Saw 3
Critiques spectateurs
Réalisateur: Darren Lynn Bousman Avec Tobin Bell, Shawnee Smith, Angus Macfadyen, Debra McCabe, Dina MeyerInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 01/01/2007 - 00:00
Incroyablement pervers!
publié le 01/01/2007 - 00:00
Good !
publié le 01/01/2007 - 00:00
Le moins bon...
publié le 01/01/2007 - 00:00
Bof!
publié le 01/01/2007 - 00:00
Saw,sot,non.
publié le 01/01/2007 - 00:00
Mon Avis
publié le 01/01/2007 - 00:00
Mon Avis
publié le 01/01/2007 - 00:00
Une réussite graphique
publié le 01/01/2007 - 00:00
Moyen bof
publié le 01/01/2007 - 00:00
Never say what you saw.
Il y a des choses à avant tout remettre au clair. Saw n'est pas une "série de merde" comme osent le médire les langues fourchues qui peuplent les critiques. Comme si cracher sur cette série emblématique du sadisme et de la violence morale était devenu nécessaire pour briller près des jolies filles sensibles !
Que Diable ! Cessez vos sales sarcasmes ! À l'époque où Saw premier du nom est sorti, vous criiez certes à la bizarrerie d'une part, au chef-d'oeuvre de l'autre; mais rares étaient ceux à jeter ce film au fond d'une crasseuse poubelle en disant "Plus jamais ça". Ne le niez pas - et si vous l'osez, alors vos goûts sont indéniablement à remettre en cause, mes amis.
Alors certes, la suite fut des plus difficile pour notre génie au crâne chauve qui vous marqua d'un apaisé "Peu de gens sont reconnaissants d'être en vie - mais pas vous, plus maintenant". La faute à qui ? Sans doute au départ de personnes assez intelligentes pour placer delà les décors et les pièges, une histoire concrète et palpable qui tienne en haleine et surprenne le spectateur. Lui close les yeux au générique sur des doutes, des remises en causes et surtout ces fameux "Oh putain, mais alors ?!". Du coup à quoi avons nous eu droit - à notre plus grand dame ? À un film que certes les pseudo amateurs de gore apprécieront, mais un film que l'on apprécie avant tout parce que notre cerveau est rangé dans une poche toute la durée de la séance. Bordé de chaos et de twists mal ficelés et semblant avoir été imaginés sur le tas.
Et nous y voilà : SAW III. Wan rejoint son compère près de sa tendre plume et prend pari de remettre une saga dans le droit chemin. Mais il n'est pas facile de remettre à sa place une série que l'on a enchaînée dans la médiocrité; pour ce faire il faut faire des sacrifices et souffrir.
Se mutiler les membres jusqu'à ce que l'on puisse enfin sortir de la maudite salle dans laquelle quelqu'un nous a enchaîné. "Le succès ou le navet, c'est à vous de choisir désormais, M. Bousman".
Oui, mon aversion pour le second opus de ladite saga se lit distinctement dans les lignes ci avant; et oui j'en appréhendais la vision du troisième. À tort sachez-le, une bonne fois pour toute. Le Saw nouveau est là et redresse les erreurs passées. Premièrement avec un scénario qui tient de nouveau la route, et dont les organes semblent sonner juste. Pour la première fois depuis le début de cette saga, je me suis rendu compte de l'importance prise par chacun des personnages - des caractères qui avaient été malhabilement mis au premier plan dans l'opus précèdent, mais qui fâcheusement n'avaient pas pour autant pris de l'importance. Oui certes dans Saw 2, Amanda était devenue la nouvelle JigSaw; mais n'était alors utilisée que pour dire "En fait c'était ça, tadaam". Alors qu'ici sa place est toute autre : elle acquiert avec Saw 3 une personnalité, une manière de faire, des sentiments, une histoire - des pensées lisibles dans son regard. Amanda est.
Et il en est de même pour JigSaw lui-même, pour qui l'on aperçoit dans une bribe de souvenirs les boucles d'or d'une femme sans doute disparue. Détail insignifiant en soi, mais qui apporte une brique à l'arcade. Et de la brique ne naît plus l'effondrement de toute cohérence. C'est ce réel soin apporté à chacun des personnages, qui même si pour certains sembleront creux et sans intérêt, leur permet de se donner des répliques logiques et qui leur sont propres, et de faire avancer une histoire les yeux ouverts. Mais je ne voile pas les miens, certains recoins des personnages restent flous ou bancals, en ce sens qu'on ne comprend pas toujours leurs agissements. Est-ce dans l'optique d'occulter des détails dans la compréhension du spectateur ? Non, je ne pense pas; pour la simple et unique raison que le film ne jouit pas - comme écrit dans la critique de ce site - de cet aspect puzzle si cher au premier opus.
En effet, plutôt que de laisser à la personne humaine le soin de comprendre ce qui se passe, et de vraiment le réaliser, on lui sert tout sur un plat. Comment me direz-vous ? Et bien par des suites à rallonge de flashback voilés d'une couche de flou digne de vieux films érotiques - des flashback qui s'étalent sur toute la fin du film et ne nous donne plus rien à comprendre. On assiste à un flashback avec quelques de scènes de film et non l'inverse; et on se contente de tout enregistrer pour clamer un ultime "C'était bien" quand les rideaux se closent. Là n'est pas l'esprit Saw mes amis, et là est le point qui manquait à ma note pour faire de ce film une belle clôture de série.
C'est stupide à dire pour une critique du film lui-même, mais je ne vais pas m'étendre plus. La réalisation ? La photographie ? Les acteurs ? Au diable ces facteurs, s'ils contribuent à l'expérience qu'est la vision de ce film, ils n'en sont que des petites parties omissibles sans problème aucun. On sait tous pourquoi on va voir Saw 3 en mettant le pied dans la sombre salle : on y va pour voir des gens souffrir. Et au niveau des pièges on est en droit de dire que personne ne sera déçu. Du plus psychologique au plus violent, en passant par celui qui vous fait frissonner la colonne ou celui qui vous fait fermer les yeux lorsque "ça prend fin". Tous sont là pour notre plus grand plaisir, imaginés avec un regain d'ingéniosité et une complexité impensable. Des amas chaotiques de métal grouillants de vis, de tiges de fer, d'écrous, de mailles et de pointes. Des outils dont on ne sait par où commencer pour voir "comment ça marche", c'en est à vrai dire peut-être même impossible tant l'impression de chaos et de fouillis véhiculés par les pièges est réussie. Pour ceux qui n'auraient encore vu le film, pensez à la culte "Mâchoire de Fer" du premier opus - complexe, rouillée, acérée, mais recelant une brutalité meurtrière. Là est tout l'esprit véhiculé par les pièges de ce nouveau film. On regrettera juste que les premiers pièges du films ne soient là que pour "couper les ponts" avec Saw 2; ne soient que deux scènes marquantes mais au final sans grand rapport avec le reste du film. Comme une introduction qui murmurerait "Ouvrez bien grand les yeux devant mes machines du Diable tuant sans raison, et dites leur un dernier adieu. Tel était Saw 2, ici, il n'a plus sa place". Un geste symbolique ? Allez savoir...
Vous l'aurez compris, Saw 3 même si soignant ses pièges, laisse dans sa majeure partie s'écouler dialogues et réflexions; choix cornéliens et qui vous torturent l'âme par à-coups. Je ne reviens pas sur le nouveau jour que prennent les personnages déjà connus, j'ajoute juste que l'on retrouve ce sentiment de traverser une épreuve nous aussi, et dont on ne connaît la fin.
La fin ? L'ai-je appréciée ? Hormis le fait qu'elle nous soit apportée toute faite sur un plateau d'argent, oui. Parce qu'elle clôt bien le film avec [SPOILER] l'apport dans cette petite enceinte qu'est l'atelier de JigSaw, de Jeff. Qui arrive comme un Deus Ex Machina pour mettre à mort les méchants et prendre dans ses bras la gentille. Le tout pour ensuite faire un mauvais choix, afin de prouver qu'on est dans Saw, est que quoi qu'il arrive les gens qui commettent des choses mauvaises le payent. "Je méprise les meurtriers", soupirera JigSaw sur son lit de mort. [/SPOILER].
Bref, pour conclure, Saw 3 reste pour moi ce qui aurait dû être le dernier chapitre d'une saga marquante et montagne russe. Dotée de nombreux points noirs, mais d'autre part de tant de qualités indéniables qu'il est difficile de ne pas se sentir intrigué. Puis conquis... Mais au lieu de ça l’on nous servira un Saw 4, sans doute d’une nullité incomparable dans l’histoire du cinéma.
Alors oui, ce film est gorgé d'un côté sale, malsain et glauque. Oui on pourrait cracher dessus sans prendre en compte le fait que c'est avant tout une expérience - mais pas vous, plus maintenant.
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