Masters of horror 13 - La maison des sévices

7.5/10
Masters of horror 13 - La maison des sévices

Critiques spectateurs

Réalisateur: Takashi Miike Avec Billy Drago, Youki Kudoh, Michie Ito, Toshie Nigishi, Shimako Iwai

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Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
4
 

Très - trop - décevant

On l'attendait, celui-là. Tonton Miike allait apporter sa pierre à la série Masters of Horror, nous laissant subodorer une bonne tranche de cinéma transgressif et décapant, susceptible de nous remettre les yeux en face des trous. Que nenni. Son Imprint – préférez peut-être le titre francophone, La Maison des Sévices, plus explicite – ennuie plus qu'autre chose, et ce n'est pas quelque culot pour le sadisme ainsi qu'un sujet dérangeant qui vont pallier la déception suscitée par l'ensemble. On constate une fois de plus que les critiques des fanzines s'emballent vite dans leurs dithyrambes, simplement parce qu'un nouveau truc fait montre d'une certaine audace dans ses scènes de violence; mais il n'y a pourtant aucune raison de se prosterner devant ce téléfilm laborieux, entaché de nombreuses faiblesses. Dès le début, le jeu catastrophique de Billy Drago (lui qui nous avait pourtant habitués à d'excellents rôles de bad guy, notamment dans le cultissime Les Incorruptibles) annihile toute crédibilité à l'histoire et la lenteur exaspérante de la narration, d'habitude guère gênante chez Miike, passe en l'occurrence très mal. Après une bonne demi-heure, on pense enfin assister à quelque chose d'« intéressant » lorsqu'une prostituée passe à la casserole, sous la cruauté d'une maîtresse ignoble. Mais l'ensemble des tortures n'est en fait qu'une redite d'Audition, si bien que celles-ci ne surprennent pas trop; bien sûr, les mini-bâtons plantés dans les ongles et dans les gencives se veulent douloureux, mais les amateurs de gore passeront leur chemin, ces actes de sadisme étant à peu de choses près filmés hors-champ. Ceci mis à part, rien de spécial n'est à signaler dans La Maison des Sévices sur le plan de la violence trash, pas même ce headshot final grotesque. On parlait d'un summum de l'insoutenable ? Faudrait pas pousser le bouchon trop loin. Le reste ne se révèle pas plus percutant: un tempo insupportable dans sa monotonie, un scénario potentiellement louable mais mal exploité, une direction d'acteurs lamentable et des maquillages ratés (la prostituée balafrée, la soeur siamoise ridicule mais rigolotte). De surcroît, Miike oublie tout sens de l'humour noir et traite l'ensemble beaucoup trop au premier degré, malgré les moyens convenables qui lui furent accordés, occasionnant une réalisation plutôt luxueuse – il faut bien l'avouer, la mise en scène et la photographie sont soignées. Il apparaît frustrant de voir qu'un cinéaste aussi génial lorsqu'il le veut gâche un projet favorable tel que celui-ci. Un bon prétexte pour revoir le prodigieux John Carpenter's Cigarette Burns, un épisode de Masters of Horror qui lui dépasse toutes les attentes et surprend en diable. Coup dans l'eau pour Miike que cet Imprint qui ne nous offre pas la carotte tendue au bout de la perche. On se consolera sur Ichi the Killer et Visitor Q pour de vraies sensations fortes, sur Dead or Alive pour du cinéma-BD déjanté et imprévisible, sur Audition, Bird People in China et Les Prisonniers du Paradis pour une bouffée d'intelligence et de maîtrise, ou alors tout bonnement sur des Masters of Horror autrement plus réussis. Un objet inutile dans la filmographie de son auteur.
Boogie
America's Most Wanted - 343 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Mon Avis

Mouarf, je pense que l'on en a trop parlé, comme d'habitude, du film censuré à la t.v.. Question violence graphique, il est peut-être un chouilla plus violent que les autres épisodes, mais venant de M. Miike, il fallait s'y attendre... De plus je ne trouve pas que comparé à Ichi par exemple, ce film soit d'une violence inouïe. Concerant la violence psychologique qui pourrait s'en dégager de par son discour (inceste, viol et cie...), le bouchon n'a pas vraiment été poussé trop loin. A comparer d'un Visitor Q, on pourrait presque dire que ce Maison des sévices est vraiment calme. Reste quand même un de mes préféré de la série grâce à son aspect sérieux, son esthetisme epoustoufflant et une scène de torture pas piquée des vers.
Portrait de Inferno Inferno
Graine de psychopathe - 141 critiques
publié le 01/01/2007 - 00:00
8
 

Allez on sert les dents

Imprint est le plus violent de toute la serie m.o.h. takeshi a reussi a rassembler en 1h, presque tous les points qui peuvent mettre mal a l'aise un spectateur (Viol, infanticide, monde des prostituees, torture) bref...tout ce qu'il faut.ceux qui assassinent le film en affirmant qu'il pose la qusetion des limites a poser aux realisateurs, oublient neanmoins que le film est d'un esthetisme remarquable, aussi bien au niveau des decords, qu'au niveau de l'ambiance qui est tres angoissante et que l'interret du film ne repose pas uniquement sur des scenes de torture presque insoutenable.pour moi l'unique defaut de cet episode c'est la fin (c.f. la petite soeur) mas sinon il reste pour moi dans le top3 des episodes

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