Une Nuit en Enfer

Un film délirant et ébouriffant qui redonne un coup de jeunesse au film de vampire.

Une bonne partie du film (les 40 premières minutes) est tout à fait géniale, du pur rodriguez, un réalisateur curieux mais qui peut en tout cas se vanter d'avoir un style propre, une vision esthétique très personnelle (même si jumellée avec Tarantino et héritière de Leone et Peckinpah, le premier degré en moins). La seconde moitié est proche de la nullité. Justement, le second degré semble laisser la place au premier, et on entend des phrases du genre "au nom de notre seigneur Jesus Christ j'en ai fait le serment", "combattant au service des forces du ciel"... ça, c'est quand même naze, il faut l'avouer. Mais, heureusement que la première partie est un chef d'oeuvre d'humour. On rêve d'une suite (une vraie) où Clooney part avec Lewis, comme Bonnie & Clyde, faire les 400 coups, où lui braque des banques, et elle, quand elle ne l'accompagne pas, danse nue dans un tripot mexicain pourri. Dix ans plus tard, Rodriguez cassera la baraque avec Sin City.

Ce film est tout bonnement génial, du gore, et du comique... tout se que j'aime! (merci à tarantino pour y mettre un coup de pouce avec son style toujours un peu fétichiste... rien que du bonheure!)

Pour une fois qu'il y a un film oû George Clooney est bon c'est cool , il joue bien le bandit qui flingue les vampires , mais on pourrait se poser la question " Est-ce dure à jouer ? " . A côté de lui Quentin Tarantino est parfait en psychopathe et on a rien à reprocher aux autres acteurs . Dans l'ensemble on ne s'ennuie pas une seconde ! Mais je me demande toujours pourquoi on le place dans la catégorie série B .

On connaissait Tarantino et son goût immodéré pour le cinéma bis, mais là quelle performance ! Arrivé à persuader une telle ribambelle d'acteurs à forte renommée à se lancer dans un projet aussi bancal (c'est ce qui fait son charme) ... Soit Tarantino (et/ou Rodriguez) possède une force de persuasion considérable, soit ces comédiens ont un grand sens de l'autodérision et un penchant pour les projets "tordus". Peu importe, au final, on est content de se retrouver devant ce festival de grand "n'importe quoi", bras d'honneur au cinéma Hollywoodien étouffé par des cahiers des charges drastiques (films à la chaine, bourrés de clichés). C'est sans prétention, bien joué, bonne mise en scène, et une bande son ("Tito & the Tarentulas") exotique du meilleur goût. Du bourrin revendiqué ... et puis la scène avec Salma Hayek est transcendante de sensualité. Yabon