Phénomènes

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Portrait de Lebreihz Lebreihz
I am Legend - 2308 critiques
publié le 23/01/2009 - 22:30
8
 

Il est vraiment...

....phenomenal. Blague à part, il semblerai que ce réalisateur retrouve ses marques, après s'être perdu avec des films comme " la fille de l'eau". Ce qui est intéressant, c'est le fait que le film sorte des sentiers battus. C'est certe un film catastrophe, mais qui ne fait pas dans la sur-enchère d'effets spéciaux, ni de destructions en tout genre.autre aspect intéresant, le film ne nous donne finalement pas d'explication tangibles sur l'explication du phenomene, en dépit des nombreuses interventions des spécialistes. Comme assez récement, nous voyons l'homme totalement impuissant devant ce qui lui arrive, devant ce qu'il a peut-être déclenché lui-même. On regrette cependant certains dialogues, qui demande justification, il semblerait que beaucoup de personnages du film fasse de l'introspection, et cela entraîne parfois des conversations assez étranges.
Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 14/01/2009 - 22:17
8
 

La nature aura le dernier mot

Nouveau film de Shyamalan, Phénomènes nous en narre justement de très curieux. Qu'est-ce qui peut bien pousser la population à se suicider ? Il semble que la nature se rebelle contre l'espèce humaine et ce n'est pas un mal. S'appuyant sur un concept très original et intéressant, ce long-métrage est par ailleurs très bien interprété et la mise en scène se révèle intense, bien qu'un rien mollassonne. On lui pardonnera également quelques incohérences scénaristiques. En conclusion, un excellent film de Shyamalan qui nous fait vite oublié le très naïf et décevant "La jeune fille de l'eau".
Portrait de Magik-Muzik Magik-Muzik
Copycat Killer - 36 critiques
publié le 12/08/2008 - 13:50
8
 

Intéréssant

Ce film est un bon film catastrophe comme on les aime, le scénario est futé et les acteurs pas trop mal. A regarder
Boogie
America's Most Wanted - 343 critiques
publié le 15/07/2008 - 10:56
8
 

Mon avis

Je dois bien avouer, que depuis le 6ème Sens, aucun film de Shyamalan ne m'avait convaincu. Celui-là un peu plus quand même. Bon, on évite pas certaines erreurs, son message écolo un peu tiré par les cheveux, et surtout un sentiment pénible d'inachevé quand vient le générique de fin. L'impression que ce film n'a ni commencé ni fini. Néanmoins, on passe plutôt un bon moment, sans prise de tête et plutôt agréable dans l'ensemble, avec quelques scènes surprenantes pour un film de Night Shyamalan. Sympa, à voir une fois...
Pinou
Copycat Killer - 44 critiques
publié le 06/07/2008 - 19:05
6
 

Mon avis

J'ai lu dernièrement que des gros plans sur le vent dans les arbres, ça n'a jamais fait flipper personne (téléobs de fin juin)

Certe.

Et pourtant, ce que je trouve plus que dérangeant dans le dernier film de Shyamalan, ce n'est pas l'histoire en elle-même. Et effectivement pas les images. Mais bel et bien ce qu'elles impliquent. Car baste la petite histoire avec les plantes, erzatz de message écolo moralisateur. C'est un prétexte comme un autre, et tant pis pour les quelques incongruités de scénario.

Par contre, ce qui est à mon sens vraiment malsain, c'est cette capacité à ce faire du mal, filmée d'un oeil froid, presque chirurgical, et malgré tout avec autant de décontraction que lorsqu'on observe les feuilles bouger.

Alors, comme souvent avec M. Night Shyamalan, un film dont on ressort sans savoir s'il est bon ou mauvais, mais qui pour ma part m'a plu. Même s'il a été très décrié, et que je comprends aussi les détracteurs de "Phénomènes"

Portrait de Punisher84 Punisher84
I am Legend - 1390 critiques
publié le 30/06/2008 - 11:41
8
 

Le vent en poupe

M. Night Shyamalan est vraiment un réalisateur à part. Qui d’autre à part lui a su nous offrir des films sortant à chaque fois de l’ordinaire, et ceux même si le traitement a dérouté a chaque fois depuis SIGNES ? Non pas que LE VILLAGE et LA JEUNE FILLE DE L’EAU soient des chefs d’œuvres, loin de là, mais force est d’avouer qu’à chacun de ses nouveaux films nous en ressortons toujours avec un goût d’étrangeté jamais ressenti auparavant. C’est un exploit pour moi. Mais il faudrait peut-être penser à changer la façon de faire car à force cela pourrait ennuyer grandement les spectateurs, dont une grande partie a lâché le lest depuis LE VILLAGE. PHENOMENES n’est pas le film de la résurrection tant attendue mais il n’est pas non plus celui de l’enterrement espéré par beaucoup septiques. Tel un cuisinier japonais et comme dans ses précédents film, le réalisateur mélange la « auteur-touch » aux charges basiques du cahier des charges du fantastiques (vie paisible, gens qui meurent sans raisons, fuite des familles,…). Mais là ou il se prenait pour un dieu de l’Olympe il est ici moins vaniteux et plus dramatique. Mélange habile des genres : gore (la séquence du zoo), comédie (le tiramitsu et le sirop), catastrophe, drame,…etc Le film n’est pas un chef d’œuvre et tout les genres cités ne sont pas au mieux de leur forme dans PHENOMENES. Bien que drôle, l’aspect comique déroute car on ne voit trop ce que cela vient faire dans un film pareil. Le coté dramatique s’en sort mieux. Souvent touchant (Julian et Jess, très bon John Leguizamo en père aimant) mais parfois maladroit (très bon Mark Wahlberg, mauvaise Zoey Deschanel). Et bien que peu présent le gore y tient une place assez surprenante au vu de la filmographie du réalisateur. Bien ? Pas bien ? Utile ou inutile ? A vous de voir mais au vu du sujet je vois mal comment des choses aussi horribles n’auraient pas pus arrivées. Et malgré son aspect très fictionnel, le scénario est on ne peut plus sérieux. Paradoxe évident avec l’activité terroriste de ses dernières années, le vrai danger est notre mère nature. Couillu que de prendre une telle chose comme fil conducteur d’un film catastrophe ! Le pire c’est que le film n’est pas un long métrage fantastique malgré qu’il en respecte les bases (on appel ça la magie venue de l’Inde hahahahaha…). Ca énerve beaucoup et cela fais peu plaisir mais en aucun cas ça ne laisse indifférent (regardez les critiques). Beaucoup en veulent à la fin du film qui est un retournement de situation et non un twist. Je les comprends ! Elle est à l’image du film : insensée mais attirante. PHENOMENES (titre français idiot) est donc un film inégal mais efficace, qui attire et qui rebute mais qui laisse des traces sur son passage. Traces importantes qui laissent présager le meilleur pour la suite de la carrière de M. Night Shyamalan.
Portrait de Sylvanhor Sylvanhor
Graine de psychopathe - 242 critiques
publié le 15/06/2008 - 11:12
8
 

Bravo Shyamalan !

Il est des réalisateurs qui ont du talent. Shyamalan fait partie de ceux-là. Même si j'ai parfois été sévère avec ses derniers films, que je considère médiocres (Signes, Le village et La jeune fille de l'eau pour lesquels j'ai été bien incapable de mettre plus de 4/10), on ne peut pas m'accuser de mauvaise foi. En matière de cinéma, je ne suis pas rancunier et je ne suis pas non plus du genre à tirer sur l'ambulance. Phénomènes en est le parfait exemple. Car Phénomènes est un bon film, que je conseille vivement ! Shyamalan a su se libérer (enfin) de sa marque de fabrique, tout en continuant de nous surprendre. Il a simplement choisi de le faire d'une autre manière. En d'autres termes, il a pris des risques. Et cela s'avère fichtrement payant. Il parvient à mélanger les genres avec habileté, je ne veux pas trop vous en dire, mais sur fond de film catastrophe, il instaure un climat assez lourd, qui lorgne du côté du survival, pour carrément se permettre l'incursion progressive dans le registre de l'épouvante ! Dans d'autres mains, l'ensemble aurait pu être grotesque, mais le shaker de Shyamalan est efficace : on veut comprendre, puis on fuit avec les protagonistes pour finalement être terrorisés par des phénomènes que le réalisateur se garde bien de nous expliquer par une chute facile. Et en cela, le pari est réussi. De plus, les amateurs de sensations fortes seront comblés car les scènes chocs le sont réellement ! Pour finir, Wahlberg joue bien et les seconds rôles ne font pas tâches. Seul le rythme du film pourra toujours en faire grimacer certains, mais c'est aussi un style qui est propre à Mr Night. On adhère ou pas. Mais si le film est bon... Aller, je ne vous en dit pas plus et conseille à tous les blasés de Shyamalan de saisir cette occasion de vous réconcilier avec Son cinéma.
Portrait de Carth Carth
Serial Killer - 710 critiques
publié le 13/06/2008 - 22:45
8
 

Se moquer des conventions

Il est dingue de voir à quel point M. Night Shyamalan arrive à nous faire gober l'histoire la plus improbable qui soit. Il est dingue de voir que, film après film, le cinéaste se joue autant de nous avec la facilité des plus grands, comme si mêler vrai regard d'auteur et cahier de charge du premier film fantastique venu pouvait aboutir à un résultat franchement concluant et à la hauteur des espérances de l'amateur de ce cinéma si particulier. Mais comme d'habitude et surtout depuis le magnifique Signes, le cinéaste est en constant combat contre le grotesque, une lutte acharnée qui lui vaut aussi bien l'étiquette de cinéaste précieux que celle de faiseur de fumisteries : le grotesque, on l'effleure au niveau du twist final de Sixième Sens, on l'atteint clairement avec les chapeaux en alu de Mel Gibson et de sa petite famille dans Signes tout comme pour le secret du Village qui oblige la population à vivre en autarcie ou la bête légendaire du beau Lady in the Water, ennemi de la belle jeune fille du niveau d'un mauvais Disney, mais pourtant cette patte qui effleure le grotesque n'est jamais un facteur qui traîne ces films vers le bas, bien au contraire, il apporte toute l'empathie envers les personnages seuls, malheureux, abîmés par le fléau inconnu. On retrouve à nouveau ce fléau dans Phénomènes, cet inconnu qui massacre par paquet la population des Etats-Unis, cet inconnu qui se réveille un beau matin pour disparaître le lendemain, comme ça, sans explications concrètes. Pourtant le spectateur croit en ce phénomène parce qu'il est propre à la diégèse, propre à l'univers déjà bien marqué d'un véritable auteur qui a son mot à dire dans l'industrie bien trop formatée et dirigiste du cinéma d'épouvante actuel.

L'art du paradoxe, Shyamalan et Phénomènes le démontrent de nouveau, le film regorgeant de poncifs sur toute la ligne mais Shyamalan tire pourtant son épingle du jeu par le détournement de ces poncifs : le cinéaste crée suffisamment de tension et de danger ressentis dans le hors champ pour vriller vers la bonne blague potache, il faut voir Mark Wahlberg parler à la plante de la maison décorative pour s'en convaincre. Un modèle de poncif? Une partie de la population de Manhattan en partance pour Philadelphie, la relation ambiguë entre Elliot (Mark Wahlberg) et sa femme, les messages d'alerte à la radio, le père qui abandonne sa petite fille pour aller retrouver sa femme, les discours scientifiques tirés par les cheveux, les rednecks grossis au crayon gras, et la liste est encore longue. Shyamalan n'a pas peur non plus du ridicule, du changement de ton bref et pourtant moteur quant à la bonne dynamique du film apocalyptique : la séquence des mamies cloîtrées dans leur maison et armées de chevrotines témoignent de cette volonté de casser le ton du film.

Tout comme lorsque les moments de panique sont contrebalancés par l'apparition de personnages grotesques, comme ce couple d'écolos dont le mari n'est autre que le Horace de Docteur Quinn femme médecin, ce militaire improvisé ou cette vieille femme habitant seule, inquiétante et cinglée, pointant le viseur de Shyamalan vers la cible "film d'épouvante pur et dur" avec en fond de tiroirs les strasses d'un terrorisme possible -ce que les gens ne savent pas c'est que le terrorisme ne vient pas de l'étranger, mais de la nature. Et quelle réussite, comme toujours chez Shyamalan la poésie côtoie le film d'épouvante, qui côtoie le film d'auteur et les éléments inhérents au film catastrophe pour un résultat qui tend à réfléchir, qui plus est lorsque le cinéaste pousse la fable écologique dans un domaine pas souvent abordé : celui du film d'horreur mainstream. Ici, pas de fantômes, pas d'êtres masqués ou d'extraterrestres, mais des arbres et des plaines meurtrières.

Parce que la nature n'en peut plus de l'homme lorsqu'il est en groupe (métaphore de l'urbanisation) ou lorsqu'il oublie l'amour. Le discours du cinéaste peut paraître incroyablement niais, surtout lorsque l'ensemble est teinté de mélodrame faiblard à coups de vannes à six sous (Wahlberg rétorquant à sa belle qu'il a rencontré une pharmacienne canon) mais à l'écran la fable est cohérente et surtout, jusqu'au-boutiste, Shyamalan assumant parfaitement le discours volontairement simpliste pour laisser libre cours à son imagination débordante de petites idées placées à des moments importants du récit : chaque endroit abandonné est une menace, mais l'extérieur est une menace permanente. Que faire? Il faut aussi se séparer puisque selon les théories -plus ou moins vérifiées- d'Elliot, il est déconseillé de rester en groupe sous peine de subir les foudres de la nature, obligeant l'être humain à s'automutiler et se tuer.

Mais qui dit film fleuretant avec le grotesque ou la redite du cinéma de Shyamalan ne veut pas pour autant dire film inoffensif, Phénomènes étant parsemé de petites scènes d'épouvante bien faites, où l'art du hors champ et de la vision troublée de manière volontaire par le chef opérateur crée l'effroi ou l'interrogation : la séquence visible par téléphone portable du dresseur dévoré par ses propres lions rappelle étrangement le côté documentaire du film-souvenir où une fête d'anniversaire se voit interrompue par la présence d'un extraterrestre dans Signes, moment de pure panique car "trouble" aux yeux du spectateur, la partie en fin de métrage se déroulant dans la demeure de la vieille femme seule est aussi un des grands moments d'épouvante de Phénomènes. De plus, la mise en scène tout en douceur donne lieu à de bonnes séquences, comme ce pistolet du policier ramassé tour à tour par des passants ou le rassemblement de survivants en pleine campagne autour de cette femme qui cherche à comprendre ce que lui dit sa fille par téléphone. Par la musique de James Newton Howard et les mouvements de caméra, on croirait parfois être en face d'un Hitchcock.

Au final, Phénomènes est une oeuvre parfaitement recommandable, intéressante dans son discours et passionnante parce qu'habitée par le paradoxe du début à la fin. Rarement le cocktail regard d'auteur, poncifs, comique involontaire et film d'épouvante aura débouché sur un résultat aussi concluant. [Critique à l'origine publiée sur cinemasie.com]

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