La Dernière maison sur la gauche

On croit visionner un film amateur, mais non. Ce n'est même pas que les acteurs jouent mal, mais c'est vraiment très mal filmé. Mais le pire doit être la musique style Benny Hill qui accompagne tout le film comme si un orchestre jouait à côté, ce qui plombe totalement l'ambiance. Quant à la violence, elles est uniquement suggérée, et ce qui est suggérée est bien en-dessous de ce que j'imaginais sachant que le film avait choqué l'Amérique (mais si ça ça choque l'amérique, une mouche qui pète ça doit facilement traumatiser un américain). En fait je n'ai même pas réussi à haïr les salauds tant on ne ressent aucune violence, en fait on n'a même pas droit à une gifle. On dirait plutôt un film gentillet. Néanmoins je n'ai pas complètement détesté voir ce film car il subsiste un suspens, à cause je présume du thème qui se veut dur, de plus le cadre est sympa, à savoir en pleine campagne. Donc pour résumer un film champètre avec une musique à chier. Mais côté réalisme, puisque c'est issu d'une histoire vraie, par un trop grand manque de maturité, c'est bien raté. La vraie violence qui traumatise ça existe et c'est autre chose (voir plutôt Martyrs, Hostel ou le Labyrinthe de Pan).

Bon okay, le titre de mon avis est autant méchant que peu inspiré mais ce film est un exemple de plus qu'un film n'a nul besoin d'être réussi pour devenir culte.

L'histoire on la connaît: Craven part du film de Bergmann pour proposer un remake censé apporter la violence de la guerre du Vietnam dans l'antre même de la bourgeoisie bien peinarde et bien pensante, voulant ajouter une touche d'actualité et de revendication à la fable moraliste bergamannienne.

L'idée n'était pas mauvaise, et Wes a au moins réussi à faire un coup et une carrière là-dessus. Bien joué!

Le film? Les acteurs ne sont pas si mauvais que ça et Krug et le mec au couteau font leur effet mais le scénario est truffé d'incohérences et d'énormités qui ne peuvent que faire sourire, et de scènes censées être drôles ou décalées qui sont complétement foirées; ratage accentué par un montage catastrophique.

La réalisation n'a rien de mémorable, c'est le moins que l'on puisse dire.

Quand à l'aspect dérangeant du film, je peux comprendre que cela ait pu choquer à l'époque, et même maintenant, avec un autre montage qui virerait toutes les scènes pseudo-comiques mais vraiment consternantes, on aurait peut-être un film prenant. Qui sait?

Alors je mets un point pour le jeu des acteurs, un point pour la fellation castratrice et un pour les filles parce qu'il y a un coeur qui bat dans ma poitrine. Pour le reste, rien à sauver.

En lisant Arkana je me suis tout de suite reconnu car j'ai eu la même expérience qu'elle. Moi aussi j'avais à l'époque acheté le DVD (j'ai honte de le dire) car les critiques étaient enthousiastes! Quand j'ai commencé à voir le film, j'ai cru que je m'étais trompé et que j'avais par erreur acheté une comédie ratée. Mais non la crotte que j'avais sous les yeux c'était bien le "chef d'oeuvre" de l'horreur. Que dire de ce film qui n'en est pas un sinon qu'il a été réalisé par un amateur sans aucun talent et produit par le futur réalisateur du "cultissime" (ou plutôt crottissime) Vendredi 13. Ceci explique peut-être cela... C'est pourri, un vrai déchet, les scène pseudo-gores se font antant attendre que les scènes "insoutenables" qui à défaut de "déranger" sont d'un ennui mortel. Les anglais ont eu raison d'interdire un tel sirop insipide, le cinéma c'est fait pour distraire. On ergotera sur le caractère "pionnier" de cette non-oeuvre qui a osé braver la censure. Bof, avant toute chose Craven aurait du commencer par prendre des cours de cinéma pour savoir diriger des acteurs qu'il a du avoir gratos. L'histoire sans queue ni tête traîne en longueur obligeant le gogo qui a perdu son argent à utiliser le mode accélérer pour abréger son ennui. J'ai jeté le DVD à la poubelle le jour même.

J’avais été indulgent à l’époque en lui donnant 5 parce qu’il m’avait beaucoup fait rire mais trêve de plaisanterie, il faut rendre à Craven ce qui est à Craven…à savoir un véritable étron pelliculaire incohérent et pas crédible pour un sous. Véritable produit à la réputation totalement usurpée, c’est un simple broutage de minou forcé qui est à la base de cette polémique de film sulfureux. On à difficile à croire que l’époque aie voulu bannir ce film alors que sortait la même année le chef d’œuvre qu’est « Délivrance » de John Boorman, où la scène de viol homosexuel relevait de bien plus de sadicité et de maestria dans sa mise en scène ouvertement réaliste et répugnante. Ici on suit 2 jeunes filles innocentes et naïves, ce qui forcément les rend énervantes au plus haut point, à la recherche de bedo qui se voient confrontées aux vilains gamins de merde qui n’hésitent pas à violer et à tuer pour le plaisir… C’est tout le scénario offert par Craven. D’une pauvreté hallucinante, il enchaine clichés sur clichés (les flics cons-cons qui mettent 3 plombent à venir jusqu’à la maison – et ce à l’aide d’un honnête citoyen qui décide de les prendre en stop avec une cargaison de poulet à l’arrière du van – Fallait quand même le faire putain ! Ca se veut être rigolo, c’est consternant de connerie) et pièges aussi improbables que débiles. On trouve vite le temps long et ce n’est pas le jeu d’acteur proche du ridicule absolu – voir la scène de la tronçonneuse, rarement vu aussi ringard – et dont on penserait que les protagonistes n’y croient même pas qui risque de sauver le métrage, de même que la B.O. tout simplement ringarde. Quant on pense que Craven doit sa carrière à cet étron, on se dit qu’il a eu bien de la chance de tomber sur une censure qui à un manche à balais dans le cul.

Un classique du genre, un de mes films favoris. Je n'ai pas encore eu l'occasion de visionner le remake, assez bon parait-il. Je ne pense pas que ce soit aussi barbare que l'original.