Black Phone
Critiques spectateurs
Réalisateur: Scott Derrickson Avec Ethan Hawke, Mason Thames, Jeremy Davies, James Ransone, Madeleine McGraw, Kellan RhudeInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 26/07/2024 - 23:16
Un grand film d'horreur inventif
Un film sombre et prenant contant la confrontation d'un jeune adolescent, Finney, et d'un mystérieux tueur sadique masqué.
Un vrai plaisir de revoir Scott Derrickson, le réalisateur de "Sinister", à la réalisation d'un nouveau film d'horreur. Ce dernier arrive à transmettre à son film cette atmosphère pesante et malsaine qui le démarque de la plupart des films du genre.
Ethan Hawke est génial en tueur d'adolescents. Sa façon de se mouvoir, d'alterner les masques, de jouer avec sa victime et de préparer des pièges le rendent imprévisible, fascinant et malsain. Ce n'est pas un tueur qui va se contenter de tuer, c'est avant tout un sadique qui a besoin de briser psychologiquement sa victime et jouir de son malheur. Malheureusement, je ne le trouve pas assez présent, ce qui fait perdre un peu de cette ambiance malsaine et conflictuelle.
Finney est le jeune héros du film, personnage fragile sur le plan physique, humilié tant à l'école qu'à la maison et n'ayant que sa soeur pour soutien. Son isolement, son instinct de survie et un événement d'ordre surnaturel vont être les trois facteurs clés de son évolution. Ce qui est remarquable c'est que cette évolution se fait vraiment lentement, donnant un cadre très réaliste. Sa complicité avec sa soeur est aussi un des points importants, les deux semblant être relié par le surnaturel sans que ce soit trop expliqué.
On voit ici les résonances d'une période américaine dans sa beauté et sa laideur, derrière le sentiment de calme et d'ordre, des adolescents en frappent d'autres, un père violente ses enfants, la discrimination rode, et un tueur enlève ses victimes en pleine journée. En fait, ce film sonne comme un reflet des maux d'une société. Finney est victime, pas seulement du tueur, et assume cela pour en faire une force, renversant les codes du faible et du fort.
Un portrait donc très crue d'une Amérique passé, qui peut se rapprocher du film "Ça " de 2017.
Un très bon film qui offre une expérience particulière avec son tueur malsain, un jeune héros symbole d'une souffrance américaine, un récit prenant et un sacré rebondissement de fin. L'apport du surnaturel offre indéniablement un plus à l'histoire.
publié le 10/08/2022 - 10:59
Avis paresseux
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Scott Derrickson est le réalisateur qui nous a offerts l’excellent SINISTER il y a déjà 10 ans. Le revoir revenir au genre de l’épouvante s’annonçait donc particulièrement excitant, d’autant plus qu’il adaptait une histoire de Joe Hill, le fils de Stephen King, avec le toujours charismatique Ethan Hawke en tête d’affiche. Au final, BLACK PHONE, réussite ou pas ?
Pour ma part, c’est un grand oui ! J’ai particulièrement apprécié mon visionnage de ce film, qui m’a tenu en haleine tout du long. Cela faisait déjà un bon moment que je n’étais plus autant rentré dans un long métrage, et pour cela je remercie M. Derrickson, qui s’impose comme l’un de mes réalisateurs favoris (j’ai même apprécié son HELLRAISER : INFERNO et son remake du JOUR OÙ LA TERRE S’ARRÊTA, c’est dire !)
BLACK PHONE raconte l’histoire d’une petite ville où sévit un tueur d’adolescents et, fort logiquement, nous allons suivre le calvaire d’un jeune garçon qui va se faire kidnapper. Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais je le répète, j’ai vraiment apprécié ce film. L’histoire est plutôt imprévisible, les acteurs sont impeccables, et les retournements de situation sont bien préparés. Je vous recommande donc chaudement de donner sa chance à BLACK PHONE si ce n’est pas encore fait.