Scanners

Meme si l'effet du temps se fait ressentir, Scanners reste toujours trés bien regardable. Une histoire originale et ingénieuse, quelques bons effets gores et ..!!! et c'est tout...... Le jeu des acteurs n'est pas toujours des meilleurs, vraiment trop de longueurs et de blabla, qui font que l'on décroche peu à peu du film qui pourtant nous tenait bien en haleine. Dommage que la réalisation pêche un peu ....

Je suis asser déçu du spectacle, scénario simpliste, ennemis machiavélique dont les motivations sont mal définies, et le comble du tout, hackage d'un ordinateur par télékinézie ! C'est vraiment du grand n'importe quoi pour ce film qui ressemble à une commande, on est bien loin de la complexité des autres Cronenberg et ce malgré un casting de très bon niveau, le film n'est pas allé au bout du concept et le résultat n'est pas convainquant, je préfère encore Brood ou Rage.

David nous a démontré à maintes reprises son savoir-faire ultime dans la "mise sous tension" avec Frissons, Rage et Videodrome. Cette fois-ci, Scanners développe un concept vu et revu, mais maniée par la maestra de Cronenberg fasciné par la génétique, le corps humain . Dommage que celui-ci ne mise pas plus sur une ambiance plus pesante, plus dérengeante, on assiste pendant 1h30 à une sorte de chasse à l'homme interminable, lente et pas forcément haltante. Les acteurs et actrices, bien que mou du genoux, sont plutôt crédibles dans leur rôle de "cas" aux pouvoirs télépathiques. Cependant, le twist final manque un peu de culot, on y apprend de drôles de choses au sujet du personnage interprêté par Ironside, ça manquerait presque un peu de finesse. Au niveau de la réalisation, comme d'habitude avec David, c'est carré, droit et bien mis en boîte avec une jolie musique typique de ses films de genre. Pas une grosse surprise, ni une véritable satisfaction, Scanners se laisse voir un après-midi, rien que pour ses impacts aux shoot-gun qui tâchent...

Dans l'idée, Scanners est un film intéressant. Dommage que la forme ne suive pas. Cronenberg nous livre ici un film bourré de bonnes idées, mais long, trop long. Les séquences de dialogues (parfois limte inutiles) se succèdent, ne laissant la place qu'à deux ou trois séquences gore. Mais à regarder jusqu'à la fin, pour un final excellent et percutant ! Un Cronenberg assez bon, mais pas le meilleur !

Eh oui voilà un film Alka Seltzer pour tous les migraineux de la terre. Quand elle n'explose, elle sert de lounge à des artistes psychotiques. Peu de films peuvent se prévaloir d'aussi bien vieillir. Comme à son habitude, Cronenberg propose une vision du monde qui vieillit comme du Dom Perignon: la vision d'une société manipulatrice dirigée par des enjeux industriels mêlés de psychoses personnelles est plus que jamais d'actualité. Car c'est bien de manipulations mentales qu'il s'agit (n'est-ce pas M. McGoohan, qui en connaissez un rayon sur la manipulation), et de comment dans un monde de l'information nous sommes des girouettes aux bottes des puissants. Avec son casting de rêve (Michael Ironside Rules et Jennifer O'Neill notre "serial psychic" préférée) et sa haine sociale transpirant à chaque image, un film majeur de celui que l'on ne nomme même plus, de peur de ne pas être à la hauteur...