Masters of horror 6 - Vote ou crève

Je comprends que certains n’aiment pas l’emprunte américaine ou le manque de gore, mais si on creuse un peu, on voit bien que l’intérêt de l’épisode réside plutôt dans les idées qu’il véhicule. Le personnage principal est un pourri qui a du bon. Il se retrouve au cœur d’un immense merdier suite à un vœu simple et naïf et c’est alors qu’on se fait plaisir : remord, culpabilité, manipulations, légitimité et tout un tas d’autres facteurs viennent s’entrechoquer pour nous faire réfléchir. Perso, mon point de vue évolue à chaque visionnage, ce qui est un gage de qualité.

En plus de se baser sur une très bonne nouvelle de Dale Bailey, Homecoming est bien interprété (avec un léger sur-jeu volontaire), teinté d’un humour noir bien senti et habilement réalisé. Joe Dante a un énorme talent et il le prouve ! Car même si l’histoire n’est pas très fournie en action et en horreur, le rythme n’en pâtit pas.

En quelques mots, Homecoming prouve qu’on peut aborder des sujets sensibles de façon inédite tout en s'imposant comme un très bon épisode de série horrifique.

Voilà donc une fable annoncée anti-Bush... anti-droite... qui manque cruellement d'action et donc manque sont coeur de cible."les amateurs de Zombie".

Bref, ce film est... ce qu'il est: un téléfilm de seconde partie de soirée. Ni plus ni moins.