Fragile

Un peu decu, malgré quelques bonnes scénes, de bons acteurs, ça ne sauve pas le film de ses longueurs, et quelquefois de son manque de dialogue. bref fragile m'a laissé un sentiment partagé, il n'est pas nul, mais n'a rien de terrible non plus, a voir si vous avez l'ocaz, sinon passez votre chemin.

EXCELLENT FILM.BELLE HISTOIRE BONS ACTEURS ATMOSPHERE ANGOISSANTE POUR CEUX QUI VEULENT AVOIR LES CHOCOTTES UN DES MEILLEUR FILM D EPOUVANTE QUE J AI VU.

Comme quoi pas besoin de 3 kilos de bidoches pour vous foutre une trouille bleue...en un mot: FLIPPANT!!

Après nous avoir proposé les sectes sataniques (Darkness et La Secte sans nom), une psychopathe complètement déjantée (A louer), Jaume Balagguero nous propose maintenant le classique du classique avec le film de fantômes. Avec un maître du cinéma d’ambiance angoissante ce nouvel opus du réalisateur espagnol s’annonçait déjà passionnant. Et le résultat est là en effet ! Grâce à l’interprétation magistrale d’une Calista Flockhart (une nouvelle fois son personnage principal est une héroïne) dans un rôle à contre-courant ce film nous plonge dans une atmosphère lugubre, oppressante. Volonté de vouloir séduire le public anglophile oblige et sensibilité cinématographique asiatique dans les veines, Balaguero lorgne quelque peu vers les Ring et The Grudge pour son fantôme effrayant au possible. Encore une fois l’histoire se dévoile comme une intrigue policière et nous offre quelques bouleversements scénaristiques finaux à la Shyamalan. Tout comme ses œuvres pécédentes, l’espagnol nous promène à travers les dédales d’un vieil immeuble victorien quasi abandonné et au bord de l’implosion. Balaguero utilise donc toutes ses ficelles visuelles déjà exploitées antérieurement et cela fonctionne à merveille. Malgré la pression du budget il n’a pas vendu son âme et nous gratifie une nouvelle fois d’une œuvre remarquable et s’installe définitivement comme un des maîtres de l’épouvante actuelle.

L'auteur du génial La Secte sans Nom, thriller éprouvant et sordide surpassant ses propres modèles (Seven et consorts) en plusieurs points, opère cette fois-ci dans une branche typique du film d'épouvante contemporain: le ghost movie psychologique, dont la mode fut lancée par l'excellent Ring d'Hideo Nakata, très bon instigateur d'un sous-genre hélas succédé par une bonne lignée de productions horrifiques pour la plupart mercantiles, insipides et carrément dénuées d'intérêt. La recette, simple mais judicieuse, n'a depuis bien longtemps déjà plus la nécessité de faire ses preuves. Une approche viscérale de l'horreur, un sujet dérangeant métamorphosé en moteur de fantastique, la part belle accordée au suspense et des effets-chocs parcimonieusement utilisés. On aurait aimé de Fragile qu'il ne se contente pas d'appliquer presque grossièrement les codes du genre et de suivre un cheminement linéaire au possible. Hélas, Balaguerò apparaît pour le coup en panne d'inspiration, et force est de se rendre à l'évidence, son Fragile n'octroie rien de bien nouveau ou palpitant sous le soleil de l'industrie du cinéma de genre, si ce n'est quelques gros lieux communs de plus ainsi qu'une lourde propension à la monotonie. Dotée d'un certain potentiel, surtout lorsque l'on en apprend les véritables rouages, cette histoire de fille mécanique hantant les couloirs et les chambres d'un hôpital pour enfant isolé n'a pourtant rien de bien neuf, mais aurait pu donner lieu à une série B considérablement efficace si son auteur ne s'était point obstiné à surenchérir dans des digressions psychologiques inutiles et une lenteur narrative parfois exaspérante. Impossible de ne pas s'ennuyer au bout d'une poignée de minutes, tant Balaguerò se complaît dans un traitement académique et contemplatif avec ce film qui se résume finalement à une accumulation de bavardages plats comme un soufflé raté, de rebondissements prévisibles et d'effets de suspense foireux. Là où la lenteur de l'intrigue de La Secte sans Nom servait de mécanisme à un captivant polar cauchemardesque, elle se révèle plutôt vaine et rébarbative dans Fragile. Heureusement, reste l'esthétique. Transcendée par une mise en scène au cordeau, d'une perfection indubitable, où la froideur de la photographie distille une atmosphère morbide et clinique quelquefois palpable, l'œuvre manifeste une réussite plastique évidente à défaut de posséder un scénario un tant soit peu passionnant. La musique se veut sobre et soignée, quant au casting, en grande partie grâce à la respectable prestation de Calista Flokhart mais également l'attachant personnage secondaire campé par Colin McFarlane, il surprend dans le bon sens. Fragile semble émerger de sa torpeur dans un dernier quart riche en révélations-chocs, en effets spéciaux numériques démonstratifs et en grandiloquence, qui a toutefois l'avantage de flatter le public amateur de grand spectacle. En conclusion, une bien grande déception que ce Fragile à la renommée surfaite, démontrant les limites de Jaume Balaguerò dans le domaine de l'épouvante post-Ring et nous amenant à la réflexion suivante: si un cinéaste espagnol en vogue n'avait guère été aux commandes de ce film, celui-ci aurait-il sincèrement bénéficié des mêmes éloges ?