Melancholia

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Portrait de Lebreihz Lebreihz
I am Legend - 2308 critiques
publié le 30/11/2014 - 21:49

Le ciel lui est tombé sur la tête

Alors là c'est sur , ne vous attendez pas à visionner un film catastrophe. L'approche et la menace de cette planète n'est q'une métaphore ! C'est une manière de définir ce que peut-être une dépression , quelque chose d'énorme, d'écrasant je dirais. C'est un peu comme dans , le film "Uranus", lors du long monologue de Philippe Noiret qui évoque un bombardement catastrophique, tout en faisant le parallèle avec la planète Uranus associé à la noirceur et à la destruction.

en fait on a un film qui fait met en lumière l'hypocrisie, Le mariage en es tout un symbole, on demande à la marié de jouer un rôle qu'elle ne veut pas jouer. Et quoi de plus hypocrite qu'un mariage surtout quand l'un parents de la mariée sont divorcés , déjà qu'a mes yeux un mariage c'est l’imbécillité humaine puissance 10, là on y ajoute en plus une couche de faux semblant.

Décidément ce réalisateur sait surprendre, certes la mise en scène est parfois lente, mais le coté décalé est parfaitement assumé.

Portrait de Alol7 Alol7
America's Most Wanted - 505 critiques
publié le 12/06/2014 - 15:21

Le film de la melancholia

Melancholia est un film encore unique venant de Lars Vars Trier. Sans etre un chef d’œuvre, le film est marquant et suivant le visionnage, il ne laissera surement pas le spectateur indifférent. Tout d’abord, le film débute sur des images animées très esthétiques. Ce défilé est peut etre plaisant mais se montre tout de même un peu long. Ensuite, le film commence pour de bon : l’œuvre se décompose en 2 chapitres. Sans détailler chaque partie, en faisant un avis général sur l’ensemble, le film est très marquant au niveau de son ambiance : c’est glauque et vraiment déprimant. Pourtant, il ne se passe pas grand-chose au cours de ses 120mn mais les personnages sont vides de joie et de bonheur à faire peur. Ils semblent vivre que pour chercher une tristesse qui n’a pas lieu d’être. La première partie est plus glauque que la seconde car l’image de la tristesse et notre incompréhension vis-à-vis des personnages au vue de la situation est plus « visible ». La seconde partie se fait trainer un peu alors qu’on pense largement au dénouement par rapport à Melancholia. Donc c’est vrai qu’on pourrait reprocher au film de manquer un peu de rythme. En dehors de ça, le film présente des plans très esthétiques dont notamment l’image de la Melancholia devant l’étendue d’eau de la maison. La scène finale est très réussie et le film se termine de manière très sèche afin de respecter le coté glauque de l’œuvre jusqu’au bout. Melancholia est donc un très bon film encore très particulier venant du réalisateur. On pourra regretter certaines longueurs et un manque réels de rebondissements pouvant gêner l’œuvre à plusieurs rediffusions.
Mateo
Newbie - 12 critiques
publié le 11/08/2013 - 16:38
8
 

Lars von Trier continue sur sa lancée

Par l'emploi de personnages principaux toujours entravés et aux prises avec les autres (Breaking the waves, Dancer in the dark, Festen, Antichrist et donc aussi Melancholia), Lars von Trier manie l'art de faire des films instructifs, de véritables contes pour celui qui les regarde parce qu'on ne PEUT pas passer à côté de ce qu'il fait vivre à ses "héros". Ca parle forcément. Et ça laisse forcément une trace si on n'abandonne pas le film. Sa marque de fabrique est qu'il ne tombe jamais dans la victimisation de ces personnages pourtant affligés. Il ne demande pas au spectateur d'effort psychologique pour tergiverser sur la douleur et la morale. La douleur et la morale chez von Trier on les entend, on les voit, point. Plutôt avec les yeux d'un enfant, d'ailleurs. Au contraire de la victimisation il emploie ses personnages à révéler à un moment donné une "violence" du fond des âges, naturellement subtile intelligente et bouleversante qui relie enfin la vie au vivant, une survivance qui balaye radicalement les habitudes scénaristiques qui voudraient que les personnages ressemblent à ce qu'ils subissent pour finalement exploser sans grande surprise dans tous les sens. Rien de tout ça. Pas de surhomme ou de surfemme non plus, pas de bienfaiteurs, même si les éléments et thèmes mystiques ne manquent pas chez Lars von Trier, ces personnages - normaux - réagissent à la mesure et dans les limites d'une humanité ou d'une inhumanité qui existent bel et bien, sans excentricité jamais de la part du réalisateur.

La première partie du film ("Justine"), d'ailleurs en écrivant ça me fait penser à "Justice" ou "Justesse" et ce n'est pas pour rien, dépeint une soirée de mariage qui se passe relativement bien. On apprend évasivement par certains proches que Justine, la mariée, est habituée à avoir une humeur changeante parfois, quelques accès de rejet ou de repli. Mais ce qui lui arrive ce soir notamment n'aura plus de commune mesure avec ses "dérapages" : Justine se sent profondément étrange, étrangère à ce qui lui arrive d'heureux et le film va nous demander si en fait elle devine malgré elle, telle une médium, que tout, absolument tout va finir bientôt pour tout le monde ou si c'est la vision de l'échec d'une vie qui déborde Justine et la perd. En tout cas Justine va se libérer de presque tout, aller justement vers ce qu'elle est au fond : une vivante, une rescapée à rebours de sa fin.

La seconde partie ("Claire", la soeur ainée de Justine) nous montre Justine quelque temps plus tard complètement atterrée physiquement, recueillie par Claire et son mari chez eux, là où s'est déroulée la fête du mariage. Justine semble vivre en parallèle de tout, et à côté de ce couple elle passe pour une marginale. Sa soeur a pitié d'elle, tendre mais constatant que sa soeur s'est rendue complètement malade hors de la vie. Finalement elle ne cherche pas à comprendre. Elle s'inquiète surtout de l'arrivée de Melancholia, une énorme planète imperceptible jusque-là qui va passer à côté de la Terre dans un jour ou deux. Finalement le personnage de Claire est très important par contraste puisqu'il figure une vie organisée seulement sur la confiance faite en quelques autres, la stabilité que ces autres lui garantissent et qui s'étiole à l'épreuve de l'inconnu. Mais que va faire Melancholia ? Et que va faire Justine ?

Portrait de Warhammer Warhammer
I am Legend - 1058 critiques
publié le 28/08/2012 - 14:53
8
 

Etrange film

Lars von trier est un réalisateur qui ne laisse personne indifférent, trés talentueux mais assez prétentieux qui a la réputation de malmener ses acteurs pour les pousser à donner le meilleur d'eux-même. Il faut reconnaitre que parfois on ne sait pas trop où il veut en venir avec ses films et ce "Melancholia" ne déroge pas à la rêgle et c'est même encore pire que ses oeuvres précédentes car on se pose un max de questions que seul von trier à les réponses. Un film en 2 parties qui commence par un prologue qui n'est autre qu' une succession d'images sublimes et d'une lenteur pachydermique ensuite la premiére partie:"le mariage"qui conte l'histoire d'une jeune femme fraichement mariée mais qui va tout envoyer ballader de façon assez incompréhensible au grand dam de sa soeur marié à un riche propriétaire du chateau dans lequel le mariage a eu lieu. La 2e est incroyable,on revoit les 2 soeurs quelques temps aprés le mariage où nous avons quelques réponses par rapport au comportement de l'ex-mariée toujours dans le cadre luxueux du chateau, cette fois-ci on y ajoute une bonne dose de fantastique mais façon "apocalypse" assez ahurissante,de plus l'histoire s'assombrie trés clairement. Si l'oeuvre dans l'ensemble laisse songeur on peut s'emmerveiller devant la qualité de la mise en scéne de Von trier,une histoire trés originale ainsi qu'une remarquable interprétation. C'est presque imbuvable car assez lent mais il faut reconnaitre que c'est du jamais vu dans le genre. A voir au moins par curiosité mais dépressif s'abstenir c'est pas joyeux, joyeux tout ça.
Portrait de Bzittt Bzittt
Graine de psychopathe - 199 critiques
publié le 12/03/2012 - 06:20
10
 

Fin du monde

Lars Von Trier aura beaucoup fait parler de lui à Canne lorsqu'il y présentait Mélancholia, parce qu'il aime à gentiment provoquer la presse et l'opinion publique, éclipsant au final un film pourtant très attendu et un peu relégué au second plan a cause du scandale. Alors que vaut ce Melancholia?

Déjà on ne peut pas passer a côté du casting et Lars comme à son habitude sait choisir ses acteurs autant que surprendre, qui aurait imaginer voir Kristen Dunst promise au suedois Alexander Skarsgard et en sœur de Charlotte Gainsbourg, elle même mariée a Kiefer Sutherland et toute deux filles de Charlotte Rampling et John Hurt avec comme organisateur de mariage Udo Kier. Rien que pour ça et pour l'affiche absolument splendide qui rappelle l'Ophelie de Millais on en a l'écume au lèvre.

Par ailleurs l'imagerie d'Ophélie est très présente dans le film offrant également une scène splendide rappelant "La mort d'Ophélie" de Delacroix et d'une manière générale toute l'esthétique du film tend a se rapprocher d'une œuvre pictural, dès les première minute en usant d'une succession de plan aussi déconcertant que grandiose il installe une atmosphère onirique avec en arrière plan musical tout au long du film, Wagner.

Il s'agira ici d'un film intimiste se déroulant dans une immense propriété au devant de laquelle s'étend un terrain de golf à perte de vu, Justine atteinte de dépression chronique ou Mélancholie sabote sa cérémonie de mariage, au même moment une planète nommée Mélancholia, et jusque là cachée par le soleil, est à 5 jours de transiter vers la terre, le monde retient son souffle quand a savoir si elle la percutera ou non, alors que dans l'immense propriété les drames familiaux se jouent.

La majorité du film se concentrera donc sur les liens qu'entretiennent les personnages entre eux dans une première partie qui rappelle l’excellent "Festen" et dans la seconde avec eux même et particulièrement au travers des ressenties des deux soeurs, Lars Von Trier dresse un portrait pessimiste de l'état de l'humain et de son quotidien, de celui qui se raccroche a tout ce qu'il peut pour se rassurer, de celle qui cède a l'angoisse à celle qui sombre dans le nihilisme un constat triste ou rien de ce qui fait nos vies n'a de sens et fait de l'Homme une chose vaine le tout se clôturant sur une fin du monde spectaculaire et poétique.

Un des grand film de Lars Von trier et d'une manière général un chef d’œuvre du genre que je ne suis pas prête d'oublier.

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