Absentia

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Portrait de LeWolfer LeWolfer
Graine de psychopathe - 89 critiques
publié le 02/09/2015 - 06:20
3
 

Ca part bien, mais ne mène nulle part.

Info qui peut aider pour mieux comprendre le bédut : Absentia est une compression de "Death in Absentia", formalité administrative anglo-saxone permettant à une personne dont le conjoint a disparu depuis plusieurs années de faire déclarer ce dernier mort, afin de refaire sa vie.

La base du scénar n'a rien d'original, mais il a été écrit avec un réel talent narratif, en tous cas dans la première partie, où l'on se fait balader entre toutes les possibilités que le genre fantastique permet. Par contre, le dernier tiers du métrage, faute de moyens, multiplie les facilités et les idées aberrantes. Les scènes finales remettent un peu le film sur ses rails d'excellence, mais n'empêchent pas de se demander (au contraire, même) où tout cela voulait nous mener.

Les fx sont, eux aussi, basiques. Vu le budget, normal. Pas de numérique, que du maquillage et des jeux d'ombres. Les premiers sont très bons, les seconds sont impossibles à rater. Un peu dommage sur la fin, où l'on finit par se demander si les murs américain sont en béton ou en toile.

Heureusement, la réalisation est magistrale. L'angoisse s'installe très rapidement, et rien ne parvient à la déloger. Le choix de nombreux mais discrets filtres ajoute à l'ambiance sans dénaturer le visuel. On subit les mauvaises surprises en même temps que la "veuve", avec le même fatalisme. De plus, le réalisateur joue avec le principe des témoignages humains (donc peu fiables) pour embrouiller l'ensemble sans pour autant perdre le spectateur (vraie prouesse) ni lui filer la migraine.

Autre point fort : l'interprétation. Tous sont impeccables, ou peu s'en faut.

Un très bon film, très bien pensé, très bien fait... mais au final particulièrement vide, ne pouvant que décevoir malgré ses qualités, tant la 1ère heure nous tient en haleine.

Portrait de Bzittt Bzittt
Graine de psychopathe - 199 critiques
publié le 13/03/2012 - 18:30
8
 

Tunnel, disparitions et mythes.

Film indépendant qui a rencontré le succès dans plusieurs festivals américain "absentia" sort chez nous en DVD, du coup j'étais très curieuse de savoir ce qu'il donnait.

Absentia traite de la disparition et surtout de ce que les proches endurent quelques année plus tard alors qu'ils ne savent pas si le disparut est mort ou non et ou ils doivent pourtant déclarer le décès par absence. Ici Tricia arrivée au terme de plus de 7 années de recherche se résout à déclarer celle de son mari, entre autre parce qu’elle est enceinte et qu'elle doit de fait envisager l'avenir. Sa s½ur, ex-toxico, viens vivre avec elle afin de l'aider à sauter le pas, et pour elle même tenter de tourner la page sur un passé que l'on comprend houleux. La première partie du film se concentrera sur la difficulté de faire un deuil lorsque le décès n'est pas avéré.

Pourtant les éléments du fantastique ne tardent pas à faire leur apparition entre hallucination, réalité et points de vu divergeant suivant les personnages Mike Flanagan brouille volontairement les pistes, et la version finale du film n'apparait alors que comme l'une des multiples possibilités choisie parmi toute celle proposée tout au long du métrage.

L'angoisse repose essentiellement sur l'ambiance pesante, Flanagan nous met volontairement au même niveau que ces deux héroïnes nous partageons totalement leur perception des évènements, exit le spectateur omniscient, leur questionnement deviennent rapidement les notre, nous faisant pleinement partager leurs angoisses, c'est la grande réussite du film. Le rythme volontairement lent soutenu par une image chaude renforce l’ambiance de plomb et l'immersion.

Alors tout n'est pas parfait, quelques effets bouh pas vraiment nécessaire et surtout attendus et les prestations des acteurs sont assez inégales, quand à la bande son elle devient vite lourdingue.

Mais au final "Absentia"a brille par l'intelligence de sa mise en scène, et par la recherche esthétique de la réalisation. D'un postulat pas très original, Flanagan a su prendre un point de vu inexploité jusqu'alors.

Le cinéma indépendant semble se réveiller, je pense également a des films comme "Rubber"ou "The violent Kind" entre autres films sortis dernièrement, des métrages ou la recherche créative sont à nouveau au centre de la préoccupation du réalisateur, là ou ça faisait quelques années que le cinéma horrifique indépendant se cantonnait trop souvent à la série B plus ou moins réussie mais sans grande inventivité avec un bonne tendance à verser dans la facilité.

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