Dead Silence

Ce qui est appréciable dans ce film c’est son ambiance, on tombe sous le charme de son coté gothique, et le malaise éprouvé par ces marionnettes est réel. De plus le réalisateur reprend avec intelligence certaines idées déjà évoquée dans d’autres films fantastiques. Ainsi la scène du cimetière ne rappelle-t-elle pas le film « simetiere ». Toutefois si la fin est assez surprenante et effrayante, elle est quand même pas mal tirée par les cheveux.

Légende urbaine ou pas, le film sorti sur Mary Shaw recèle de véritables moments de frayeurs ... on parvient sans peine à suivre les péripéties d'acteurs bien campés dans une athmosphère terrible ! Autrement, on regardera aisément ce film bien construit au scénario parfois meilleur que les grands effets de manche du réalisateur qui force parfois un peu le trait pour faire peur ... mais bon, on ne pas s'en priver, il arrive très bien à faire remonter nos peurs des clowns, marionnettes et autres saltimbanques des tréfonds dans lesquelles on les avait enterrés !

Une bonne petite claque au visage que ce « Dead Silence ». L’auteur de Saw en impose avec ce film qui nous offre quelques bons moments de pure panique (à l’inverse du gore omniprésent dans les films actuels). Et voilà justement ce que l’on veut : avoir peur ! L’histoire est mystérieuse et se construit petit à petit après une scène d’intro à se cacher sous la couette (si si, je l’ai fait). De moments pour cardiaques avertis à des scènes de fausse lenteur, nous arrivons à une conclusion que seul James Wan pouvait penser. Pour faire un bon film de genre, il faut trouver le bon mélange entre vision du scénario et transposition à l’écran, ce qu’il fait à merveille ! Les acteurs sont plutôt bien choisis et on peut sans peine s’identifier au personnage principal. Les seconds rôles ont également leur importance, même les plus minimes (je n’en dit pas plus, vous y repenserez le moment voulu). L’atmosphère quant à elle suffit largement à nous scotcher au divan tellement elle réveille en nous des angoisses jusque là endormies. Les effets spéciaux sont peu nombreux mais ô combien efficaces surtout dans les mouvements de caméra inattendus du réalisateur. Quand à la musique, le générique est un mélange d’innocence et d’effroi qui ne laisse planer aucun doute sur le genre du film et conditionne le spectateur.

Bon film de Wan, certes pas aussi bon que Saw, mais tout de même de bonne facture avec des scènes très bonnes.

Avec James Wan aux commandes pour l’adaptation de la ténébreuse légende de Mary Shaw on s’attendait à une réussite tant la saga Saw écrite par ce jeune prodige nous avait impressionné. Le scénario s’inspire donc de l’histoire (vraie ?) de Mary Shaw, suffragette américaine de la première heure, célèbre féministe connue surtout pour ses rôles engagés au théâtre. Malheureusement en 1929, elle fut violée et assassinée non sans avoir eu la langue coupée avant de mourir. La légende ne dit-elle pas : Prenez garde au regard de Mary Shaw. Elle n’avait que ses marionnettes et aucun enfant. Et si la nuit elle vient vous tourmenter, assurez-vous de ne jamais, jamais crier. La scène d’ouverture vous lance directement dans l’ambiance du film. Comme d’habitude chez Wan on va directement à l’essentiel de façon efficace et extrêmement angoissante. Tout le film tourne autour d’une poupée maléfique qui sert de relais à la vengeance démoniaque de Mary Shaw. Cette poupée est déjà impressionnante et nous fait furieusement penser à cet épisode de la Quatrième Dimension ou Terry Savalas était lui aussi confronté à une poupée de ventriloque terrifiante et dangereuse (Living doll, 1963). Certaines scènes sont franchement très bien réalisées et vous laisse pantois de frayeur. Malheureusement le film est assez inégal et c’est là sa grande faiblesse. Ces rares moments terrifiants ne permettent pas de rester concentré tout le film durant et si vous êtes fatigué de votre semaine vous vous surprendrez à piquer du nez. Néanmoins le film est de bonne facture mais on était en droit d’attendre autre chose de la part de James Wan. Le final, désormais sa marque de fabrique à l’instar d’un Shyamalan, rachète quelque peu le film et en surprendra plus d’un.