Black Swan

8.9/10
Black Swan

 Inscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !

Portrait de Spalding Spalding
Copycat Killer - 58 critiques
publié le 27/02/2011 - 11:54
10
 

Magistral

Black swan est un film magistral, dont on ne sort pas indemne. Dès les premières minutes du film, on ressent une tension qui s'amplifie de plus en plus, au point que ça en devient presque éprouvant pour le spectateur. La mise en scène est parfaite. La musique est grandiose. Les acteurs sont excellents. La dichotomie du cygne noir et du cygne blanc qui rejaillit sur la danseuse est intelligente. Sans oublier certaines scène dignes des bon films d'épouvante.

A voir absolument!!!!! Vous ne le regretterez pas.

Portrait de Goodmad Goodmad
Serial Killer - 873 critiques
publié le 20/02/2011 - 15:33
10
 

Dance avec la folie

Un merveilleux et dur film sur le monde de la dance classique. Pour dire, niveau musique je branché dans le metal à la Aborted, Celtic Frost et Korn, donc le monde de la dance classique ne m'attiré absolument pas, et pourtant Darren Aronofsky à réussi à me charmer et me sensibilisé sur ce monde à la fois discipliner, dur, angoissant et beau, total respect!

Les acteurs sont tous parfait, Nathalie joue son meilleur role depuis Léon (son 1er role pour dire!), elle est en parfaite chute libre et completement possèdé, une métamorphose comme Charlotte Gainsbourg nous à livrer dans Antichrist. Mila Kunis (Vu dans l'excellent "Le livre d'Eli") la star montante d'hollywood est elle aussi impressionnante, à la fois très sensuel et dangereuse, elle a mon avis une belle carrière devant elle. Vincent Cassel est encore une fois magistral se qui n'est pas une surprise en sois. Les autres acteurs font un sans faute eux aussi.

Malgré un tournage aparament chaotique et éprouvant d'après le réalisateur et les acteurs, la mise en scène est grandiose, un véritable régale pour les yeux (la scène d'ouverture, magnifique!). Il y a une scène qui pour moi est à ranger dans le top 100 des plus belles et envoutantes scènes du cinéma SPOILER c'est celle ou Nathalie Portman fait sa dance du cigne noir et se transforme pendant qu'elle dance, et ses yeux rouge qui nous fixe comme un reptile, brrr j'en est encore des frissons FIN SPOILER.

Bourer de belles scènes, avec un grain de folie ce film maintenant culte est une référence absolue du Thriller/Drame psychologique, au côté de film comme Possession (avec Adjani). A voir d'urgence!

Portrait de Ghylin Ghylin
Graine de psychopathe - 186 critiques
publié le 13/02/2011 - 18:42
10
 

Death Record inside

Vu cet après-midi, ça mérite bien que je me fende d'un p'tit mot.

Nathalie Portmann est excellente, à mi-chemin entre la poupée fragile et la démente malheureuse... Au delà de la performance physique évidente qu'il lui a fallu sortir des tripes, elle incarne une héroïne bourrée d'angoisse et de manque de confiance.

Sa mère, jouée par Barbara Hershey (qui m'avait déjà marquée dans "L'Emprise") est d'une douceur qui masque un ascendant terrible sur sa fille, bref, la mère de Carrie sans les cris et la Bible...

Vincent Cassel est un très bon chorégraphe légèrement sadique sur les bords, avec un accent français qui doit ravir le public anglophone en VO, personnellement j'ai adoré, et je dois dire qu'il arrive même à être bien séduisant dans ce film. Comme quoi, tout arrive.

Mila Kunis est rayonnante, incroyablement belle et sexy, parfaite poupée miroir du côté sombre de Nina, je l'ai adorée et j'espère qu'elle va décrocher une statuette pour son second rôle!

Enfin petite mention et non des moindres pour Winona Rider dans le rôle de la danseuse étoile déchue, méconnaissable et terrifiante, le regard toujours baissée mais le sourire de la vengeance ne quittant pas son visage.

On se laisse porter par la musique, assez connue finalement, du Lac des Cygnes, et on admire Natalie Portman investir le registre d'émotions de son personnage, elle est magnifique et effrayante à la fois, les quelques scènes "sanglantes" du film sont tout juste dosées pour être douloureuses à voir et dérangeantes. Rien à redire la dessus, un parfait equilibre. Perfection qui d'ailleurs est le fin mot de l'histoire...

Mimipasse
Graine de psychopathe - 88 critiques
publié le 12/02/2011 - 21:22

Black Diamond, plutôt !

Dire que l’attente fut longue entre la présentation du film à la dernière Mostra de Venise et sa sortie nationale aujourd’hui est un euphémisme. Dire qu’avant la séance se mêlaient excitation, à l’idée de découvrir un grand film, et fébrilité, à l’idée d’être déçu, n’est pas un euphémisme. Il y a des films comme Black Swan qui créent l’événement par leur sujet, leur casting, leur ambition, les échos qu’ils suscitent et la présence derrière la caméra d’un des réalisateurs les plus excitants de sa génération : Darren Aronofsky.

Ce film nous immerge dans l’univers d’un ballet, celui de New York City. Une nouvelle saison démarre et le choix du directeur artistique Thomas Leroy (impeccable Vincent Cassel en chorégraphe français à la morgue jubilatoire) se porte sur un grand classique, Le Lac des Cygnes (Swan Lake) de Tchaïkovski. Œuvre qui met en scène le thème du double, le combat entre le bien et le mal, le clair et l’obscur, le masculin et le féminin. Cela implique un passage de relais entre l’ancienne étoile interprétée par la trop rare Winona Ryder (bouleversante en étoile sacrifiée, torturée et alcoolique) et celle qui convaincra le chorégraphe. Son choix se porte alors vers la douce, gracieuse et perfectionniste Nina Sayers (époustouflante Natalie Portman, nous y reviendrons) pour interpréter le rôle principal. Celle-ci se révèle parfaite pour la partie « blanche », en adéquation avec son caractère, mais ne parvient pas à interpréter la partie « noire » car elle manque de fantaisie, de folie, de « sex-appeal ». Nina a comme péché d’orgueil de vouloir plaire, être trop parfaite, poussée par sa mère (Barbara Hershey, vue chez Scorsese dans "Boxcar Bertha" et "La Dernière Tentation du Christ") qui lui renvoie son amertume, sa frustration d’une carrière de danseuse ratée.

Lorsqu’arrive une nouvelle danseuse, Lily (Mila Kunis pour son 1er rôle important au cinéma), si différente car extravertie, dévergondée et provocatrice ; Nina sent la menace d’une concurrence imminente. Elle va devoir ainsi s’affirmer, se surpasser afin d’aller rechercher la noirceur, la sensualité qui lui manquent. Sous l’influence de sa rivale vénéneuse, Nina va être en proie à des désirs inconnus, au risque de plonger dans la folie, la schizophrénie, mais jusqu’où devra-t-elle aller pour effectuer sa mue en « black swan » ?

Il y a beaucoup à dire sur ce film dense, habité, très référencé, véritable métaphore du monde du spectacle et donc du cinéma. Ce qui frappe d’emblée c’est l’analogie entre le précédent Aronofsky, "The Wrestler" et "Black Swan" donc. Soulignons qu’à l’origine les deux films n’étaient qu’un seul et même script. Aronofsky avait commencé à écrire une romance particulière entre un catcheur et une ballerine, cela semble, aux vues des deux films, une riche idée de nous avoir épargné ce projet ! Il est fascinant de plonger dans ces deux univers sportifs opposés, entre la rugosité et la féminité, l’Amérique profonde et New York, d’obscures salles de catch et les salles de répétition d’un ballet prestigieux, le « freak » Mickey Rourke et la jolie et gracile Natalie Portman. Tandis que Randy cherchait à regagner le cœur de sa fille, Nina souhaite s’émanciper de son image de jeune fille sage et du joug de sa mère. Ce qui les rapproche c’est leur rapport au corps, à la chair ; corps consumés, chairs abimées, par l’effort, l’entrainement, une bonne dose de sadomasochisme inhérente aux sportifs professionnels. Quand la souffrance est nécessaire à la pratique d’un sport, d’un art, lorsque l’on veut tendre vers l’excellence, la perfection. Dans les deux films, Aronofsky film au plus près des corps, la camera est mobile, il y a quelque chose de l’ordre du documentaire dans la façon dont on plonge dans ces deux univers. C’est là qu’on se rend compte de l’incroyable performance de Portman. Rourke dans "The Wrestler" était une évidence, il existait un véritable parallèle entre sa trajectoire d’acteur, sa gloire, ses déboires, ses transformations physiques et son personnage de catcheur usé sur le retour. Portman elle, a dû s’entrainer longuement et ardemment pour arriver à un tel niveau de maitrise, son physique collait au personnage mais il a fallu un travail intensif pour être crédible en danseuse professionnelle tout en jouant un personnage qui va passer de la douceur, la candeur à la folie, aux prises avec des hallucinations horrifiques. Tel un Cronenberg, cinéaste de la chair, de la métamorphose, des mutations corporelles, Aronofsky s’attarde sur la peau, les plaies, les transformations du corps de Nina, reflet de ses névroses ; il ausculte le corps de la danseuse souffrant à l’entrainement, s’essayant au plaisir solitaire, se tortillant de douleur ou de plaisir. Ainsi "Black Swan" n’est pas qu’un film sur la danse mais sur l’art, la création et ce que cela implique, de sacrifices, d’avilissement, d’humiliations, de concurrences(tes)féroces.

Le quatuor d’actrices symbolise les passages de témoins propres aux changements d’époque, de génération, de mode, dans le star-system hollywoodien : De Barbara Hershey, qui fut le symbole de la contre-culture américaine de la fin des années 70, à Winona Ryder actrice fétiche du Hollywood des années 90, sans oublier Natalie Portman bien sûr, qui explosa à la fin de ces mêmes années en tournant avec Woody Allen, Tim Burton, Michael Mann ou dans "Star Wars", telle la nouvelle coqueluche du cinéma américain jusqu’à Mila Kunis qui ici se révèle comme une actrice à suivre dont la carrière risque de prendre un nouvel élan avec sa performance sulfureuse (avec comme point d'orgue la fievreuse et troublante scène saphique). De même dans le souci permanent de perfection de Nina, on peut voir ce qui caractérise Aronofsky c’est-à-dire la réputation de perfectionniste qui lui est faite (alimentée par la Warner qui le voit comme le nouveau Kubrick), son souci d’expérimenter, de se dépasser de film en film, de proposer des gestes de mise en scène forts jusqu’à l’écœurement, l’agacement parfois ("Requiem for a dream" et surtout "The Fountain" ne sont pas exclus d’un trop-plein d’effets, d’une virtuosité vaine et toc qui peut virer au kitsch). "Black Swan" ou la réponse d’un auteur au public, à la critique dans sa quête de mélanger l’intime, l’émotion avec le spectaculaire, le lyrisme. On peut ainsi voir ce film comme la synthèse parfaite entre "The Wrestler" donc et "Requiem for a dream", film choc et culte de la dernière décennie. Le film n’est pas exempt d’effets visuels, de montage mais sans l’emphase de « Requiem », sans une B-O harassante, ici la musique de Clint Mansell s’intègre avec beaucoup de justesse à la célèbre partition de Tchaikovski, l’une magnifiant l’autre et réciproquement. On retrouve cette idée de dégradation physique, mais c’est, dans "Black Swan", bien plus troublant, car du domaine de l’organique, de l’intime ; la sexualité exprimée, ou réprimée plutôt, s’incarne dans un corps pur, non Nina n’est pas une « whore » comme peuvent l’écrire ses concurrentes du ballet et c’est cela le plus fascinant : la perte de l’innocence à l’œuvre dans ce film fiévreux. Alors oui c’est un film d’excès, de pures sensations, à l’image de Nina sombrant dans ses névroses, la paranoïa, le dédoublement de personnalité. Nous sommes pris dans un tourbillon sensoriel, fait de sang, de visions horrifiques, de jeux de miroirs ; nous sommes ici plus proches du baroque que du kitsch !

La transformation à vue de Nina est un grand moment de cinéma. Aronofsky sait jouer de l’intensité du montage, le film est un crescendo constant, symbolisé par dix dernières minutes éprouvantes lorsque la tension monte jusqu’au climax final : une dernière séquence de danse éblouissante où son corps en pleine mutation, trouve enfin toute l’aisance, la justesse, la fureur, la démence pour incarner la face obscure du cygne, le « Black Swan ». Ce rôle qu’elle a tant désiré, sur lequel elle s’est acharnée finit par la consumer jusqu’à perdre tous repères, tout sens de la réalité, c’est donc sur scène, devant un public subjugué qu’explosent les frontières entre fantasme et réalité, illusion et vérité. Darren Aronofsky , à l’image de Nina, va jusqu’au bout de ses fantasmes, outrances et hallucinations et c’est dans l’acte de créer (un film, un personnage) que la jouissance remplace la souffrance, que le sourire met fin au martyr. Et que nous spectateurs sortons sonnés, subjugués par ce film unique, beau et pur comme un diamant noir.

Portrait de AqME AqME
America's Most Wanted - 604 critiques
publié le 12/02/2011 - 21:04
8
 

Du rôle maudit

Darren Aronofsky est un réalisateur à part dans la grande Hollywood. En effet, bons nombres de ces films traitent de psychologie, sur un fond qui oscille toujours entre la réalité, la fiction et le délire. Ce que l'on peut dire avec Black Swan, c'est qu'il en tire un film fort, intelligent et quelques fois bien dérangeant.

Pour faire clair, parlons d'abord du scénario en lui même. Nous avons donc Nina Sayers (Natalie Portman) qui est une danseuse classique dans un ballet dirigé par Vincent Cassel. La saison commence et le premier ballet sera le lac des cygnes de Tchaikovsky avec la même danseuse pour faire le cygne blanc et le cygne noir. La concurrence est dure mais, évidemment, l'héroïne est choisie. C'est alors que surgit une nouvelle danseuse, Lily, qui intéresse aussi Cassel. S'ensuit une série de déboires pour notre chère et belle héroïne dont le directeur de la troupe poussera dans ses moindres retranchements. Le scénario est assez complexe sans l'être mais le réalisateur s'amuse à nous perdre pour mieux retomber sur ses pattes. Du coup, le film fait la part belle, aux hallucinations et autres troubles psychiques que va subir Natalie Portman.

Car même si le fond de toile est la dure vie des danseuses de ballet, Aronofsky n'oublie pas la mesure et l'impact psychologique des personnages. Le film est très axé sur la vie de Nina. Sa mère, danseuse ratée qui veut la voir réussir par projection en rapport en sa carrière. Sa volonté de réussir et son combat pour attirer les regards et avoir enfin une bonne critique de la part de Cassel. Ses désillusions sur le monde du spectacle et le phénomène de rejet une fois la date limite de péremption dépassée (environ 30 ans). Bref, le film est une réelle réussite, très riche et avec un background très très fouillé pour tout le monde.

Les actrices sont éblouissantes, surtout Portman qui joue à merveille en oscillant entre la folie, la faiblesse, la tristesse, la joie et le désespoir. Un rôle qu'elle joue à la perfection et qui lui ouvre les portes des oscars. Mila Kunis joue bien les filles peu farouches et s'en tire avec les honneurs pour un rôle qui finalement lui va à merveille. Cassel est quant à lui irréprochable comme à son habitude, totalement investi par son rôle. Enfin, Winona Ryder fait un retour en force et joue franchement bien.

Les effets spéciaux du film sont vraiment super bien foutus. On a des jeux de miroir, des visions et surtout une transformation finale de toute beauté qui m'a époustouflé. Quelques effets gores parcourt le film et même s'il sont anecdotiques, ils sont du plus bel effet et relativement gênants, comme une peau arraché le long d'un doigt ou encore un ongle explosé. Ces petites touches rajoutent une part sombre à la démence de l'héroïne et tout cela montre la difficulté des danseuses.

Au final, Black Swan se révèle être un grand film, où un grand nombres d'émotions se chevauchent. On est à la fois surpris, subjugué par le jeu de Portman, apeuré par la tension croissante du film, halluciné par les trips du réalisateur, et enfin, éprouvé par un générique de début et un final tout simplement génial. Un très bon film que je conseille vivement, car même si parfois, le réalisateur joue avec nos nerfs et notre compréhension, il ne prend jamais le spectateur pour un débile et retombe toujours sur ces pattes. Une très bonne surprise pour cette année.

Pages

Vous souhaitez soutenir Horreur.net ? N'hésitez pas à faire un don, même symbolique, sur Tipee.

Thématiques