Goldfinger

Parfaite synthèse des deux premiers épisodes, l'action bien dosé du dr No avec les bons cotés de l'infiltration venant de Russie, l'ensemble sans longueurs et de qualité égale.

Sean Connery toujours autant magnétique et obsédé, est au meilleur de sa forme, le scénario est extra et le méchant de service est vraiment terrible. J'aime toujours l'humour et la classe qui ce dégage de ces premiers James Bond. C'est aussi l'entrée en scène de l'Aston Martin et de tout ces gadgets.. Très bon film.

Avec Goldfinger, nous avons face à nous la plus parfaite panoplie de James Bond.

Tout d'abord, Sean Connery. Sans vouloir relancer le débat, d'autant que j'apprécie aussi Roger Moore, Connery a quand même une espèce de classe nonchalante qui colle bien au personnage 007. Et puis, les canons de l'époque : Sir Sean Connery torse poil avec moumoutte pectorale sur une chaise longue à Miami Beach, ça vaut le détour.

Le jeu, ensuite. Ici, ce sera poker et golf. Assez vite fait, il est vrai.

Le méchant : un vrai, avec l'accent allemand ! Auric Goldfinger, comme tous les méchants est un psychothique parano et mégalomaniaque persuadé qu'il sera l'avenir du monde s'il détruit l'or des autres. Tout un programme.

Les filles : plusieurs. Bond se les envoie à tour de rôle, et elles y laissent leur peau, ce qui donne à 007 l'oocasion d'aller séduire ailleurs. Futé !

Les gadgets : plein. De partout. L'Aston Martin cultissime avec ses mitrailleuses, nuages de fumée, pare-balle et autres sièges éjectables, le laser de Goldfinger, les maquettes mécanisées, le chapeau boomerang. En bref, une belle panoplie.

Les plans débiles : et oui, comme à chaque fois, James Bond se fait capturer et, plutôt que de lui coller une balle dans la tête, le méchant rivalise d'imagination pour tuer l'espion britannique de la façon la plus originale qui soit, et sans attendre le moment crucial. Et je ne gacherais rien au plaisir en révélant que, comme à chaque fois, Bond s'en sort.

Le plan machiavélique : ici, fini les vulgaires chantages et extortions. Auric Golfinger, déjà richissime, tente de bâtir un plan des plus capillotracté. Ainsi, en irradiant au moyen d'une bombe A l'or de Fort Knox, il escompte que son or à lui prendra plus de valeur. Fallait y penser.

Mais que serait James Bond sans des méchants très très méchants, sans un plan menaçant l'équilibre du monde, sans une montre scie-sauteuse, sans une poupée dénudé qui sombre dans les bras de son machisme et sans une planète à sauver ?

Ce film est super, il vaut largement le détour ne serait ce que pour l'affrontement Connery- Gert frobe, bon sang! que c'est bon tout cela, Le regrèté Frobe joue magnifiquement bien, quand au pauvre Bond pour une fois il ne gagne pas à tout les coup (il manque même de se faire griller les parties intimes) et doit composer avec une superbe créature. Quan aux rôles secondaires, je pense à l'âme damné De Goldfinger, son glacial et meurtrier chaufeur dont le coup de chapeau peut vous être fatal ! brillement interpété à l'époque par l'homme le plus fort du monde (un Coréen).

Goldfinger est mon avis le plus rocambolesque des épisodes de James Bond. Face à un Gert Froebe détestable à souhait, Connery a de quoi faire avec la superbe Honor Blackman. De plus, le film regorge de séquences cultes (Shirley Eaton recouverte d'or, la scène de l'avion, celle du laser, le méchant au chapeau tueur). Un film invraisemblable, sans temps morts, qui n'a pas pris une ride. Culte !