American Gothic

Un film très proche de "Massacre à la tronçonneuse" de Tobe Hooper ou "La colline a des yeux" de Wes Craven dans sa thématique principale et son approche de la violence.

Sans être du degré de frayeur de ces deux autres films, ce long-métrage arrive tout de même à instiller petit à petit un sentiment de malaise et offre surtout des meurtres imprévisibles tellement cette famille de psychopathes semble vivre dans une folie quasi fanatique rendant difficile à anticiper leurs actes.

Surtout ce qui frappe, c'est l'étonnant contraste entre cette famille rurale traditionaliste et le groupe de protagonistes venant du milieu urbain. Un fossé qui va se creuser d'avantage au fur et à mesure du film.

La fin est assez innatendue, du moins elle paraît quand même un peu exagérée mais au vu du passé de la survivante et son traumatisme ça reste crédible.

On peut aussi voir ce film comme un pamphlet contre le fanatisme religieux, responsable de l'autarcie de cette famille et des déficiences intellectuelles, et sociales, des "enfants".

Sans être d'une approche très innovante, ça reste néanmoins un assez bon film d'horreur qui appuie bien son ambiance et la folie de ses antagonistes.

Crier au chef-d'oeuvre devant "American Gothic" serait une erreur. Commençons par les défauts : des longueurs qui font qu'on s'ennuie à plusieurs reprises, des situations pas très crédibles (les jeunes se laissent inviter pour plusieurs repas et nuits chez les tarés mais laissent leur pote seul sur la plage : normal !), un manque de budget qui se fait ressentir (cadrages un peu foireux pour éviter de montrer l'action, maquillages et gore très peu exploités), les acteurs en font un peu trop, personnages agaçants à défaut d'être effrayants...

Ceci dit, il faut reconnaître que le film est tout à fait acceptable et permet de passer un bon moment. Si l'idée de base n'est pas innovante, on a droit à de bonnes scènes par-ci par-là (la balançoire bien évidemment). Mais alors le gros point fort de "American gothic"... c'est son dernier quart d'heure ! Là où on aurait pu attendre une fin de slasher classique (avec la dernière survivante qui cherche à fuir ou battre ses agresseurs - mais ouiii vous savez, celle qu'on sait dès le début du film qu'elle va survivre jusqu'au final), le réalisateur et les scénaristes nous emmènent complètement ailleurs. L'histoire prend une tournure pas très attendue, on hallucine un peu, on rit peut-être, l'action s'accélère légèrement... Sans son final (tout compte fait simple, mais efficace), le film se serait sûrement cassé la gueule.

En conclusion : un film aux problèmes de rythme et de budget qui plaira aux petits fans du genre qui tiendront jusqu'à la fin.

Ce film aurait pu être énorme si la famille avait été plus malsaine et sanglante car là faut bien avouer que certain personnages sont ridicules (la fille avec son bébé et tout bonnement insupportable et pas crédible du tout). Je ne vais pas spoiler mais la découverte de la famille est plutôt cool mais on aurait pu vraiment en prendre plein la tronche si à chaque fois les personnages avait été mieux choisi et joué. A voir quand même parce que du coup c'est marrant.

Un film sportif que cet "American Gothic" puisque deux équipes jouent en son sein. D'un côté l'équipe moderne constituée de six jeunes voulant oublier leurs problèmes le temps d'un week-end et qui débarquent dans un petit coin perdu. En face l'équipe austère coincée au siècle dernier. Une des deux joue impeccablement tandis que l'autre est franchement à la ramasse... Bon, d'accord c'était facile... les jeunes ne sont pas très crédibles dans leurs rôles de pauvres victimes attendant une dépanneuse pour leur hydravion. Mais ce n'est presque pas important tellement la famille de dingues à laquelle ils doivent faire face est parfaitement interprétée. D'un autre côté, les moyens sont là : Rod Steiger et Yvonne de Carlo. Rien que ça ! D'ailleurs, mention spéciale pour cette dernière qui derrière ses airs de parfaite femme au foyer cache une perverse meurtrière à l'aiguille à tricoter !

Quant à l'histoire, elle est plutôt hallucinante avec ses enfants-adultes jouant aux cow-boys et aux indiens et la fille ayant un bébé mort mais le gardant pour jouer à la poupée (elle en est presque touchante dans sa folie)... sous l'oeil encourageant des parents sérieusement secoués eux aussi dans leur genre. A ce côté malsain, ajouter de bons petits meurtres inventifs et on obtient un petit film bien ficelé et agréable malgré son casting inégal mais les bons font facilement oublier la prestation des mauvais. Et puis ce sont ces derniers qui se font massacrer alors l'ordre naturel des choses est respecté, tant mieux.

Depuis le temps que je voulais voir ce film. Avec ce beau titre et cette jaquette calquée à partir d'une célèbre peinture américaine, j'ai enfin pu le dégotter sur Youtube. J'ai été déçu par contre. Le schéma est simplet et prévisible, selon la recette typique de "l'horreur" des années 80 qui, malheureusement, sévit encore de nos jours. Et la fin qui semble vouloir faire effet de surprise n'y gagne pas. Des jeunes en avion échouent sur une île habitée par une famille de fanatiques religieux reclus finis, ne sachant pas comment accueillir la visite. Malgré cela et les teenagers 80 bidons, le film vaut le détour pour les agissements de cette fameuse famille pro-catholique américaine, consanguine et dégénérée.