Masters of horror 6 - Vote ou crève

Egalité avec Cigarette Burns! Celui-ci ne s'en démarque pas moins par une approche totalement différente du genre. A l'inverse de celui de Carpenter, le pitch n'interpelle pas par son côté fantasmatique mais plutôt par l'idée que l'on peut se faire du portage à l'écran d'un tel sujet. Alors ok, ce scénario étonne dans un premier temps dans une telle anthologie mais le simple le nom de Joe Dante associé à côté ne peut que confirmer son potentiel accrocheur. Ce dernier s'étant fait une spécialité des films ancrés dans un genre bien défini et dressant des portraits au vitriol sur la société et son pays. Homecoming ne déroge donc pas à la règle avec son histoire de soldats morts sur le front en Irak qui reviennent à la vie pour voter contre le gouvernement qui soutient cette guerre. Du vrai divertissement d'horreur pas con en somme! On à donc à faire à un bon décrassage en règle des bonnes valeurs américaines, un Joe Dante clairement au top de sa forme (à ce titre on l'a accusé de prendre parti mais soumettre un avis n'est-il pas bien plus courageux?) et le segment émeut vraiment autant qu'il ravit les amateurs d'horreur et au même titre qu'il incite vraiment à la reflexion. Fort. A noter également, la présence à l'écran des premiers morts-vivants attachants de l'histoire des méchants non-morts cannibales! Et soulignons également la présence jouissive de Robert Picardo, présent dans tous les films de Dante mais visible surtout en loup-garou dans Hurlements, dont la transformation aura bien marqué tout le monde.

Un film un peut bof bof quand meme. J'ai été deçu je m'attendais a mieu mais on va metre une bonne note parce qu'on j'avais jamais vu ca des morts vivant qui font de la politique mouhahahaha

Moi j ai beaucoup aimé cet épisode de Joe Dante. Alors oui cet épisode ne fait pas frissonné -mais était-ce son but?- mais il n empêche qu il ne manque pas de personnalité et d originalité. Déjà, cet épisode ne se prend pas au sérieux, l humour -noir- est omniprésent et les personnages sont si caricaturaux qu ils en deviennent attachants et marrants. Mais sous cette légéreté, le réalisateur des Gremblins livre une impressionnante charge contre l administration Bush et sur la manipulation des médias aux Etats-Unis -et même ailleurs-. Quasiment à chaque réplique, le gouvernement américain en prend pour son grade si bien que ça en devient jubilatoire. Et puis pour une fois qu on voit des zombies qui ont d autres buts que de bouffer des humians, on ne va pas s en plaindre! Bref un épisode qui ne fait pas peur mais tout de même osé et jubilatoire!

Sans en avoir l'air, Joe Dante, cinéaste de grande qualité, est toujours parvenu à conserver sa patte et son esprit sarcastique tout au long d'une carrière bien menée. Le papa des sympathiques mais hargneux Gremlins s'en donne à coeur joie, en critiquant ouvertement la politique de Bush en Irak (ce qui n'est pas sans risque pour la suite de sa carrière). Ces soldats morts revenant pour voter est un beau pied de nez à la politique actuelle. Dommage toutefois que Dante montre aussi ses limites en matière d'horreur pure. En effet, ses morts-vivants n'ont rien d'effrayants, ce qui est un peu gênant pour une telle série !