Calvaire

 Inscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !

Troomy
Copycat Killer - 42 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Du bonheur pour les yeux

Ce film correspond à ce que j'aprécie le plus dans le cinéma d'horreur! il a une ambiance toujours gloque et on ne sait jamais de quel côté se mettre!! en plus le casting est excellent les acteurs sont leurs personnages!bon le seul problç=ème c'est que ça donne pas envie de se perdre dans la campagne!!et le film va crescendo, c'est de pire en pire même si à certains moment on se dit que ça peut pas être pire et bien si et on nous le prouve!! ce film est génial!!
Portrait de Fulci Fulci
Copycat Killer - 53 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00

Pas de chance

Juste pour dire un coup de gueule. Dans ma region le film n'est pas sorti en salle, je ne sais pour quelle raison. On prefere laisser pendant un mois des films comme iznogoud (nulle) ou on prefere mettre des comedie à deux balles (je ne donnerai pas la liste ce serait trop long). Surtout lorsqu'on sait que calvaire a été plebiscite par les critiques. Bon aller c'est pas grave, j'attends qui sorte en dvd cette année (j'espere) et là je reviendrai pour donner une vrai critique, promis
Portrait de Gore girl Gore girl
Graine de psychopathe - 186 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
10
 

Mon Avis

Comment décrire Calvaire? Une histoire d'amour tordue, dérangeante,un film comme on en attendait plus certainement, qui ne cherche ni à plaire ni à provoquer. Un film culte en devenir. Un chef-d'oeuvre à coup sûr... En décrivant une histoire d'amour tordue, Fabrice du Welz ne tombe jamais dans le sordide ou le trash et filme sans grande mise en scène le destin brisé d'un chanteur de charme. Tout est dans le doute et le malaise. Les personnages sont pathétiques, parfois drôles mais toujours entre deux eaux. On ne sait quoi en penser, on rit, on s'émeut, on est abasourdi. Calvaire, le premier long métrage de Fabrice du Welz, commence comme une scène de vie ordinaire d'un chanteur ringard itinérant adulé par les petites mamies redevenues des midinettes amoureuses. D'entrée de jeu le cinéaste impose son style avec une séquence où une admiratrice décatie qui, telle une groupie, vient voir Marc Stevens en backstage en espérant une séance de va-et-vient. Devant partir pour rejoindre une autre ville du sud de la France, Stevens prend la route à bord de sa vieille fourgonnette qui rendra l'âme en plein milieu d'un no man's land. Un doux dingue à la recherche de sa chienne perdue, viendra à son secours pour lui indiquer le chemin d'une auberge afin qu'il puisse y passer la nuit. Le Calvaire peut alors commencer. Le tenancier Bartel (admirable Jackie Berroyer) lui propose son hospitalité bien qu'il n'ai reçu personne dans son auberge depuis que sa femme l'a quitté. Petit à petit le malaise s'installe, imperceptible, puis se faisant ressentir de plus en plus violemment. Sans le savoir Stevens est, dans le yeux de Bartel, la réincarnation de sa femme partie faire sa vie ailleurs. Dès lors, l'étau se referme sur lui, le piège à loups Bartel vient se resserrer sur la pauvre victime Stevens. Courtisé et idôlatré au début par ses admiratrices et par l'infirmière de l'hospice ( Brigitte Lahaie) où il interprète ses chansons, il devient victime de l'amour fou d'un homme anéanti, le coeur brisé, l'âme en peine, foudroyé par une séparation. Nous ressentons toute la détresse d'un homme aux abois, perdu dans les méandres de sa psyché brisée. L'interprétation de Berroyer est magistrale, nous faisant passer du rire (une blague nulle) à l'émotion ( il ne sait plus la raconter depuis l'absence de sa femme) ainsi qu' à la peur lorsqu'il se transforme en bourreau. Son jeu d'acteur est sans faille, nous touchant intimement. Lorsqu'il se transforme en tortionnaire c'est pour mieux aimer sa « femme » et pour ne plus qu'elle lui échappe. La scène de la tonte par exemple n'est pas une punition aux yeux de Bartel mais un acte pour conserver sa femme près de lui et ainsi la rendre laide aux yeux des autres hommes. Car on apprendra plus tard que sa femme a été infidèle. Il en est de même pour la crucifixion qui sert a faire expier les péchés de sa femme et ainsi lui faire porter sa croix. Tout le bien que veux Bartel pour sa "femme" ressort en souffrance, aussi bien la sienne que celle de Marc. Le film contient bien sûr des références cinématographiques. De Délivrance de John Boorman en passant par Massacre à la tronçonneuse où une scène est quasi identique à une des séquences les plus cultes du film. Du Welz ne tombe jamais dans le trash vulgaire ou dans l'effusion d'hémoglobine ou encore dans la gratuité, pourtant l'exercice était diffiile. La mise en scène jamais poussive mais au contraire neutre et épurée vient plonger le film dans un véritable survival abominable, glaçant, déstabilisant. Durant tout le film nous sommes dans un conte macabre où règnent des êtres étranges (les villageois), des chimères (les nains que croise Bartel dans la forêt). Un sentiment de malaise nous parcours, atteignant le summum lors d'une scène de fellation avec un veau, ou encore d'un viol ou d'une crucifixion. L'imagerie du film est à la fois terrifiante, réaliste et pleine de détresse affective, du Welz crée un genre de film qui provoque le rire et retourne les tripes en même temps. Un drôle de sentiment nous parcours à la fin de la vision de ce calvaire. Derrière ce film empreint de fantastique et d'horreur, se cache une métaphore, celle d'un mal être lié à une profonde solitude. Des histoires d'amour manquées comblées par une sauvagerie des plus barbares, une autopsie de l'être humain dans une détresse sentimentale monumentale, l'homme qui régresse et est réduit à l'état de bête. Sauvage, dément, radical.

Pages

Vous souhaitez soutenir Horreur.net ? N'hésitez pas à faire un don, même symbolique, sur Tipee.

Thématiques