Planète Terreur

Mode d'emploi : se laisser immerger par les images volontairement et joliement vieillies et ouvrir son sens du second degré pour ne plus le refermer jusqu'à la photo finale (kitschissime à souhait, d'ailleurs. Un régal).

Scénario absurde (pas plus que nimporte quel autre film de zombies, ceci-dit), personnages débiles caricatures d'eux-mêmes (militaires, policiers et toubibs effarants de classe et de bon goût...), quelques scènes (une en particulier) qui arrive à soulever l'estomac (ca m'avait pas fait ça depuis qu'au petit déjeuner, j'ai découvert l'oreille de la grand-mère qui choit dans le bol, dans Braindead). Et puis un mélange de tous les clichés des bonnes vieilles séries Z : filles aguicheuses et dévêtue qui arrivent malgré tout à remplir l'écran autrement que par leurs formes, grosses cylindrées (et mini-moto...), violence et armes à feu, héros caché très très gentil et méchants très très méchants. Et des scènes complètement à contre-emploi (partie de jambes en l'air au milieu de la pagaille du carnage annoncé, diatribe sur la meilleure sauce BBQ du Texas...), des absurdités incessantes d'un goût parfois bien douteux (on ne joue pas avec les armes !), tout cela contribue à rendre Planète Terreur particulièrement jouissif.

Les plus curieux pourront se repenchez sur ce cinéma 70's et feront la comparaison. Et se rendront compte que ce que Rodriguez nous présente avec humour, et bien les réalisateurs de l'époque y croyaient dur comme fer. Y compris des grands noms de l'horreur comme Wes Craven.

Et aux plus accros de série Z, je les renverrais vers ce chef-d'oeuvre (enfin bon...) du genre qui me reviens en tête après le duo Planet Terror/Death Proof. Je veux bien sur parler de La Course à la Mort de l'An 2000.