très crédible dans le rôle de maître de ballet.
Kev44600
Newbie - 1 critiques
publié le 12/04/2011 - 21:02
10
 

Magnifique !

C'est un magnifique film que nous livre Darren Aronofsky, à la fois un film touchant mais qui est tout autant choquant. C'est un conte horrifique qu'il nous met en scène d'une manière magistrale. J'ai vu se film il y a 1 semaine lors d'une des avant premières de ce film en France. Et voir un tel film m'a fait grandement plaisir. Car il y a tout ce qu'il faut dans ce film de la légèreté avec le ballet, la danse classique dont le thème principal est le lac des cygnes. Et de l'horrifique avec toutes les scènes réellement choquantes qu'il peut y avoir dans ce film. Rien que avec le personnage de Lily qui est intriguant, et on se pose des questions sur elle et ce qu'elle représente tout au long du film.

Car c'est un film sublime avec des thèmes complètements opposées. On est toucher par la grâce de la danse et la musique du lac des cygnes mais on tombe de haut lorsque Nina voit des choses étranges qui la perturbe, et ca va très loin. Ca part d'un rien, d'une persuasion jusqu'au sang. Car tout le film repose sur la persuasion de Nina, pourquoi voit-elle cela, pourquoi ca va aussi loin ? Et ca on ne le sait que à la fin du film et encore on peut penser que c'est du peut être à autre chose... Ce que le film réussi magnifiquement c'est ca, il nous touche de deux façons complètement opposé et a aucuns moments on ne sait si c'est le mal ( physique ou psychologique ) qui prend le contrôle sur le film ou la légèreté. Et ca c'est grâce à deux choses dont le casting qui est magnifique.

Un casting sublime porté par une Nathalie Portman transformée. A aucuns moments on retrouve l'actrice qu'on a connu dans Brothers ou Star Wars. Elle est littéralement une autre, elle est Nina la danseuse qui veut réussir. Y'a rien de plus à dire, elle est éblouissante. Après on retrouve Vincent Cassel qui est pas mal non plus, son personnage représente le film. Il peut à la fois nous terrifié, il nous fait nous poser des question, puis après on lui donne notre confiance. Donc il nous convainc comme il le faut. Puis on a Mila Kunis qui est vraiment bien, tout aussi convaincante et tout comme son personnage elle va loin que ce soit physiquement ou mentalement et ca on ne peut que la récompenser. Pour les deux derniers seconds rôles qui sont très bons on a Winona Ryder en pleine descente en enfer et Barbara Hershey qui incarne la mère de Nina ( Nathalie Portman ) qui a des problèmes psychologique et elle nous fait vraiment peur.

Pour finir sur ce sublime film, on retrouve une mise en scène magnifique qui nous entraîne dans la descente aux enfers ( ou pas... ) de Nina. On ressent grâce à cela toutes les tensions, les émotions des personnages et des scènes plus particulièrement. Ainsi que la bande son signé Clint Mansell qui représente la tension du film, elle est magistrale.

Un film que tout le monde peut aimer, je déteste la danse classique et la musique classique mais là grâce à ce film j'ai été emballé et ce film rentre sans problème dans les films de cette nouvelle année 2011 et surtout dans la route aux Golden Globes et aux Oscar pour Nathalie Portman et Mila Kunis en particulier. A voir dès sa sortie et en avant première si elles se profilent dans votre ville.

Mathon
Newbie - 2 critiques
publié le 12/04/2011 - 20:55
10
 

Une merveille, un bijou, une perle rare

Le scénario de Black Swan est certes ancré dans le milieu de la danse, mais bien plus que cela, il met d’abord en scène le passage à l’âge adulte d’une jeune femme sous fond de ballet. Cette jeune femme, Nina (Natalie Portman) possède une sensibilité certaine et se trouve très vite à fleur de peau. Âgée de 28 ans, elle vit avec une mère despotique qui la couve comme une enfant : sa chambre rose et remplie de peluches en dit long sur ce personnage enfermé dans une prison dorée. Un scénario subjuguant qui nous embarque immédiatement et avec intérêt dans une aventure aux multiples rebondissements.

L’intrigue est basée sur la psychologie de Nina, la danseuse rigide/frigide, omnubilée par la perfection. Un double en elle l’empêche de s’épanouir et de se lâcher pleinement. On pourra entrevoir plusieurs fois ce double qui représente son Moi intérieur, mais aussi sa propre mère (toujours vêtu de noir pour contraster avec la blancheur et la pureté de Nina). Elle ne cessera de se battre contre ce personnage énigmatique, afin d’obtenir tout d’abord le rôle de la reine des cygnes, puis pour pouvoir enfin grandir et devenir femme en coupant le cordon avec sa génitrice égoïste. On peut assimiler ce film à un conte de fées, puisqu’il en reprend la thématique principal de l’épanouissement par la « mort » fictive des parents dominants. Par ailleurs, on peut également faire une analogie entre le personnage de Natalie Portman et le mythe du loup-garou, puisqu’elle se transforme en une créature mi-cygne mi-humaine.

Darren Aronofsky confirme quant à lui son talent pour mettre en scène et filmer le mal être et les troubles obsessionnels. Le réalisateur a tourné la majeure partie de Black Swan avec une caméra à l’épaule pour donner un aspect brut et authentique à son personnage torturé, ainsi que pour être au plus proche des danseurs et de leur univers. Les miroirs sont très présents et montrent la complexité de l’image qu’on peut se donner. Aussi, ils soulignent les multiples personnalités qu’une personne peut avoir, Natalie Portman sombrant même dans une schizophrénie dans laquelle elle entrevoit son reflet se déplacer sans raison.

Une version sombre et moderne du ballet de Tchaïkovski à été réalisée pour l’occasion afin de coller au plus près de l’histoire. Les costumes sont splendides, de véritables petits bijoux portés par l’ensemble des acteurs. On retient surtout le passage dans lequel la danseuse interprète le fameux cygne noir sur scène : plus elle danse, plus ses bras s’effacent pour laisser place à de véritables ailes noires, c’est tout simplement élégant et merveilleux. Le métrage commence dans un bel univers qui nous fait rêver, puis nous plonge progressivement dans un monde plus sombre où tout est incertain. Une progression qui se place en parallèle à l’émancipation du personnage principal qui, sujet au doute et à la pression grandissante, traverse un passage de semi démence pour s’échapper de sa vie trop compliquée.

Natalie Portman interprète dans Black Swan son plus beau rôle au cinéma. Un rôle physique qui l’a obligée à s’entraîner durant plus de 10 mois avant le tournage, et ce, 5h par jour. Le résultat est bluffant : elle propose un personnage à la sensibilité très développée qui sombre peu à peu dans la paranoïa. L’actrice est incroyable et superbe : son Golden Globe est amplement mérité. Vincent Cassel dans le rôle de Thomas Leroy est lui aussi comme toujours excellent. Un acteur caméléon qui sait transformer son physique pour mieux l’adapter à chacun de ses rôles.

Black Swan est une petite merveille. Darren Aronofsky nous sort le grand jeu, avec un film esthétiquement abouti au scénario sombre et envoûtant. En prime, on a droit à une Natalie Portman au sommet de son art qui nous offre son plus beau rôle à l’écran.

Leduffpascal@cp
Copycat Killer - 30 critiques
publié le 06/04/2011 - 15:15
6
 

Mon avis personnel !

Le casting de ce drame métaphysique est remarquable. L'interprétation de Natalie Portman est intense. Vincent Cassel est impérial en démiurge retors qui pousse ses vedettes jusqu'au bout d'elles-mêmes, comme le fait Aronofsky dans des parallèles qui ne peuvent pas lui échapper. Les renaissances troublantes de Winona Ryder ( Beth ) et Barbara Hershey en mère dominatrice, deux comédiennes de talent confrontées à une crise qu'elles ont elles-mêmes vécues et qui sont utilisées aussi ici avec cette histoire personnelle. On peut ainsi remarquer que Natalie Portman a été révélée par LÉON au moment où Winona Ryder venait de faire LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARCH, son dernier film réellement marquant, échangeant presque au même moment l'évolution de leurs carrières. Ou que Barbara Hershey a elle aussi été à la recherche d'un physique trop parfait. Evidemment, ces comédiennes comme leur réalisateur en ont forcément conscience et jouent avec cet aspect dérangeant mais audacieux. Tout concourrait à faire de ce film une œuvre adroite sur les affres de la création, sur les sacrifices et leurs limites, sur l'impossibilité d'admettre que l'on doit accepter de vieillir. Malheureusement, le réalisateur en fait hélas beaucoup trop dans sa mise en scène et les effets de représentation physique de la folie de sa créature. Maître à créer un climat d'angoisse qui reflète les tourments d'une jeune femme en quête de gloire, il abuse d'effets qui freinent le rythme et qui pire, virent au ridicule. Visuellement beau mais maladroit d'un point de vue dramatique. C'est dommage car il confirme que Vincent Cassel a tout pour devenir un acteur international brillant. Après A DERIVA et LES PROMESSES DE L'AUBE, il est à nouveau brillant dans un rôle non tourné en français, en dehors de quelques exclamations. Il est crédible en maître de danse et parvient à faire ressentir ses réelles motivations tout en mentant sans cesse à son interlocutrice sur l'écran. Dans une quête incessante de son approbation, elle est poussée de plus en plus dans cette folie dont est témoin sa mère impuissante. Autre actrice qu'Aronofsky nous fait redécouvrir : Mila Kunis, aperçue dans la série télé THAT 70'S SHOW ou le film atroce MAX PAYNE. Elle est ici si habile qu'on ne peut pas saisir sa réalité : drôle et attachante ou terriblement malhonnête. Elle fait preuve d'une grande complexité et s'avère une partenaire extraordinaire pour Natalie Portman. Une vraie révélation. Après THE WRESTLER avec Mickey Rourke, Darren Aronofsky nous décrit à nouveau le parcours d'un être en souffrance, incapable de résister à ses démons, réels ou inventés. Il nous éblouit presque ici, comme il nous avait ému avec ce catcheur suicidaire. De très beaux éléments en font quasiment un très grand film. Mais THE WRESTLER évitait ces dérives lyriques maladroites dans lequel il plonge hélas trop. Pas assez d'empathie ici avec cette nouvelle figure tragique, incapable de résister à l’abime qui s'ouvre sur ses pieds maltraités. Et vraiment beaucoup de regret sur la très grande œuvre à laquelle on aurait pu assister.
Marc.mlc
I am Legend - 1113 critiques
publié le 12/03/2011 - 17:50
10
 

Difficile !

"Black Swan" était un film attendu au tournant et il teint toutes ses promesses. Malgré tout, le métrage de Darren Aronofsky ne plaira pas à tout le monde. Difficile, violent (psychologiquement surtout), sombre, malsain, on ne peut pas dire que le film fasse dans la dentelle surtout que le malaise est renforcée par une réalisation souvent "caméra à l'épaule". La plongée en enfer et dans la folie de Nina est parfaitement représentée, et surtout crédible surtout que le casting est excellent.

Natalie Portman mérite son oscar haut la main car elle est vraiment épatante dans le rôle principal mais Mila Kunis n'est pas loin de lui voler la vedette dans son rôle "double maléfique". A noter aussi que Vincent Cassel, en metteur en scène ambigu, ne démérite pas loin de là !

Prenant du début à la fin, soutenu par une musique déjà connue mais restant fabuleuse, "Black Swan" aborde le passage de l'adolescence à l'age adulte de façon originale et brutale. Le film se permet aussi de laisser quelques éléments sans vraiment de réponses laissant au spectateur faire sa propre interprétation. Bref un indispensable !

Evil-pimp
America's Most Wanted - 642 critiques
publié le 08/03/2011 - 16:58
8
 

Brillantissime!

Film excellent avec une Nathalie Portman epoustouflante,Vincent Cassel est tres bon aussi. La musique la tension du film est incroyable, on est angoissé par le film. On se demande si elle est vraiment folle ou si c'est un coup monté ou bien elle est schyzo. Bref, à voir de toute urgence. Ma note 8.5/10.
Portrait de Punisher84 Punisher84
I am Legend - 1390 critiques
publié le 08/03/2011 - 10:30
8
 

Le cygne et la princesse

Ce qui est étonnant avec Black Swan, c’est tout le foin fait autour de lui. Un remue-ménage extraordinaire pour un thriller fantastique et psychologique touchant au corps. Un film de chair humaine sous un angle inattendu qui arrive là ou on ne l’attendait pas. Le film mérite-t-il ses éloges ? Sans trop connaître Darren Aronofsky, il est évident que oui et ce dés les premières minutes. Un rêve introductif qui est un plongeoir pour se jeter corps entier dans l’histoire. Depuis un The Fountain paraît-il parfait, le scénario de Black Swan n’est étonnement pas son point fort. Je dis cela de manière relative car tout est presque indiscutable dans ce film. En fait l’histoire est vraiment simple et sans s’embarrasser de clichés, elle nous colle à la peau. Mais cela n’aurais rien été sans l’incroyable précision de mise en scène du réalisateur. Une maturité exemplaire depuis l’infernal Requiem for a Dream. Pour certains, la perfection n’existe pas. Pour d’autres, elle est tellement puissante que personne ne peut la toucher. Mais on peut essayer de ressembler aux éclats et autres ombres qu’elle renvoie. Le réalisateur s’en est tellement approché de prés que sa mise en scène traverse l’écran à presque chaque séquence. Le film est un drame vraiment tragique ou le moindre sourire est immédiatement effacé par la peur, la méchanceté et surtout la haine. Avec une Natalie Portman à fond dedans, imaginez un peu le résultat ! Qu’en est-il ? Des pieds (!!!!!) jusqu’à la tête, tous les spectateurs sont devenus Nina Sayers durant 108 minutes. Pas facile car la danse de ballet n’est pas l’apanage de la majorité des populations. Je suis très content d’avoir apprécié les très bonnes interprétations du casting. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, j’ai eu un grand faible pour la courte apparition de Winona Ryder. Ma note finale ne sera pas aussi élevée que celle de mes confrères. Mais compte tenue de l’univers dépeint par le film et la manière dont il nous l’impose, je dis tout simplement bravo.

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