Babysitter Wanted

M’ayant été vivement conseillé pour son retournement scénaristique en milieu de bobine, ce film curieux est une petite surprise. Un cadeau qui prouve que l’avenir du cinéma d’horreur se trouve dans les séries b de ce type. Si l’Amérique continue à produire de telles bandes, fort est à parier qu’elle reviendra dans le top dix des pays les plus innovants en la matière ! Loin d’être parfait, le film nous tient en haleine grâce à une solide mise en scène. Du déjà-vu d’une indéniable qualité, technique tout d’abord (décors superbes), mais surtout psychologique. Non, Freud n’a pas participé à l’écriture du scénario. Pour nous faire patienter jusqu’à un coup de theâtre plus qu’astucieux, le metteur en scène nous ressert les éléments habituels de tout bon « slashers » qui se respecte. Longuet durant quelques instants, ce n’est qu’au moment ou nous nous y attendons le moins que nous comprenons que nous venons de nous faire berner en beauté. Encore fallait-il que les comédiens suivent, chose pas si aisée que ça. Portant le film sur ces petites épaules, Sarah Thompson est géniale. La fin l’est malheureusement moins. A l’image du film, elle reste d’une qualité indiscutable. Dommage que l’ « ensemble » n’est pas été plus loin. Pareil pour le scénario manquant du punch. Heureusement, la dernière partie du film vient relever le tout. Et puis n’est-ce pas un plaisir de revoir ce chère Bill Moseley ? Sanglant en diable (rires), l’on ne s’ennui pas à chacune des scènes d’ « action ». C’est gore et c’est tant mieux. Nous gratifiant d’une séquence pur porc qui restera dans les mémoires, l’on peut se dire que nous n’avons pas perdus notre temps avec BABYSITTER WANTED. Malgré des défauts, le film reste au-dessus de la moyenne et mérite amplement sa place dans les « dvd »thèques des cinéphiles les plus assidus.