The Eye

Je le dis d'emblée, le film original des frères Ping-Pong ne m'a guère plus emballé qu'un pétard qui ne pète pas. Il était beau mais lent, lourd et bourré de grosses longueurs. Sans être un chef d'oeuvre (de toute façon c'est pas ce que l'on attendait), THE EYE 2007 gomme tous les menus défauts de l'original cité ci dessus. Visuellement c'est encore meilleur, et en prime nous avons Jessica Alba nettement plus avantagée que dans ce truc qu'on appelle LES 4 FANTASTIQUES. Parlons en de Miss Alba justement. Qu'elle ne fût pas ma stupéfaction lorsque j'ai découvert qu'elle pouvait jouer autre chose qu'une pseudo scientifique qui se la pète ! Qui l'aurait avoué ? C'est une trés bonne comédienne ! Sa beauté (naturelle ?) n'empiète pas sur la qualité et la justesse de son interprétation. Aucunes longueurs et pas de temps morts. Généralement, les remakes de films de fantômes asiatiques nous donnent leurs lots de filles aux long cheveux sales déambulant dans les couloirs d'un hôpital, d'une maison ou d'une usine désinfectée. Mais l'effet post-ring inhérent à ce genre de film ne se trouve pas ici. Ces dis passages fantomatiques sont en outre trés réussis et encore une fois, je fus très étonné car je ne m'attendais pas à tant d'efficacité de la part d'un film pareil. Qui plus est un remake d'un film asiatique fantastique par deux français inconnus ! Comme les miracles existent. Le scénario ressemble très sensiblement à l'original. Il est un chouilla moins fouillé. Ce qui le rend plus accessible que le film des frères Pang. Mais étant très sévère sur ce point, je trouve ça un peu dommage. Précédé d'une réputation peu flatteuse, surtout au BIFFF 2008, le film ne fera certainement pas l'unanimité. Mais croyez moi si je vous dis que le film vaut quand même le détour, ne serais ce que pour l'excellente interprétation de Jessica Alba là ou on ne l'attendait pas. Je n'ai rien d'autre à ajouter sinon que je vous conseil vivement de le voir et de vous faire une opinion basée sur les réelles qualités du film et non pas sur des dires de gens qui ne voient pas plus loin que leurs salons.