The Substance
Critiques Spectateurs de The Substance
Elisabeth Sparkle, ancienne star de cinéma oscarisée, est devenue une présentatrice phare d'une émission d'aérobic.
Désormais la cinquantaine passée, elle se fait virer par son producteur, désireux de la remplacer par une femme plus jeune.
Isolée, Elisabeth tombe toutefois sur un mystérieux produit, The Substance, capable de générer une autre version de soi-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite.
Mais attention, les règles d'utilisation sont très strictes et tout peut très vite dégénérer...
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publié le 21/04/2025 - 18:39
Critique féministe
En tant que féministe convaincue, je pense que c’est une perspective d’analyse pertinente et puissante.
Si «The Substance», prolongement cronenbergien de la critique post-structuraliste du féminisme des années 30 est convaincant, c’est parce qu’il n’agit pas en extension per-se de la pensée consumériste occidentale. Il est bien sûr un peu facile de n’y voir une analyse du jeunisme qu’en tant qu’agrégat de peurs refoulées de l’humanité sur sa matrice féminine. Probablement est-il plus juste de considérer cette suite fugace d’instantanés, comme une frustration projetée d’une réalisatrice talentueuse qui tente de transcender la vision fantasmée d’un utérus monstrueux, qui accable la Mère nourricière, coupable de lui donner l’élan vital freudien, perversion ultime de l’Être incomplet. Ainsi est-il subtilement donné une exégèse incomplète, d’un procédé cinématique désespérément en quête de Sens féministe, qui ravira un public en quête de l’expérience intimiste d’un rêve perdu.
La clef de cette aventure, longue mais cathartique, sera dans la capacité du spectateur à se poser la question, ici, maintenant, et pour toujours, de sa relation exogène avec son Moi féminin dans sa duplicité avec l’image tutélaire du masculin en tant que puissance de l’Éros. C'est à dire, la projection en soit de l'image paréidolique des imagos des genres troublés par un récit définitivement bovariste.
7/10
publié le 30/03/2025 - 20:08
Le liquide !
Incroyablement satisfait de ce film qui rend bien évidemment hommage à tous ses prédécesseurs de la plus belle des manières. On regrettera une musique redondante et une fin un peu étrange qui brise le rythme du film.
publié le 17/11/2024 - 22:07
Surtout toujours respecter la posologie !
Un film dingue et dégueulasse, mais aussi très intelligent, la psychologie tenant une part importante du spectacle, même si elle n'empêche pas un spectacle outrageusement graphique du plus bel effet. Les deux se complètent à merveille en fait.
Les 2 actrices principales Demi Moore et Margaret Qualley sont épatantes, et Dennis Quaid en producteur con, cynique et superficiel est hilarant.
Un film qui aurait pu être tourné par David Lynch tant la critique sociale est acerbe et le rapport à la chair omniprésent.
On est dans une société de débiles qui créée ses monstres, c'est ce qu'il y a à retenir. Une société nombriliste de CONSommation rapide et futile, dans laquelle on peut perdre son identité ou la tirer vers le bas, et se trahir soi-même, sous l'influence du regard des autres formaté par des conventions vaines et stupides.
Le film n'a de cesse d'aller toujours plus loin dans la folie et est souvent surprenant.
La fin est totalement déglingo... comme notre monde !
(Je la trouve à peine exagérée en fait, Geoffrey, moralement parlant.)
Le plan final laisse penser que malgré les pires horreurs subies, tout s'efface, et donc que personne ne retiendra et n'apprendra des erreurs - pourtant flagrantes - de ceux qui se sont le plus égarés.
La même société recycle encore et encore les mêmes dérives et inepties, et le cancer télé-réalité qui fête ses 23 ans ne va pas arranger les choses...
publié le 03/11/2024 - 11:11
Avis paresseux
Eh bien, quelle bonne surprise ! J'ai vraiment beaucoup aimé ce film qui n'est pas loin d'être mon coup de coeur 2024.
Seules les 20 dernières minutes m'ont peu sorti de l'ambiance et m'ont paru "trop" à tous les niveaux, à la limite du hors-sujet et de la cohérence psychologique du personnage, mais les 2h précédentes m'ont réellement captivé, que ce soit via le sujet, l'interprétation et la réalisation.
Vraiment, dommage que la fin parte en sucette car on frôlait le chef-d'oeuvre selon moi, mais en l'état THE SUBSTANCE reste un un film à voir et un incontournable de 2024.