L'Enfer des Zombies

Mmh miam miam c'est bon. Ce film est vrément apétissant. Il donne trop envie de manger. Bien sûr tous ça est ironique. Malgré l'époque, les zombies m'ont donné envie de repeindre ma chambre de dégueulis. Les victimes se font bouffer vivants, c'est vachement bien fait comparé aux moyens du filmr. Le réalisme est cool aussi, par exemple quand les protagonistes utilisent des armes à feu, on voit bien qu'ils n'ont pas l'habitude de tirer, ils prennet bien le temps de viser et tout, j'ai trouvé ça super, car ça devient rare maintenant avec le style des films américains. Bref, "l'enfer des zombie" vaut vraiment la peine dêtre regarder, mais sûrement en mangeant un happy meal en même temps.

En 1979 a lieu un tournant de taille dans la carrière de Lucio Fulci: L'Enfer des Zombies, première incursion purement horrifique du cinéaste. Le producteur Fabrizio de Angelis souhaite surfer sur le succès de Zombie de Romero et fait appel au scénariste Dardano Sachetti afin d'écrire ce qui sera finalement une sorte de prologue à l'histoire du modèle américain, se déroulant dans l'un des lieux d'origine du mythe vaudou: la République dominicaine. Sollicité en tant que réalisateur du projet, Fulci ne signe à la base qu'un film de commande, intitulé Zombi 2 pour des raisons purement mercantiles. Et pourtant, L'Enfer des Zombies, grâce à une horde de brillants techniciens, transcende le concept du film d'exploitation lambda et se révèle être un puissant zombie movie, à l'atmosphère moite et putride, doté d'une mise en scène exceptionnelle (avec la présence du format cinémascope), d'une musique aussi minimaliste qu'envoûtante signée Fabio Frizzi et d'effets spéciaux franchement saisissants en regard du budget et de l'époque. La pierre angulaire du film de zombies transalpin et la meilleure œuvre d'épouvante de Fulci avec L'Au-delà, tout simplement.

Après ce que j'en ai lu, je m'attendais à mieux tout de même. OK c'est pas le pire film de zombie que je connaisse, mais comparé à du Romero, il n'y a pas photos. Dès les premières minutes et avec son générique Z pas trop mal mais qu'on aura l'occasion d'entendre à au moins dix reprises, le tont est lancé. Les acteurs jouent pas trop mal, les dialogues sont du même niveau, les SFX sont par contre d'une très bonne qualité et ne manquent pas d'originalité comme la fille qui se prend un bout de planche pointu dans l'oeil, excellent :)

Sinon c'est au niveau du scénario lui même que la deception fait son entrée, pas de confinements de survivants, toute l'action se passe en fait sur une île, et ce au bout d'une demie heure tout de même (ou peut être moins mais le passage à NY m'a semblé d'une longueur...).

Bref, c'est gentil mais ça casse pas des briques et ça reste du bon Z Italien, si c'est là le MEILLEUR film de Lucio Fulci, je ne suis donc pas plus receptif que ça a son patrimoine, en film de zombi Italien, rien n'égale pour moi, à ce jour, Dellamorte Dellamore.

Un film que je n'ai jamais vu sur grand écran .... dommage. Je l'ai toutefois vu et revu à de nombreuses reprises en cassette et maintenant en DVD. Un chef d'oeuvre digne des ROMERO : que d'action, quel rythme et de vrais zombies comme je les aime, une musique d'enfer ( c'est le cas de le dire )et une fin alléchante qui aurait peut être du inspirer des "petits frères" à Lucio Fulci. Un conseil : regardez le double DVD collector : les bonus sont super et on en apprend beaucoup sur le film et sa réalisation. Un film "quatre étoiles".

J'ai beau être un grand fan du très prolifique Fulci, là, j'avoue ne pas trop comprendre l'engouement pour cet enfer des zombies. Si si je l'ai vu des dizaines de fois et je n'arrive toujours pas à me dire qu'il s'agit d'un bon Fulci. Bien sûr meilleur que LA MALEDICTION DU PHARAON ou ZOMBI3 ou ses derniers films lamentables, L'ENFER DES ZOMBIES est un film qui se veut un retour aux sources du genre, bien loin d'un Romero, c'est plutot du côté de Tourneur qu'il faut se pencher. Mais diable!!! Qu'est-ce que c'est que ces personnages débiles et inutiles, se laissant porter dans une histoire plutot convenue et vaseuse. La photo est bien sûre sincèrement séduisante (les couleurs des scènes à NYC sont somptueuses, oui oui) et les maquillages réussis. Mais les acteurs sont pitoyables (surtout le journaliste et l'héritière) et leurs relations à peine brossées. Au final on attend juste que ces légumineux se voient mettre en charpies par les harpies d'outre tombe. Sans surprises, mais sympathique le final est bien à l'image du film. L'intérêt résidait dans la tension de voir NYC aux prises avec les Zombies et au final nous voilà avec les Vacances de l'Amour version gore. Frustration, frustration.