Les Yeux de Julia

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Lolokth
Newbie - 6 critiques
publié le 03/04/2011 - 02:12
8
 

On la regarde dans les yeux !

Première partie un peu molasse, le passage à la vitesse supérieure se fait au moment de la cécité la belle Julia. Il faut donc être patient et ne pas se fier au côté enquête à la Derrick (sarcasme) du début, la suite est bien différente sur tous les points, le scénario et la mise en scène devienne assez captivants jusqu'à la fin, on passe de rebondissement en révélation. Les plus gros reproches que je ferais à ce film ne seront même pas sur son début, car en effet, j'ai trouvé le changement très contrasté vraiment intéressant, laissant l'œil s'habituer à la lumière pour mieux le plonger dans l'obscurité et la parano qui en découle. Non les reproches seront pour la toute dernière scène, à fond les violons, j'ai failli vomir, et pour l'absence de scène de nu...
Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 23/03/2011 - 10:30
8
 

Ne me regardez pas !

Julia apprend que sa sœur jumelle s’est pendue à la suite d’une dégénérescence maculaire. Elle-même atteinte, elle doit subir une greffe au plus vite pour recouvrer la vue. Seulement, il semble qu’un inconnu la harcèle à son domicile. Son entourage ne la croit pas. De par un capital sympathie indéniable et un potentiel toujours aussi prometteur, le cinéma espagnol nous avait déjà offert bien des surprises qui sont devenues depuis des incontournables, a fortiori des classiques. Avec Les yeux de Julia, on navigue entre le thriller et le fantastique sans jamais parvenir à cerner si le film de Guillem Morales se rapproche davantage de l’un ou de l’autre.

Ce constat se vérifiera tout au long de l’histoire. Bien que l’on pense connaître toutes les ficelles du scénario, Guillem Morales nous octroie quelques détours on ne peut plus savoureux. De fait, cette atmosphère tend à amalgamer la réalité des perceptions nébuleuses de Julia et communique le malaise ambiant avec une empathie toute particulière. Toute l’astuce de la mise en scène réside dans la seconde partie de l’histoire où Julia perd la vue. À cet instant, on ne perçoit plus les identités des différents intervenants. Les ombres deviennent permanentes. Le mystère s’épaissit et c’est en cela que Les yeux de Julia se démarque des autres productions hispaniques.

Indéniablement beau sur le plan esthétique (on reconnaît le savoir-faire espagnol), le scénario n’est malheureusement pas exempt de tout reproche. Principalement en cause, la première demi-heure qui peine à trouver le fil directeur de l’intrigue. Certes, les cartes sont volontairement brouillées, les pistes effacées, mais l’on ressent une certaine maladresse vis-à-vis de la tournure des événements, comme si le cinéaste ne connaissait pas le dénouement qu’il octroierait par la suite. Malgré cette impression de départ, il demeure que l’ensemble se révèle des plus avenants.

Tout en se détachant d’une concurrence acharnée où le niveau de qualité est toujours plus exigeant, Les yeux de Julia parvient à tirer son épingle du jeu. En choisissant une approche intimiste prompte à faire passer les émotions de Julia, le réalisateur trouve des idées de mise en scène aussi subtiles qu’intéressantes. Images indistinctes, mais surtout les plans qui masquent une partie de l’action afin que l'on ressente toute la détresse et l’angoisse de la cécité, Guillem Morales se complaît dans une atmosphère savamment étudiée qui n'a d'autre but que de nous laisser dans l’expectative. Malheureusement, il découle de ce procédé quelques écueils qui empêchent au film de se hisser au rang de référence telle que L’orphelinat. Un titre qui mérite toutefois une place choix dans votre collection.

Portrait de Frank zito Frank zito
Graine de psychopathe - 103 critiques
publié le 24/12/2010 - 09:08
6
 

Les yeux de Julia

Julia refuse de croire au suicide de sa sœur jumelle, victime comme elle d’une maladie oculaire dégénérative. Elle va donc mener l’enquête alors que la vue commence à lui échapper. Film d’épouvante espagnol, qui s’inscrit dans la droite lignée de la nouvelle vague ibérique, Les yeux de Julia possède les atouts et les imperfections de sa génération. Commençons , une fois n’est pas coutume, par les imperfections.

Avec en premier lieu l’épouvantable Belén Rueda, filmée avec un désir évident par Guillem Morales, visiblement sous le charme. Elle incarne Julia, desperate housewife atomique, femme au crépuscule de sa jeunesse, avec une intensité qui fait plaisir à voir. Surjouant à l’excès, hilarante lors de scènes de tâtonnements à l’aveugle inoubliables, où pas un bibelot n’échappe à sa furia -et des bibelots il y a !-. Comme son personnage, elle renverse tout sur son passage... Le reste du casting est plutôt au diapason, apportant beaucoup à l’atmosphère grand guignol du film. De même que les dialogues, boursouflés et parfois involontairement ridicules, ramènent (trop) souvent l’ambiance au niveau d’une télénovelas huppée.

Pourtant, si l’on ne sort pas de la salle en se prenant la tête à deux mains, c’est parce que le réalisateur est aussi capable de fulgurances particulièrement réussies. Disciple évident de Dario Argento, il pousse le vice jusqu’à rejouer plusieurs pan de l’histoire du cinéaste transalpin avec un certain talent. L’utilisation du postulat de base -certains voient, d’autres pas- est exploité avec bonheur dans des scènes mêlant voyant et non-voyant particulièrement saisissantes. A la grâce de ces différents statuts de perception, et même s’il s’emmêle parfois les pinceaux dans la conduite de son giallo, Guillem Morales réussit des scènes ludiques, nerveuses même, qui sauvent le film d’un échec total. Un film en forme de grand huit, donc, avec des points de réalisations flamboyant, entrecoupées de plongées assez longues dans des abîmes de médiocrité. Amputé d’une grosse trentaine de minutes, les yeux de Julia auraient put être un bon film. Il reste sympathique quand même.

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